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26 juin 2007 2 26 /06 /juin /2007 08:38
Il existe des hommes et des femmes de qualité qui ont marqué l'histoire. Ils la font par conviction, parfois sans le savoir. A la Martinique, un homme s'est mis debout pour dire tout ce qu'il pensait de ce système, de cette vie sur une terre injustement apauvrie et exploitée. Cet homme, c'est  : AIME  CESAIRE. Martiniquais, poète dans l'âme, il a eu la lucidité de voir très tôt, qu'il y a d'autres hommes qui peuvent faire autrement pour changer cet état des choses. Quelque part donc, là-bas, dans une île, un homme funanbuliste, hurle,  vomit, gueule au monde, aboie et mord contre cette vie mystifiée et mortiféreé. 

" Ô hommage, à vous, Nègre Fondamental, Grand Homme de cette île de la Caraïbe ! "

Aimé Césaire est né  le 26 juin 1913, à Basse Pointe, à la Martinique. Il fait partie d'une famille de six enfants. Son père est un petit fonctionnaire (percepteur), tandis que sa mère tente de tenir une vie de famille pas toujours facile dans un cadre hostile de la misère de l'époque.

" Au bout du petit matin, au délà de mon père, de ma mère, la case gerçant d'ampoules, comme un pêcher tourmenté de la cloque, et le toit aminci, rapiécé de morceaux de bidon de pétrole, et ça fait des marais de rouillure dans la pâte grise sordide empuantie de la paille, et quand le vent siffle, ces disparates font bizarre le bruit,comme un crépitement de friture d'abord, puis comme un tison que l'on plonge dans l'eau avec la fumée des brindilles qui s'envole..."

De ces images, de ce décor paradisiaque des Antilles ensoleillées, la misère rôde. Présente.

"...et ma mère dont les jambes pour notre faim inlassable, pédalent, pédalent de jour, de nuit, je suis même réveillé la nuit par la chair molle de la nuit d'une machine "Singer" que ma mère pédale, pédale pour notre faim et de jour et de nuit."

Aimé Césaire, enfant, découvre tout cela, mais sait que, dans cette ville inerte, cette foule criarde si étonnament passée à côté de son cri, le seul qu'on eût voulu l'entendre crier parce qu'on le sent sien seul ; parce qu'on habiter en elle dans quelqûe refuge profond d'ombre et d'orgueil, dans cette ville inerte, cette foule à côté de son cri de faim, de misère, de révolte, de haine, cette foule si étrangement bavarde et muette. Il voit bien que cette foule-là ne s'entasse pas, ne se mêle pas. Il comprend alors, que...

"...à l'animalité subitement grave d'une paysane, urinant debout, les jambes écartées, roides ",

que quelque chose bouillonne comme le volcan de la Montagne Pelée à Saint-Pierre. La colère rentrée de la foule. Les Antilles étouffent et cherchent à se libérer. La première guerre les a surpris. Dans ces années trente, la Martinique récolte les effets de celle-ci. Et comme la première des libertés consiste à prendre d'abord conscience de sa condition d'existence et de chercher des moyens pour lutter contre cette emprise qui empêche de s'en sortir, lutter contre cette injustice de la vie de l'oppression, il ne reste plus que d'acquérir le Savoir. Les études permettent d'avoir des instruments efficaces avant d'entamer la lutte finale. 
Aimé Césaire commence alors des études. Il fait ses études primaires et secondaires dans une commune de Basse Pointe, puis à Fort-de-France, la ville-capitale de la Martinique. Ses dons intellectuels le font recevoir au concours des bourses et il est admis au lycée de Fort de France. Il entre en 1924 au lycée Schoelcher. Brillant élève, il obtient une bourse d'études qui lui permet de se rendre en Métropole, c'est à dire, en France, en Europe.
En 1931, à Paris, il s'inscrit au lycée Louis-le-Grand, en hypokhâgne. La vie parisienne le permet de côtoyer des jeunes étudiants de diverses origines. Des Blancs, des Métis, des Noirs, des Jaunes, bref, de toutes races. C'est ainsi qu'il rencontre des jeunes étudiants Africains, dont un certain Léopold Sédar Senghor. Il se lie d'amitié avec celui-ci. Aimé Césaire lit beaucoup, fréquente les bibliothèques, et découvre la vie intellectuelle des parisiens. 
Un jour, au hasard de ses lectures, il tombe sur une petite revue estudiantine intitulée "LEGITIME  DEFENSE", dont le premier numéro paraît en juin 1932. Ce qu'il y découvre dedans le frappe. Cette revue réunissait des étudiants martiniquais de la petite bourgeoisie, bien intégrée dans la société et la culture française, mais de gauche, des marxistes, liés aux idéaux du suréalisme. Les textes abordaient surtout des thèmes sur la spécificité antillaise. Les étudiants s'interrogeaient sur leur place dans cette société française. Autour du principal leader, Etienne Léro, il y avait des métis, René Ménil, Thélus Léro, Jules-Marcel Monnerot, Maurice-Sabas Quittman, Michel Pilotin, Auguste et  Simone Yoyotte, Auguste Thésée. La préface donne le ton :

"Ceci n'est qu'un avertissement... Cette petite revue, outil provisoire, s'il casse, nous saurons trouver d'autres instruments... Issus  de la bourgeoisie de couleur française, qui est une des choses les plus tristes du globe, nous déclarons, face à tous les cadavres administratifs, gouvernementaux, parlementaires, industriels, commerçants, etc..., que nous nous entendons, traitres à cette classe, aller aussi loin que possible dans la voie de la trahison. Nous crachons sur tout ce qu'ils aiment, vénèrent, sur tout ce dont ils tirent nourriture et joie. Et tous ceux qui adoptent la même attitude que nous, seront, d'où qu'ils viennent, les bienvenus parmi nous."

Evidemment avec un ton inhabituel pareil, la revue "Légitime défense", attire non pas seulement l'attention du jeune Aimé Césaire, mais aussi des tous les jeunes de la diaspora, y compris les intellectuels français de gauche, souvent des communistes. Alerté, le gouvernement français de l'époque ne pouvait qu'intervenir. D'abord, en interdisant cette revue, et ensuite, faire des pressions sur ces jeunes étudiants antillais, les privant des moyens d'existence (la plupart étaient des boursiers). Enfin, certains subiront des sorts aussi monstrueux que cruels. Un seul numéro paru et la censure a fait son effet. 
Mais le message est passé pour tous les jeunes Noirs de ce début des années trentes. Ce premier pas dans l'engagement militant va donner des idées et des initiatives. Les jeunes étudiants Antillais et Africains  vont poursuivre ce projet avorté, ce combat pour la réhabilitation de l'image de homme noir. 
C'est Aimé Césaire qui, le premier, va se lancer dans l'aventure. Il lâche un jour le mot "négritude". Avec ses amis Léopold-Sédar Senghor (Sénégalais), Léon-Gontran Damas (Guyanais), L. Sainville (Martiniquais), Birago Diop (sénégalais), Ousmane Socé (Sénégalais), ils fondent le 1èr septembre 1934, un nouveau journal "L'Etudiant Noir". Aimé Césaire en est le rédacteur en chef et responsable. Son premier texte paru en 1935, alors qu'il a à peine 22 ans, témoigne la perspicacité et dévoile déjà la grandeur culturelle de ce futur poète :

"Un jour, le Nègre s'empara de la cravate du Blanc, se saisit d'un chapeau melon, s'en affubla et partit en riant...  Ce n'était qu'un jeu, mais le Nègre se laissa prendre au jeu ; il s'habitua si bien à la cravate et au chapeau qu'il finit par croire qu'il les avait toujours portés : il se moqua de ceux qui n'en portaient point et renia son père qui a nom ' Esprit-de-Brousse '. 

Dans ce premier conte, on note que le jeune Aimé Césaire se distingue de ses camarades par ses écrits. Il a du talent. Le journal durera six années. Le guyanais Damas, qui faisait partie de l'équipe de ces jeunes étudiants métis et noirs de Paris de cette époque-là, témoignera : "L'Etudiant Noir, journal corporatif et de combat, avait pour objectif la fin de la tribalisation, du système clanique en vigueur au quartier latin ! On cessait d'être un étudiant martiniquais, guadeloupéen, guyanais, africain, malgache, pour n'être qu'un seul et même étudiant noir. Terminée la vie en vase clos !"  Le Mouvement de la négritude tendait à rattacher les Noirs de nationalité et de statut français, à leur histoire, leurs traditions et aux langues exprimant leur âme. Léopold-Sédar Senghor dira ceci : "Nos articles allaient tous dans ce sens. Naturellement Césaire menait la lutte, avant tout contre l'assimilation des Antilais. Pour moi je visais surtout à analyser et à exalter les valeurs traditionnelles de l'Afrique noire."
En 1935, Aimé Césaire est admis à l'Ecole Normale Supérieure, et prépare ses examens, tout en écrivant beaucoup sur la poésie. Abandonnant les influences littéraires françaises de ses écrivains préférés Malarmé, Arthur Rimbaud, Lautréamont, Paul Claudel, Guillaume Apollinaire, etc. C'est durant cette période que va naître l'écriture de son futur long poème monumental, le "Cahier d'un retour au pays natal", dont les extraits seront publiés dans la revue française "Volontés". 
Dès 1937, il épouse une jeune compatriote martiniquaise, Suzanne Roussi. Et deux ans plus tard, en 1939, son diplôme en poche, ils retournent dans son île de la Martinique. Alors même la guerre va être déclenchée dans toute l'Europe. Dans son pays, il va enseigner au lycée de Fort de France. Parmi ses élèves, il y aura un petit jeune homme du nom de Frantz Fanon.
Ne réniant point ses activités littéraires, il fonde en avril 1941, une revue culturelle "Tropiques", avec sa femme Suzanne Roussi (devenue Madame Suzanne Césaire), René Menil, Aristide Maugée, Georgette Anderson. Dans ce premier numéro, Césaire écrit la préface :

"Terre muette et stérile. C'est de la nôtre que je parle... Il n'est plus temps de parasiter le monde. C'est de le sauver plutôt qu'il s'agit. Il est temps de se ceindre les reins comme un vaillant homme.(...) Pourtant nous sommes de ceux qui disent non à l'ombre. Nous savons que le salut du monde dépend de nous aussi. Que la terre a besoin de n'importe lesquels de ses fils. Les plus humbles. L'ombre gagne (...) Les hommes de bonne volonté feront au monde une nouvelle lumière. AIME CESAIRE."

C'est à travers cette revue "Tropiques" que le poète français André Breton, prisonnier de guerre (Camp de concentration du Lazaret, en rade de Fort de France), à la Martinique, libéré donc, à sa sortie, la découvre. Enthousiasmé, il rencontre Césaire, sa femme Suzanne,  René Ménil, et rédige un article-préface de ce long poème "Cahier d'un retour au pays natal", qui sera publié chez Bordas en 1945. (Reédité beaucoup plus tard aux Editions Présence Africaine, à Paris). Dans sa préface, André Breton écrit ceci : " Cahier du retour au pays natal est à cet égard un document unique, irremplaçable. Ce poème n'est rien moins que le plus grand monument lyrique de ce temps."
Dans la littérature négro-africaine, ce cahier restera l'oeuvre la plus accomplie, la plus connue de l'auteur Aimé Césaire, écrit alors qu'il n'avait pas vingt cinq ans ! Césaire avait déjà la culture, la lucidité, la vision et la maturité.

Dans les annes quarante, Aimé Césaire s'interesse et s'implique dans la refléxion politique. Puis, dans l'action. Les élections françaises s'approchent et la Martinique se prépare pour élire ses élus. Apparenté communiste, il pose sa candidature et il est élu comme membre du PCF (Parti communiste Français). Pour certains Antillais, la position de Césaire n'est pas claire. Les Martiniquais ont été étonnés de voir aimé Césaire révendiquer  la politique d'assimilation du gouvernement et de se battre pour la "départementalisation" des Antilles (Martinique, Guadeloupe, Guyane).  Il va même jusqu'à prononcer un discours mémorable dans ce sens, le 26 février 1946. Il rédige ensuite un rapport demandant le classement des vieilles colonies en départements français. Ainsi, les Antilles françaises, Maritnique, Guadeloupe, Guyane, participent au destin national depuis 1635. Pour l'homme politique français qu'il est devenu, la France doit prendre ses responsabilités en accordant tous les droits  aux Antillais et Guyanais et les mêmes avantages à ces vieilles terres d'outre-mer que la France semble s'y attacher tant. 
Devenu député-maire de Fort-de-France, Aimé Césaire va dominer la vie politique martiniquaise durant des nombreuses années. Et à chaque fois, il est réélu ! 
En désaccord profond avec le parti communiste français qu'il estimait ne pas s'occuper de la cause noire des Antilles, il démissionne en écrivant une "Lettre à Maurice Thorez", le patron du parti PCF de l'époque. Dans laquelle, il dénonce la démagogie et l'hypocrisie, voire même la doctrine. Il rompt totalement avec ce PCF.
Ensuite, il fonde son propre parti politique, le PPM (Parti Progressiste Martiniquais).  
En 1950, il écrit un essai surprenant pour un député antillais, "Discours sur le colonialisme". L'éditeur de droite lui avait demandé d'écrire un texte pour faire l'apologie de la colonissation française et ses bienfaits auprès des ' indigènes' de l'Outre-mer. Quel fut son étonnement, sa surprise, en lisant son manuscrit ! Mais le texte est fort, prenant, criarde de vérité historique. L'éditeur décide de le publier comme tel...
Ce discours d'Aimé Césaire est un acte d'accusation. Sont assignés quelques ténors de la civilisation blanche et de son idéologie mystifiante, son humanisme formel et froid. En pleine lumière sont exposées d'horibles réalités : la barbarie du colonisateur et le malheur du colonisé. Ce fut la première fois qu'était proclamé avec force face à cet Occident, la valeur des cultures nègres. Ce livre de  60 pages seulement aura pourtant un grand écho positif dans tous les milieux progressistes tant en France, aux Etats-Unis, partout dans le monde. Aimé Césaire qui prend ses distances par rapport au monde occidental et le juge. Les Editions Présence africaine vont le reéditer, au grand bonheur de la nouvelle génération.

Malgré ses activités politique, Aimé Césaire écrit des poèmes et pulbie (Les Armes miraculeuses ; Soleil cou coupé ; Ferrements), et des pièces de théâtre, (comme cette pièce, Et les chiens se taisaient...).
Il entreprend des tournées et fait des conférences. C'est au cours de son voyage en Haïti, en 1944, que le poète se radicalise. Il avait déjà écrit dans son cahier, cet  "Haïti où la négritude s'est mise debout pour la première fois".
Cette fois, il va en tirer des ouvrages. "Toussaint Louverture" est une étude historique sur Haïti. "La tragédie du roi Christophe" est une pièce de théâtre qui met en scène le mirage et la dictature dans un pays pauvre. " Une tempête" est aussi une pièce mais qui met en scène la complexisté existentielle des Noirs, et des Mûlatres.
Voulant exploré son univers tropical, Césaire se rend au Congo et en tire un livre de théâtre "Une saison au Congo", dans lequel il évoque l'assassinat de Patrice Lumumba et les ambition d'un petit sergent ou caporal Joseph Mokoutou ( en réalité, Joseph Mobutu, l'homme des Belges et de la CIA américaine). 

L'homme politique Aimé Césaire n'a pas que d'admirateurs. Ses détracteurs lui reprochent son ambiguité. A la Martinique, on se plaît à s'amuser sur le "cha cha cha" du député martiniquais: Un pas en avant, deux pas en arrière ! Dans son livre, "Les Antilles sans fard" (Ed.L'Harmattan), raconte qu'effrayé par l'eventualité du résultat d'un référendum en 1958, le général De Gaulle avait dépêché André Marlaux pour qu'après avoir dit "non" pour le réferendum, Césaire, le maire de Fort de France convainc sa population de voter "oui" à De Gaulle. Marlaux obtient le volte-face de Césaire et ce dernier entre dans la dérision en créole du danseur de cha cha cha. Un coup non, un coup oui !.  Marcel Manville, mon ami (disparu), Marcel Manville (compagnon de Frantz Fanon durant la geurre et en Algérie Française),me disait à leur époque, qu'au sien du PPM (Parti Progressiste Martiniquais, de Césaire), personne n'avait l'esprit de la contradiction contre lui, et pire, personne n'osait le critiquer. Aimé Césaire a fait pourtant des bonnes choses à Fort de France. Il suffit de se promener dans les quartiers Texaco, Trénelle, et autres. son infleuence reste grandissante au sein des Martiniquaises et Martiniquais. Il est le "père de la nation martiniquaise", me disait une ami, originaire de Basse Pointe et de Saint-Esprit. 
La jeune génération du courant littéraire de la créolisation, conteste leur père spirituel. Il lui reproche de trop parler de l'héritage africain, alors que les antilles c'est tout de même métissée. Dans une conférence auquelle j'ai assisté, j'en ai entendu des choses. "Nous sommes des créoles", clamait l'orateur.  Mais Aimé Césaire est un homme de l'universel. Si l'origine de l'homme commence en Afrique, où est le mal de se revendiquer de celle-ci ? 
Visionnaire, Césaire observe avec amusement ces jeunes loups contestataires. Raphaël Confiant est le plus virulent dans l'essai qui lui a consacré "Aimé Césaire, Une traversée paradoxale du siècle". Mais lui reconnait d'avoir rendu la dignité aux opprimés du système colonial. 
Césair le disait dès 1946 dans son recueil de poèmes, "Les armes miraculeuses". Dès le premier poème, il écrit :

"J'attends au bord du monde les voyageurs-qui-ne-viendront pas".

Et plus tard, en 1982, dans son livre de poésie "Moi, laminaire..." (Editions du Seuil), il répond à ses détracteurs :

"J'habite une blessure sacrée. J'habite des ancêtres imaginaires. J'habite un vouloir obscur. J'habite un long silence. J'habite une soif irrémédiable. J'habite un voyage de mille ans. J'habite une guerre de trois cents ans."

Et à ceux qui n'ont rien compris à sa démarche tant poétique que politque, il dit :

"Avec des bouts de ficelles, avec des rognures de bois, avec tout tous les morceaux bas, avec les coups bas, avec des feuilles mortes ramassées à la pelle... te bâtir."


Avec désinvolture, non dépourvu d'humour, Aimé Césaire poétise :

"Il y a des volcans qui se meurent. Il y a des volcans qui démeurent. Il y a des volcans ivres à la dérive. Il y a des volcans qui vivent en muetes et patrouillent. Il y a des volcans dont la guerre émerge de temps en temps, véritables chiens de la mer. Il y a des volcans qui se voilent la face, toujours dans les nuages(...).

Beaucoup vont se retrouver dans ces portraits au vitriol poétique. Le Nègre Fondamental Aimé Césaire a fait son voyage parmi nous, et s'aprête à partir vers d'autres horizons. Son oeuvre si immenses resteront nos nouritures spirituelles. On dit qu'il faut parfois écouter le vent. il siffle dans les oreilles. Certains entndent le vent, d'autres de la musique, des chansons d'eveils pour un combat qu'on a pas le droit de perdre. Le combat de la vie. Aux Antillês, il n'existe pas un monument national de sa trempe. C'est cela les vrais hommes qui éclairent dans la nuit. Les antillais françaises enfanteraient-elle un jour un poète aussi clairvoyant, aussi amoureux des Antillais ?
A l'aube de son grand âge (1913-2007), nous lui tirons notre chapeau et lui disons : Merci !
Nègre Fondamental, vous méritez ce grand Hommage.   

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commentaires

J
Oui, Aimé Césaire vient de nous quitter ce jour de jeudi 17 avril 2008, à l'âge de 94 ans !
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J
je dit bonne aniversaire M.aimé cesaire pour tous
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J
merci pour se cette article sur aime cesaire ces tout fait ma pense manifique
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R
Aimé Césaire a 94 ans aujourd'hui. Bon anniversaire !!!
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