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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 14:51
L'ancien président français Nicolas Sarkozy était interrogé ce mercredi matin par des juges à Paris dans une affaire concernant ses comptes de campagne alors que trois responsables de cette campagne ont été placés dans la matinée en garde à vue dans le cadre d'une autre affaire.

M. Sarkozy est arrivé vers 08H10 dans une berline noire au tribunal de Paris où il doit être interrogé, a rapporté un journaliste de l'AFP. Cet interrogatoire a été plusieurs fois reporté.

Une source proche du dossier avait dit à l'AFP que M. Sarkozy devait être interrogé dans l'affaire des pénalités qui lui avaient été infligées après l'invalidation de ses comptes de campagne lors de la présidentielle de 2012. Ces pénalités avaient été réglées par son parti l'UMP (droite).

Dans ce dossier, l'ex-patron de l'UMP, Jean-François Copé, a été inculpé (mis en examen) début février pour "abus de confiance" à l'issue de cinq heures d'audition par les juges financiers. L'ex-trésorière du parti, Catherine Vautrin, a été inculpé du même chef en décembre.

A l'origine de cette affaire, le rejet par le Conseil constitutionnel des comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en raison du dépassement du plafond des dépenses autorisées.

En privant l'UMP du remboursement de plus de dix millions d'euros, cette décision avait eu des conséquences lourdes pour le parti, alors en difficulté financière avec une dette estimée à plus de 70 millions d'euros. Une vaste collecte, le "Sarkothon", auprès des militants avait alors été lancée avec succès.

Mais, le candidat Sarkozy s'était également vu infliger, à titre personnel, des pénalités dont l'UMP s'était acquittée à sa place.

Parallèlement, trois responsables de la campagne de M. Sarkozy en 2012, dont son directeur et son trésorier, ont été placés en garde à vue mercredi matin dans l'enquête dite "Bygmalion" (du nom d'une société) sur un système présumé de fausses factures durant la campagne, a appris l'AFP de source proche du dossier.

Les enquêteurs ont la conviction qu'un système frauduleux a été mis en place pour que l'UMP prenne en charge environ 18,5 millions d'euros de dépenses de la campagne de Sarkozy. Le but était d'empêcher que ses dépenses n'explosent le plafond autorisé (de dépenses pour la campagne) de 22,5 millions d'euros, qui a finalement été malgré tout dépassé.

Une filiale de Bygmalion a émis des fausses factures à l'UMP pour des événements dont certains n'ont pas été organisés. Les coûts des meetings de campagne auraient ainsi pu être minorés.

Sept personnes dont trois cadres de l'UMP ont déjà été inculpés.

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