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12 juillet 2007 4 12 /07 /juillet /2007 11:06

La décision israëlienne d'aider le gouvernement palestinien, présidé par Mahmoud Abbas, en difficulté de gouverner l'ensemble du territoire palestinien, a été une bonne chose. Les Palestiniens, en plus de leurs difficultés de survie quotidiennement, sont les véritables otages de ces différends politiques, menés par les deux partis et leurs dirigeants. N'ayant ni les moyens, ni de positions claires sur l'attitude à adopter, encore moins une stratégie commune face à leur puissant voisin, Israël. 

Le 25 juin dernier, lors du Sommet de Charm-El-Cheikh, en Egypte, qui a réunis les représentants d'Israël, de la Palestine, de l'Egypte, de la Jordanie, sans oublier les Américains, Russes et Européens, l'actuel premier ministre Ehoud Olmert a décidé de débloquer et de transférer les 118 millions de dollars destinés aux Palestiniens, par l'entremise du gouvernement légal de l'Autorité Palestienne, sur les 600 millions de dollars détenus par l'Etat hébreux. Dès le 1èr juillet, le gouvenement d'urgence palestinien pourrait déjà récupérer le premier versement, qui sont  les produits des taxes et des droits de douane qu'Israël  bloque illégalement depuis mars 2006, date de l'arrivée du Hamas qui a pris le contrôle du gouvernement palestinien, à la suite de sa victoire incontestable des élections normales.    Israël considérant toujours ce mouvement  du Hamas, de mouvement ' terroriste'. Malgré le choix populaire de tous les palestiniens. Ce qui explique, d'après Tel Aviv, le blocage de cet argent qui tomberait dans les mains de ce mouvement islamiste considéré pour eux et les Américains, de "terroriste". Cette privation financière, ou cette pression, affecte plus la population civile de la Cisjordanie et du Gaza déjà apauvrie par cette interminable situation insoluble de la guerre. 
Six mois, six longs mois pour qu'enfin Israël  reverse une infine partie de ces sommes collectées, et que la totalité du montant serait rendue au nouveau exécutif palestinien, toujours sous la présidence de Mahmmoud Abbas, enfin séparé du groupe Hamas et de son premier ministre d'hier. 
Si le président egyptien Hosni Moubarak, et le roi jordanien Abdallah, ont applaudi cette décision israëlienne, l'ensemble de Palestiniens ne se réjouissent pas. Car, ils savent depuis des années que rien n'est palpable ni acquis pour eux, tant que les responsables de deux pays vivront dans les hantises, la méfiance et souvent trop alliés avec les forces extérieures. Le président palestinien sait fort bien que son peuple ne se réjouit jamais trop vite. Le fatalisme ayant gagné la plupart des Palestiniens. Il suffit d'un petit rien pour tout recommence à zéro, et que les efforts investis retombent à pic. Entre Israëliens et Palestiniens tout bascule en fonction des humeurs et des rumeurs. Les contraintes politico-financières servent d'une arme de chantage, autant pour Israël que l'Autorité Palestinienne.

Pour l'heure, Israël montre sa bonne foi, en acceptant de reverser l'argent que les Palestiniens ont grandement besoin. Dans la foulée, le cabinet israëlien décide de libérer les 250 prisonniers du Fatah. Prudents, les Palestiniens, bien que saluant positivement ce geste des Israëliens, émettent encore quelques scépticismes : "Ce geste n'est qu'un début. Espérons que tous les prisonniers seront libérés, et notre gouvernement  oeuvrera en ce sens", a déclaré le ministre palestinien de l'information, Riyad Al-Malki. Le gouvernement d'urgence mis en place, après le coup de force du Hamas, qui contrôle toute la Bande de Gaza, le président palestinien Abbas avait  nommé un nouveau premier ministre de ce gouvernement d'urgence, en la personne de Salam Fayyad. Le problème avec le gouvernement israëlien démeure encore car il faille toujours négocier pour récupérer cet argent encore bloqué par le gouvernement israëlien. 
L'Etat d'Israël collecte mensuellement 50 à 60 millions de dollars, qu'il reverse (selon l'humeur politique du moment), au gouvernement de l'Autorité Palestinienne. Ce qui constitue la majeure partie des recettes du budget et permettte à payer une partie  de 165.000 fonctionnaires palestiniens. 
Sur les 600 millions donc, seule la somme de 118 millions de dollars avait été débloquée. Le reste étant toujours gelée, malgré la mise en place, mi-mars du gouvernement moderé d'union nationale qui associait le Fatah et le Hamas, puis, par la suite, même après l'effacement de ce dernier après son coup de force à Gaza.

Le brillant négociateur palestinien, saëb Erakat, pourtant toujours modéré, emet lui-aussi quelques reserves, au vu des tensions repétées, et habitué de ces situations limite ultra-sensibles et à rebondissements entre Palestiniens, et aussi entre Palestiniens et le gouvernement  de l'Etat d'Israël : " La question des 10.000 prisonniers palestiniens ne passera pas par des mesures unilatérales et des gestes par-ci par-là". 
Du côté israëlien, on comprend la situation des Palestiniens. Israël pourrait même tenir compte de considérations humanitaires telles que la santéà des civils, ou la très longue détention de certains détenus, pour assouplir certains critères. "Bien entendu, Israël libérerait ces prisonniers", a dit le premier ministre Ehud Olmert, "mais ne seront libérables que les prisonniers palestiniens qui ne seraient pas membres du Hamas, voire même du Fatah, qui n'auraient pas les mains souillées de sang israëlien, et encore libérables des membres du Fatah qui pourront contribuer à renforcer le camp des modérés chez les Palestiniens."
En revanche, le premier ministre israëlien a écarté la liste des détenus soumise par les Services intérieurs de Sécurité Israëlienne, (SHIN  BETH). Les deux responsables, Olmert et Abbas, pourront se rencontrer et mettre un point dans cette affaire des prisonniers. Madame Tzipi Livni, la ministre israëlienne des affaires étrangères, a pu rencontrer, pour la première fois depuis son entrée en fonction, le nouveau premier ministre palestinien Salam Fayyad. Quant au ministre de la défense, Ehud Barak, il a fait état de la rencontre avec le responsable du gouvernement  palestinien, dans laquelle, il était question de la prochaine levée de barrages routiers de l'armée palestinienne en Cisjordanie.

Comme on le voit, les deux parties affichent la bonne volonté de travailler ensemble et d'avancer dans ce processus de paix entre Israëliens et Palestiniens. Parce que le deux pays et les deux peuples sont condamnés à vivre ensemble dans la paix lorsqu'ils auront évacuer tous les préjugés divers. Et cette réussite ne se réalisera qu'avec la bonne volonté politique de part et d'autre. Vu les expériences passées, les deux parties n'arriveront jamais seules. Il faudrat que la communauté internationale s'implique et apporte son concours pour aider les deux peuples cousins à se comprendre et à s'aimer.
Si l'on veut réellement avancer et règler cet éternel conflit, il faudrait aussi que les acteurs directs accèptent  l'aide et la main tendue étrangère. Au fond d'eux, ils veulent cette paix. Alors, les Israëliens doivent apprendre à écouter, tolérer,  et accepter les conseils et les aides de leurs amis, frères, familles, qui ne cherchent rien d'autre qu'à se faire comprendre dans leurs démarches humanistes. Les Palestiniens devraient avoir la même attitude.
Pour une question de crédibilité, les Etats-Unis devront comprendre que cette situation ne peut plus durer et laisser d'autres amis d'Israël et de Palestine soccuper de trouver d'autres solutions que les leurs.
L'Organisation de Nations Unies doit reprendre son rôle et sa crédibilité. Le monde a besoin de cette organisation ne fut-ce que pour rapprocher les nations et les peuples. Les Etats-Unis ne semblent pas encore prêts d'assumer ce rôle, bien que ce pays continue de s'impliquer pour trouver des voies et moyens d'imposer la paix dans cette région entre les Juifs et les Arabes. 
Le Quartet (Etats-Unis, Russie, Europe, Onu) s'implique aussi de plus en plus, et le président américain Georges W.Bush vient de soutenir ce 27 juin dernier la candidature de l'ancien premier ministre britanique Tony Blair, d'occuper le rôle d'émissaire européen au processus de paix israëlo-palestinien. Malgré certains agacements des alliés américains sur ce choix. En effet, malgré ses qualités, on aura du mal à susciter l'enthousiasme sur sa personne de la part des Arabes. On lui reproche sa complaisance à l'égard d'Israël lors de la guerre du Liban, en été 2006. Il s'était de plus, abstenu d'appeler à un cessez-le-feu. Pourtant,Tony Blair peut s'averer un négociateur efficace pour ce genre d'exercice délicat, cette mission délicate. Ami un peu trop fidèle de Bush, aura du mal à se faire accepter dans sa tâche d'aider l'Autorité Palestienne à mettre en place des institutions viables, donc, honnêtes et efficaces, pour en faire un partenaire acceptable pour Israël. Comment seront conduites ces négociations ? Les observateurs  soulignent que les deux bélligérants devront savoir saisir cette opportunité pour reprendre le dialogue. Ces démarches aideront-elles à arrêter les violences que connaissent les deux pays ? Faut-il tout faire pour soulager les souffrances des israëliens et des palestiniens ? Dans l'affirmatif, il faudrait d'abord placer l'enjeu de ces deux peuples, qui est de vivre et partager la vie sur ce petit territoire Israël-Palestine.
La violence doit cesser de deux côtés. Les tirs de roquettes palestiniens à partir de la bande de Gaza contre les villes israëliennes, et les assassinats dits-ciblés contre les responsables palestiniens de quelque bord qu'ils soient doivent cesser. Les tirs de l'artillerie israëlienne à proximité des zones habitées dans le Nord du territoire palestinien ont fait des centaines de victimes civiles depuis 2005, et constituent de graves violations des lois de la guerre, comme aussi l'utilisation des hélicoptères de combat pour détruire les immeubles supposés habités par des "terroristes" du Hamas, ou du Hezbollah libanais, l'utilisation des kamikazes pour aller s'exploser en Israël, sont tous condamnables, comme l'a souligné "Human Right Watch" dans son rapport publié en juillet.
La relance du processus de paix entre Israëliens et Palestiniens permettra de règler différents problèmes, et aussi aux populations concernées de retrouver cet espoir de paix perdu, qui n'a pourtant cessé d'occuper les esprits de tous les habitants de cette région du Proche et Moyen-Orient.

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O
Qu'est devenue Madame Arafat ? Que des malheurs depuis la disparition de son charismatique mari, Yasser Arafat, le valeureux combattant de la lutte pour l'indépendance de son pays, la Palestine. La veuve d'Arafat (Souha Arafat, de son vrai nom Souha Bent Daoud Ben Jabrane Etaawil,née à Jérusalem le 17 juillet 1963, mère de la fille de Yasser Arafat, la petite Zahaoua, 12 ans), Madame veuve Arafat donc, vivait luxueusement dans son pays d'accueil dont elle a pris la nationalité, la Tunisie. Femme intelligente et d'affaires, elle s'est bien introduite dans le clan du président Ben Ali. Voilà qu'on vient d'apprendre que la veuve qui avait derux nationalités, Française et Tunisienne, vient de perdre cette dernière. En effet, la Tunisie vient de lui retirer sa nationalité tunisienne et sommer de quitter le pays ! Que s'est-il passé ? Tout le monde veut comprendre, tout le monde veut lsavoir ce qui s'est réellement passé pour que le régime tunisien en arrive à prendre une telle grave décision. De son séjour dans le pays de Habib Bourghiba, Madame Arafat s'était lancé dans les affaires avec les proches du pouvoir. Serait-elle devenue finalement trop encombrante ? En savait-elle trop sur les bonnes affaires en Tunisie ? On sait seulement qu'elle s'est associée dans plusieurs affaires, notamment le lancement du lycée international de Carthage. Au grand dam de la France qui n'a pas appréciée que la dame palestinienne torpiller le projet du lycée Louis Pasteur de la Fondation Boubdelli. Le régime Ben Ali reproche à la veuve quelques trous d'air dans les finances concernant les fonds prévus pour ce lycée international dont on disait que Madame la présidente Ben Ali faisait aussi partie de l'affaire...
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A
Quelques jours de vacances ? Pourquoi pas !
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