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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 06:35

 

Qui, en Guadeloupe, n'a pas frédonné une de ses célèbres chansons ? Il fut la voix angélique et d'or, sur des belles mélodies des années soixante-dix et qui sont restées immortelles. Georges Plonquitte, chanteur populaire et de charme, il a durablement marqué la musique antillaise, avec ses compositions très bien soignées. Les textes de ses chansons ont bercé les amoureux dans toute la Caraïbe. Curieusement, injustement, il n'était pas très connu en France. En cette année 2011, l'année de l'outre-mer, il serait peut-être bon de se rappeller de celui qui a contribué à l'épanouissement de la culture musicale antillaise. Nous tenons à lui rendre cet hommage.

Pour ceux qui ne le reconnaissent pas, ou, l'ont peut-être oublié, c'est lui le père de la chanson « Rosalie », popularisée en France métropolitaine par le gros chanteur Carlos.

Aux Antilles, Georges Plonquitte avait fait les beaux jours du groupe Typical Combo, avant de voler de ses propres ailes. Sa musique porte encore aujourd'hui la culture guadeloupéenne et l'esprit antillais, tant par le fond dans ses chansons, comme dans la mélodie, toujours langoureuse. Avec un timbre de voix angélique, limpide, agréable à l'oreille.

En écoutant unede ses chansons aujourd'hui encore, on mesure la qualité artistique de ce grand chanteur guadelupéen qu'était Georges Plonquitte. Ses disques restent actuels et modernes.

Qui à Karukéra, à Pointe-à-Pître, à Basse-Terre, à Marie-Galante, ne se rappelle pas au bon souvenir de cette chanson « Bel femm' pa ka taw » ?    http://lapelanga.com/belle-femm-pas-ka-ta-ou-georges-plonquitte

Il a tellement composé, qu'on peut en citer quelques titres : « Assilia » ; « Bobiné »; « Bombe siwo la »; « Fo joué merengué »; « Guadeloupe, terre de soleil »; « Manioc »; « Marie »; « Ka ki rivé ou ? »; « En ke fè vouai ça » ; « Nou cail limé difé »; « Missié a torpedo là »; « 3 bon bitin »; « En pe konnaît ça »; « Madam' en moin laissez moin »; etc... Des morceaux en « Eritaj' » !    http://musique.fnac.com/a1850426/Georges-Plonquitte-Eritaj-CD-album

Georges Plonquitte s'est essayé à plusieurs courants et à tous les styles de musiques : de la cadence-limbo à la biguine-peyi, de la merengué à la mazurka, ou encore tumbélé, et surtout le slow ou boléro. C'était à coup sûr, un chanteur de charme...

La gente féminine l'appréciait tout particulièrement dans les chansons d'amour. Dans ses textes, on aurait dit que Georges Plonquitte murmurait, que dis-je, sursurait des jolis mots agréables aux oreilles de chaque femme ! Il ne vous reste plus qu'à aller sur la piste, collé-serré, vous blottir langoureusement.Ou vous lancer dans une danse lascive, suggestive, érotiquement séduisante.

Autre qualité du chanteur, le respect des traditions antillaises. En Guadeloupe, comme à la Martinique, bref, partout aux Antilles, tout est fête.   http://www.youtube.com/watch?v=smxV_ia7s1E

On suit les cortèges, avec la musique, déguisements, masques, tambours, conques de lambis, et autres instruments traditionnels dans joyeuse ambiance carnavalesque, dans un vacarme assourdissants, sous un charivari jouissif. Après le carnaval, à Fort-de-France, tout comme dans l'île paillonne, au mois de février, d'autres manifestations populaires surviennent : fêtes patronalesde marins-pêcheurs, cutivateurs, mères, fête des saints, etc. Mais en août, à Pointe-à-Pître, on fête les cuisinières. Superbe fête colorée, avec des tenues typiques traditionnelles, (grande robe, longue jupe, colliers-chou, chaînes forçats), ces cuisinières bien maquillées, souriantes et parées de leurs plus beaux costumes et bijoux, coiffées de foulards madras.Les cuisinières viennent aussi de la Martinique et de la Guyane, toujours en tenues.

La fête des cuisinières est typiquement guadeloupéenne, que l'île tient à préserver : les cuisinières se rassemblent à Pointe-à-Pître, assistent à la grande-messe (hommage à leur Saint Laurent, brûlé vif sur le gril, en l'an 258, il a été fait le patron des cuisinières). Après la cérémonie, elles iront déposer chacune au pied du saint patron leur bon plat préparé et présenté.La foule assiste à cette cérémonie avec admiration, la fête peut commencer. Ensuite, un somptueux banquet, suivi d'un spectacle de danse de biguine comme antan lontan. Le bal va se poursuivre tout partout.   http://www.youtube.com/watch?v=6W3YeXzsKbo

Aujourd'hui, la musique traditionnelle revient à la mode et est remise au goût du jour pour perpétrer les traditions afro-antillaises. Cuisine et culture reviennent dans les esprits pour tout Antillais.

http://antanlontan.perso.infonie.fr/recettes.htm  ;  http://fr.truveo.com/video-detail/henry-debs-guantanamera/4121465196

 

Pour terminer, soulignons que, Georges Plonquitte est un enfant du pays de la Guadeloupe. De son véritable nom Georges Arthur Plunket, il est né à Pointe-à-Pître, le 7 octobre 1948.

Dans les années 70, il a marqué toute une génération de nos parents, des jeunes de tous âges, avec ses belles chansons. Il avait joué au sein du groupe Typical Combo, avant de fonder sa propre formation musicale, le « GP Orchestra ». Un groupe d'influence afrocubaine et antillaise. Georges Plonquitte a édité presque tous ses disques chez Debs Production. Henri Debs tient un studio que presque tous les musiciens antillais viennent enregistrer. La qualité de son studio a séduit les artistes et les disques CD qui y sortent sont d'excellentes qualités de sonorité.

Georges Plonquitte nous a quitté le 6 novembre 2006, à Paris, des suites de maladie. Les Antillais ne l'oublieront jamais pour tout ce qu'il a apporté dans la musique tropicale. Il restera encore dans nos coeurs et demeurera une légende de la chanson antillaise.

 

 

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