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14 août 2016 7 14 /08 /août /2016 15:00

Une surprise attend l'observateur de la vie économique de l'Angola, une fois sur place. Contrairement à ce qui se dit, le pays se relève après plusieurs mois de crise. L'Angola est en train de sortir doucement de sa situation. Il faut le dire, ce pays vient de loin.

La baisse du prix de baril de pétrole avait miné l'économie du pays provoquant un électro-choc et plongé tout le pays dans une situation de crise que l'on croyait insurmontable. L'Angola allait-il pouvoir se tirer d'affaire ? Force est de constater avec affirmation cette possibilité.

Les investisseurs reviennent. Les capitaux sont là pour faire redémarrer cette économie qui commençait à chanceler. Ainsi, les indicateurs reviennent à virer au vert.

Pour comprendre ce changement, on peut le palper sur le terrain. A l'aube des élections qui se préparent, le peuple angolais sait à présent où est sa priorité. L'aspect économique s'est imposé dans les esprits et tout le monde se remet à contribution. Beaucoup philosophent qu'il faille regarder l'avenir avec optimisme et que la fatalité n'a pas sa place en Angola. Ayant braver des épreuves, rien ne pouvait plus faire craindre le citoyen angolais.

Plusieurs domaines retiennent déjà l'attention. Le secteur tertiaire en est un. Il se revitalise. On voit là le dynamise d'une économie qui redémarre. Le pays a toujours offert des opportunités dans tous les domaines. Osez entreprendre. A commencer parles petits travaux domestiques jusqu'à la création d'une société commerciale ou grande entreprise.S'inventer une activité devient le lot de tous. Maintenir une vie active permet d'échapper à l'oisivité et au chômage. Les Africains ont changé de mentalité. Ils savent que pour s'en sortir, il faut se prendre en mains.

Pour l'heure, le pays n'a pas encore tout-à-fait repris la route de la croissance, il faut encore travailler davantage pour l'atteindre. Pour l'Angolais, il ne faut plus tout attendre de l'Etat pour s'impliquer dans la vie économique du pays. Les Angolais veulent assumer eux-même leur destin. Et dès à présent. La crise a réveiller les vieux instincts de survie. Le peuple sait désormais de quoi il est capable. C'est dans la crise, que parfois on développe le nationalisme.

En Angola, les dernières données de son économie redonne confiance. Hier,le pétrole était une chance. On se rend compte aujourd'hui que pour nous, on ne peut pas compter sur les pays industrialisés étrangers pour s'en sortir. Le système installé par eux veut que c'est encore eux qui fixent les prix de nos matières premières. Une absurdité dont tout Africain se rend compte. Il faudrait un jour sortir de ce système injuste qui opprime encore les peuples africains. C'est une logique inacceptable. Bien entendu, grâce à ses richesses minières,l'Angola reste encore une terre d'avenir.

Longtemps, les dirigeants africains croyaient naïvement qu'un pays a des amis. On se rend compte que les pays n'ont que des intérêts à défendre. Le retard de l'Afrique s'explique aussi par cette ignorance de ses dirigeants souvent corrompus. Les pays développés et champions des droits de l'Homme sont les premiers à bafouer cette belle idée qu'ils claironnent pour les autres. Ils sont même prêts à intervenir pour cela. Alors à quoi sert cette organisation des nations unies incapable de défendre les pays pauvres ? Organiser ce monde pour les avantages de certains, témoignent de cette mauvaise foi des pays riches. L'inégalité criante est la cause de tous les malheurs de ce monde. C'est aussi la conséquence de la violence aveugle que nous assistons aujourd'hui. L'Afrique est toujours la victime.

Ceux qui fabriquent les dictateurs et les terroristes sont les mêmes qui fabriquent les armes les plus meurtrières. Certains diront qu'on s'égare en évoquant ce sujet qui n'a rien à voir avec les propos du début. Mais tout est lier, comme tout est politique. Si l'on ne comprend pas cela, il faut baisser les bras et redevenir un mouton de panurge et manipulable.

L'exemple du pétrole explique tout de ce système qui appauvrit mais enrichisse les nantis. Le pétrole a toujours été un enjeu mondial des grandes puissances. Ils font la guerre, annexent des territoires à défaut de les diviser en mille morceaux. Certains pays sont carrément sattelisés et néocolonisés à cause du pétrole de leurs sous-sols et au large des mers. Plus rusé encore, les prix qui jouent au yoyo en fonction des humeurs politiques. L'Afrique est le plus démuni, à défaut de posséder des armes politiques, militaires et financiers pour s'imposer. Un pétrole à bas prix fait l'affaire des grandes puissances qui s'esclaffent de cet état de chose.

Autres domaines, les minérais. Les prix fixés ailleurs rappellent que jadis ils se servaient gratuitement maintenant que les choses ont changé, il faut surtout que rien ne change !

Idem pour les denhrées alimentaires dont on a du mal à comprendre comment les Africains sont devenus des vrais consommateurs des produits des premières nécessités dont ils peuvent eux-mêmes produire dans leurs pays respectifs. On a vu cela partout dans les pays africains. L'Angola ne fait pas exception. Même si aujourd'hui, les populations font des efforts pour consommer local.

L'Afrique entière bouge et les mentalités ont évoluées. Mais il y a encore des progrès à faire.

En Angola, les jeunes ne rêvent plus de partir mais veulent rester. Au gouvernement de leur donner cette possibilité de travailler sur place pour le développement du pays. Pour avoir connu la dure réalité de l'exil, quitter le sol natal est la plus mauvaise de solution. Le pays a des atouts. Il est jeune, et n'a obtenu son indépendance qu'en 1975. Il y a beaucoup de choses à faire sur le terrain.

Après l'épisode de pétrole (à bas prix), le gouvernement veut diversifier l'économie pour se développer. Espérons qu'il réussisse.

Angola, août 2016.

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commentaires

A
En Angola, la croissance du secteur agricole devrait atteindre 6,7%, cette année, contre 5,2%, l’année dernière. C’est ce qu’indiquent les prévisions contenues dans le projet du budget de l’Etat adopté par le parlement du pays.<br /> <br /> Le document indique que bien qu’affichant une progression, le taux de croissance du secteur agricole reste bien en deçà des 11,3% initialement projetés par le plan national de développement pour la période 2013-2017. Il faut noter cependant que, cette année, l’agriculture sera le principal moteur de la croissance du pays qui devrait tourner autour de 1,1%.<br /> <br /> Selon les prévisions, le secteur pétrolier progressera de 0,8% tandis que les activités non pétrolières afficheront une croissance de 1,2%. Dans ce dernier domaine, la croissance sera de 3,2% pour la construction et de 6,7% pour l’agriculture tandis que la récession décroîtra dans l’industrie (de -11% à -3,9%) et s’annulera dans le secteur des services (de -1,5% en 2015 à 0%).<br /> Aaron Akinocho (Agence Ecofin).
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