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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 13:46

 

 

Ce qui caractérise à première vue l'Afrique australe aux autres régions du continent, c'est cette variété de paysages allant de la faune aux chaînes montagneuses rythmées par un environnement mi-désertique ou broussailleux, mais le plus souvent, accueillant.

L'Afrique australe apparaît ainsi comme une vaste cuvette basculée vers l'ouest et relevée vers le sud. La plateforme continentale déprimée au centre, dans le Kalahari, est en effet bordée de toutes parts par des blocs soulevés en plateaux et massifs montagneux. Dans le fond de la cuvette mal drainée subissent des lacs et des marécages (lac Etocha, étangs d'Okawanago, du Ngami et de Makarikari).

 

Au nord de cette dépression centrale, la dorsale des plateaux de l'Angola, de la Zambie et du Katanga sépare les bassins du Zambèze et du Congo.

A l'ouest, les plateaux de la Namibie culminent aux Mont-Damara (2.180 m). Le relief rappelle celui de l'Afrique orientale : le socle ancien fortement relevé et affecté de fractures nord-sud, retombe en escarpements sur les plaines littoralesde l'océan Indien. Les régions situées entre le Zambèze et le Limpompo sont assez accidentées ; au sud-est, dans le Natal, le Drakensberg (3.283 m, au Mont-des-Sources) dresse des murailles volcaniques abruptes au-dessus des plaines côtières ; dans le Basutoland, les coulées volcaniques sont découpées en corniches par les hautes vallées de l'Orange et de ses affluents.

Au sud, dans la province du Cap, des plus anciens rajeunis en chaînes, juxtaposent plusieurs alignements montagneux orientés de l'ouest à l'est, dont certains dépassent 2.000 mètres d'altitude.

Des couches sédimentaires demeurées horizontales donnent des formes caractéristiques comme la montagne de la Table qui domine la ville du Cap.

Entre ces plis anciens du Cap s'intercalent les dépressions et les plateaux des Karroos de plus en plus étendus vers l'intérieur jusqu'au fleuve Orange.

 

Plateaux et massifs montagneux dominent des plaines côtières plus ou moins larges dans la Namibie et dans la grande partie de l'Afrique du Sud, et qui prennent une nette ampleur dans le Natal et le Mozambique.

Si le relief du sud-sahara continental paraît assez informe, les paysages présentent de grandes différences dues à la diversité des climats. Dans les régions voisines des déserts du Sahara et du Kalahari où les pluies sont rares et l'évaporation intense, les rivières sont intermittentes, leur lit est pratiquement à sec pendant la plus grande partie de l'année.

 

Les fleuves les plus importants en Afrique sont, le Nil, le Congo, le Zambèze, le Niger et le Sénégal. Le Nil (6.500 km) ; le Congo (4.700 km) ; le Niger (4.200 km) ; le Sénégal (1700 km).

Le Zambèze, avec ses 2.700 km, est le seul grand fleuve d'Afrique qui se jette dans l'océan Indien.

Il prend sa source sur les plateaux de la Zambie, avec un crochet en Angola, et draine vers la mer les pays encadrant au nord le Kahalari. Il s'étale dans son cours supérieur sur un plateau de 1.000 mètres d'altitude, et ne réjoint la mer qu'en décrivant deux vastes boucles. Il passe de marais en rapides et franchit les chttes Vicoria, les Victoria-Falls, les puissantes du monde, où le fleuve deverse en moyenne, dans un bruit de tonnerre, 13.000 mètres cubes d'eau à la seconde, d'une hauteur de 140 mètres.

Le Zambèze reçoit encore du plateau des grands lacs d'importants affluent dont le Louangoua et le Chiré, émisaire du lac Nyassa. Les hautes eaux se situent pendant l'été austral (décembre-mars).

Le Zambèze embrasse le territoire angolais dans le saillant de Cazembo. Les autres cours d'eau, en dehors de ces grands fleuves, l'Afrique subsaharienne possède dans toutes les zones climatiques de nombreux autres cours d'eau d'importance variable. Certains réussissent, par des cascades et des rapides, à se frayer un passage à travers les travers les plateaux jusqu'à la mer.

Ainsi, le Limpompo, fleuve de l'Afrique australe, formant frontière entre la Namibie et l'Afrique du Sud et qui traverse des contrées sèches avant de se jeter dans l'océan Indien, l'Orange et son affluent le Vaal qui drainent une grande partie de l'afrique du Sud vers l'océan Atlantique, l'Ogoué et la Sanaga(Afrique centrale), la Vollé et la Gambie (Afrique occidentale) la Roufidji et le Rovuma (Afrique orientale).

D'autres cours d'eau au contraire se perdent dans des cuvette intérieures, tels le Chari et l'Ogoué dont les eaux alimentent le lac Tchad et l'Okavango qui descent des hauteurs de l'Angola vers le Kahalari où il forme un delta intérieur.

 

La bande côtière appartient au crétacé marin, qui a envahi les deux golfes de Luanda (ou du Kwanza) et de Moçâmedès. L'altitude moyenne de l'Angola et la présence du courant froid de Benguela en font un pays accueillant pour l'immigration européenne. Seule la région située au sud de Moçâmedès, dans le désert du même nom, prolongement de celui du « Namib », en Namibie, est inhospitalière.

Du point de vue morphologique, le territoire de l'Angola rélève la présence de formes typiques du climat tropical chaud et humide. Ainsi donc, le climat de l'Angola, comme celui du reste de l'Afrique tropicale, se caractérise par l'absence de saisons intermédiaires. La saison sèche ou froide, dite du « Cacimbo », va de juin à septembre, la saison chaude (ou des pluies) d'octobre à mai. Toutefois, à Luanda, et plus nettement encore à Ndalatando (Cuanza Norte), la saison des pluies est interrompue en janvier par une très brêve période de séchèresse, le « petit cacimbo ».

Sur le tittoral et dans la région montagneuse aux approches du Plateau, le climat est de type tropical, avec une température moyenne de 20°C.

Dans lazone du Plateau, entre 1.200 et 1.800 m d'altitude, il devient de type tempéré, et l'on enregistre des gelées en hiver, dans les vallées abritées. La température maximale à la saison chaude ne dépasse pas 26°C. Les pluies vont en augmentant au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la mer.

Peu abondante sur la côte, la pluviosité atteint 1.800 mm par an dans certaines régions de l'intérieur.

Compte tenu des différences de latitude dans un pays qui s'étend du 4ème au 18è parallèle, on distingue quatre zones climatiques : 1. Climat tropical humide au nord, de Cabinda à Ambriz ; 2. Tropical modéré dans la région qui va du nord de Luanda à Moçâmedès, dans celle de Malanje et dans la partie orientale du pays ; 3. Tempéré sec dans la partie centrale et méridionale du Plateau ; 4. Désertique au sud, entre le Plateau et la frontière avec la Namibie.

 

Nous avons souligné au début la différence panoramique qui caractérise l'Afrique australe, notamment en Angola. Savane arbustive dans les hauts plateaux méridionaux, cette région désertique, parsemée d'Inselbergs érodés, est soumise à la chaleur et à la séchèresse une grande partie de l'année, conditions qui la rendent pratiquement inhabitable.

D'une façon générale, le paysage est celui de la savane arborée à Hyphaene et Anacardium, les arbres faisant place aux épineux et à la steppe à graminées aux approches du désert de Moçâmedès.

La côte méridionale, désertique, est le domaine des euphorbes, aloès, sansevieria et de cette extraordinaire welwitschia mirabilis, vestige de l'ère secondaire, plante aux longues lanières charnues qu'on ne rencontre nulle part ailleurs.

La faune est celle des grandes chasses d'Afrique : lions, éléphants, rhinocéros, girafes, hyppopotames, antilopes (dont la célèbre antilope noire géante, l'Hippotragus niger, (appellée « palanca negra ») dont l'habitat se limite seulement à certaines régions de l'Angola.

Ces espèces ont été sauvegardées grace à la création de 9 grands parc naturels, dont les plus intéressants et les plus étendus sont ceux de « Quiçama » (sur la côte, au sud de Luanda) ; de « Camea » (sur le haut plateau de Moxico, dans la partie centre-orientale du pays) et de « Porto Alexandre » ou de « Iona », entre Moçâmedès et le rio Cunene.

 

Pour la pêche, grace au courant de Benguela qui lonnge le littoral et aux remontées d'eaux froides par « Upwelling », le pays est très favorisé ; des bancs de sardinelles peuvent être facilement interceptés à proximité de la côte et, au large, on capture des pièces magnifiques.

 

S'il est vrai que le voyage forme l'individu, une escale en Afrique australe, à partir de l'Angola, permet de mesurer l'importance et la richesse du continent africain. Et si l'on ajoute aussi, si l'on y découvre des vestiges du passé africain. Ne dit-on pas que l'Afrique est le berceau de l'humanité ?

En tout cas, c'est ici que s'est développé les races d'antropoïdes et d'hominiens, sur les troncs communs desquels devait surgir, en quelques cinq mille an plus tard, le premier rameau humain.

Divisée en quatre grandes périodes pluvieuses, qui constituent des répères chronologiques analogues aux périodes glacières en Europe, l'étude de la préhistoire africaine enregisrée :

a) pour la première de ces périodes pluvieuses, la découverte de restes fossiles d'une espèce antropoïde proche parenté de l'homme (l'Australopithèque d'Oldowaï, Tanganyika), ainsi que des outils de pierre, témoins probables de la plus vieille industrie connue (environ 400.000 ans avant notre ère) ;

b) pour la seconde, des ossements provenant d'un type humain archaïque, apparenté à la race dite de « Néandertal », associés à des haches de pierre taillées sur leurs faces (bifaces) ;

c)pour la troisième, des indices, encore sujets à discussion, de l'apparition précoce en Afrique d'un type humain beaucoup plus évolué que le précédent (trouvailles du lac Victoria) ;

d)pour la quatrième et dernière pluviation, des preuves nombreuses, ossements et outillage, de la solide implantation, surtout au nord et à l'est du continent, d'un type humain évolué, offrant tous les caractères de l' « Homo Sapiens » de Linné, et ressemblant probablement beaucoup à la race dite de « Cro-Magnon ». C'est ce type d'humanité qui peuple, voici 15.000 ans environ, un « Sahara » encore vert et fertile, ainsi que le Centre de l'Afrique.

 

« Aucun de fossiles humains trouvés à ce jour en Afrique n'appartient à un nègre actuel ou d'un type voisin », selon Labouret. D'où pour rendre compte du peuplement du continent, les hypothèses suivantes : a) l'Afrique aurait d'abord été peuplée de races dont les Pygmées ou Négrilles de la forêt équatoriale, les Busmens du Kalahari et les Hottentôts du sud-ouest, tous menacés d'extinction, seraient les derniers survivants ; b) à une époque indéterminée, mais qui ne doit pas être antétrieure à la fin de la dernière période pluvieuse, de nouveaux types humains, négroïdes, seraient apparus en Afrique ; c) ces populations noires, ancêtres des Noirs actuels, n'auraient pas commencé à essaimer avant le Vè millénaire (selon Davidson), et de l'est par l'invasion arabe (et d'hyppothétiques populations blanches, les « Hamites », ils auraient reflué vers l'ouest et le Sud du continent, chassant à leur tour devant eux les Pygmées et les Bushmens.

Des métissages se seraient produits, à différentes époques, entre nombre de ces populations. D'autre part, les traditions de beaucoup de peuples noirs historiques mentionnent une origine orientale ou sptentrionale, selon Frobenius.

On distinguera trois grands « stocks raciaux », entre lesquels se distribuent les populations africaines aux temps historiques : 1. les « Noirs » proprement dits, ou « Melano-Africains » (Nilotiques et Bantous) ; 2. les « Ethiopiens », au sens large du terme, qui participent à la fois des races noire et blanche, et peulent le nord-est du continent ; 3. les peuples de race « brune » ou « méditerranéenne », qui se rattachent au groupe blanc (anciens Egyptiens, Libyens, Berbères).

 

A ce stade, disons un mot sur l'Egypte ancienne. Celle qui appartient toujours à l'Afrique, avant le peuplement étranger blanc. C'était un pays africain le plus ouvert au monde. Peut-être un peur trop d'ailleur. Résultat de cette ouverture, les Egyptiens autochtones ne sont plus de race noire. Balayés par l'histoire de l'arrivée des différentes migrations blanches. Anéantis, confondus, mélangés parmi tous les autres, alors même que l'élément noir était à la base et à l'origine de cette Egyptien ancienne. A considéré, disons que l'Egypte ancinne doit probablement beaucoup, voire très certainement, à l'Afrique Noire, si on retrouve qu'on y a introduit en échange de nombreux éléments de civilisation (techniques agricoles, métallurgiques, idées, philosophie et croyances. Dans son important ouvrage consacré aux origines nègro-egyptiennes, le professeur Cheikh Anta Diop, donne assez des éléments très précis à ce sujet, que l'onpeut encore lire dans ce livre, « Nations nègres et Culture », paru aux Editions Présence Africaine, à Paris, en 1956.

Pour lui, le caractère agraire et matriacal de la société egyptienne pharaonique signe en quelque sorte sa vocation africaine. En fait, l'Egypte a été et est resté Africaine. Elle ne cesse d'avoir des contacts et d'entretenir des échanges avec ses voisins de l'Ouest et du Sud. A titre de rappel historique, à l'Ouest, les rivalités et les guerres mettant aux prises les populations nomades de Libye et les agriculteurs sédentaires de la vallée du Nil ont débouché à des contacts des plus curieux.

L'influence des sédentaires du vallée du Nil égyptien ne s'en répand pas moins à travers le Sahara.

Au Tassili, par exemple, Lhote découvre des peintures préhistoriques représentant des divinités et des barques sacrées égyptiennes.

 

Les Egyptiens ont échangé avec le « Pays de Pount » (l'actuelle Ethiopie), via la mer rouge. C'est vers l'an 1.000 avant J.C. Que l'on observe la formation du royaume de « Kouch », dont la culture, hérité de l'Egypte imprègne un fond essentiellement africain. Sa capitale, Nepata, devient vers 800 un centre du culte du dieu bélier, dont suit la diffusion au Dahomey (actuel Bénin), et en Côte d'Ivoire et au Mali. Vers 500, le transfert de la capitale au sud, à Méroé entre les 5è et 6è cataractes du Nil. Ruines actuelles : pyramides royales, temples, palais, hiéroglyphes méroïques, crassiers provenant de la fonte de fer qui se développe activement à Kouch à la fin du 1er millénaire. La technique en a peut-être été transmise plus tard aux peuples « Sao » du Tchad par les émigrants de Kouch. Cependant que l'Egypte passe sous domination des Perses, des Grecs et des Romains, Kouch maintient son indépendance. Mais il va être dominé dans les premiers siècles de notre ère, par le puissant d'Axioum, fondé en Ethiopie par les Arabes sabléens du Yemen. C'est en 350 après J.C. Que l'ancien royaume de Nepata et de Méroé, passé sous domination des souverains d'Axioum, qui prétendent descendre de la reine de Saba et du roi Salomon devient chrétien.

 

Fondée au VIIè siècle avant J.C.par des colons phéniciens, Carthage est une puissance mondiale vers 500. Elle contrôle la Tunisie, envoie ses capitaines le long des côtes d'Afrique, jusqu'au littoral du Cameroun. Des Carthaginois franchissent le désert et trafiquent avec le Soudan. Après la victoire de Rome sur Carthage, le Berbère Massinissa fonde un royaume éphémère avec Cirta (Constantine) pour capitale. 112-105 avant J.C., les Romains annexent le pays en dépit de la résistance du roi indigène Jugurtha. La Berbérie devient la province romaine de l' «  Africa ».

Vers 2000, Septine Sévère introduit en Afrique le chameau, afin de faciliter les communications transahariennes.

Affaiblie par les Vandales, la puissance romaine en Afrique du Nord est ruinée par les Berbères rebelles. Les tribus tendent à se confédérer. Mais leur évolution vers une forme d'organisation politique plus stable est stoppée au début du VIIè siècle par l'invasion arabe, qui soumet le « Maghreb » à la domination de l'Islam.

 

De l'Afrique du Nord à l'extrême sud du continent, l'histoire semble se répéter, d'abord avec les brassages des peuples noirs venus du Nord qui ont traversé les forêts tropicales poursuivant leur route vers le Sud. Des royaumes vont donc voir le jour un peu partout, de l'Afrique centrale à l'Afrique australe. Ensuite, il y a l'arrivée des Blancs européens. Ces derniers vont poursuivre une autre oeuvre qui sera celle des conquêtes et des colonisations.

En Angola, un royaume a tenté de résister face aux envahisseurs blancs. C'est le royaume du roi « Ngola » qui a donné son nom au pays occupé par les Portugais.

L'ancienne possession portugaise durera plus de cinq siècles. Aujourd'hui le pays, Angola, s'est libéré de la domination coloniale lusitanienne. Obtenant son indépendance le 11 novembre 1975.

Aujourd'hui le pays est libre et en paix. Il peut enfin mettre en valeur toutes ses richesses humaines, naturelles et géographiques. Le tourisme en Angola est une bonne chose pour montrer ce que l'Angola possède des plus beaux. D'un endroit à un autre, c'est toujours la découverte. En parcourant l'étendue de ce vaste pays de 1.246.700 km2.

En descendant vers le Sud, on est surpris par un paysage différent. Là, des forets, des fleuves, des lacs, des montagnes. Plus loin, la mer, le désert de Kalahari. Qui se prolonge jusqu'au sud.

C'est en Afrique australe que les ruines les plus anciens connues et reconnues par les historiens et de toute l'humanité, qu'a débuté les pillages du patrimoine historique africain. Dès le XIXè siècle, les envahisseurs et pilleurs ont systématiquement et volontairement saignés l'Afrique de tout ce qui constituait sa vraie richesse, comme cette importante citadelle au Zimbabwé. Le plus cynique c'est qu'aujourd'hui encore au XXIè siècle, on s'entête à redire les bêtises d'hier pour gommer notre passé. Heureusement, les Africains ont repris confiance et veulent réécrire leurs propres histoires.

De l'Angola, on peut encore retrouver des traces, depuis le passage du fleuve Zambèze, la découverte du Kalahari, tout en parcourant ce pays du roi Ngola qui veut enfin se refaire et participer à cette renaissance africaine.

 

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