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28 mai 2016 6 28 /05 /mai /2016 07:04
Grèves et manifestations, pénurie de carburants, fronde étendue aux ports et aux centrales nucléaires: les opposants à la réforme du travail en France ont maintenu la pression jeudi pour tenter de faire plier le gouvernement socialiste.

A Paris, entre 18.000 (selon la police) et 100.000 personnes (selon les organisateurs) ont défilé une nouvelle fois pour exiger le retrait de la loi Travail, accusée par les manifestants de porter atteinte aux droits des salariés.
La manifestation, huitième du genre depuis le début du mouvement en mars, a été marquée par une participation légèrement en hausse, et des affrontements entre une minorité de manifestants cagoulés et forces de l'ordre, avec, comme à chaque rassemblement, saccages de mobiliers urbains, vitrines brisées, jets de pierre et riposte à coups de gaz lacrymogène par les policiers. La préfecture de police a fait état de 36 interpellations et 9 blessés légers.
Sous pression pour éviter une paralysie du pays à deux semaines de l'ouverture de l'Euro-2016 de football, le Premier ministre Manuel Valls a de nouveau fustigé grévistes et opposants au projet, jugeant qu'il est "inacceptable" de "bloquer un pays" et de "s'en prendre ainsi aux intérêts économiques de la France".
Dans la matinée, il avait déjà dénoncé "l'irresponsabilité" du syndicat CGT, à la pointe de la contestation, et réaffirmé son refus de renoncer à cette dernière réforme clé du quinquennat du président François Hollande.
S'il a évoqué de possibles "modifications" ou "améliorations" du texte, il a exclu de revenir sur son article le plus contesté, qui assouplit la législation sur le temps de travail en favorisant les accords d'entreprises, recadrant son ministre des Finances Michel Sapin qui venait d'avancer cette hypothèse.

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