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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 05:45

 

C'est bien le 2 octobre 1958 que fut proclamée l'indépendance de la Guinée-Conakry. Depuis, le pays a gardé cette importante date pour célébrer chaque année ce jour de la liberté pour le peuple guinéen.

Avant de parler de ce qui est arrivé par la suite, retenons seulement ceci : l'indépendance de la Guinée-Conakry en cette année-là, bien avant les années soixantes, est à saluer pour tout progressiste du continent africain. Il fallait bien commencer par exiger la libération de peuple africain du colonialisme. Depuis, hélas, il s'est passé bien de choses par la suite.

 

La République de la Guinée-Conakry est située en Afrique de l'Ouest, sur la côte atlantique. Un pays d'une superficie de 245.857 km2. La ville de Conakry est sa capitale. Les autres principales villes sont : Kindia, Kankan, Labé, Siguiri, N'Zérékoré, etc.

Le pays abrite actuellement une population près de 10.211.437 Guinéens. C'est une population relativement assez jeune. Près de 44% de Guinéens ont moins de quinze ans. L'essor démographique du pays fait qu'elle double tous les vingt ans.

Six pays africains sont des voisins de la Guinée-Conakry dont ils partagent les frontières. Il s'agit de la Guinée-Bissao, le Sénégal,le Mali, la Sierra Leone, le Libéria et la Côte d'Ivoire.

Même si la langue officielle de la Guinée-Conakry est le français, il existe aussi d'autres langues nationales dont le « foula », le « malinké », le « soussou », le « baga », le « toma », le « kissi », le « landouma », le « kono », etc. Des langues que partagent aussi ses voisins immédiats.

La structure de son relief et l'abondance des pluies font de la Guinée le véritable château d'eau de l'Afrique occidentale.

Le plus notable de ce cours d'eau est le Konkouré, qui se jette dans l'Atalantique par un large estuaire, un peu au nord de Conakry.

Plusieurs fleuves et affluents, trouvent leurs sources, ou, traversent la Guinée-Conakry, avant de se jeter dans l'océan Atlantique. Trois grands fleuves importants sont à signaler, par leur longueur et leur débit, qui prennent naissance dans ce complexe montagneux sont la Gambie, le Sénégal et le Niger.

Le fleuve Gambie naît dans le Fouta-Djalon et gagne l'océan en s'incurvant au nord-ouest par une vaste vallée d'aaluvions.

Les deux branches mères du fleuve Sénégal, le Bafing et le Bakoye, prennent naissance l'une dans le Fouta-Djalon, l'autre dans le nord-est du pays, et se réjoignent à Bafoulabé, en territoire malien.

Le Niger naît dans une zone forestière de la dorsale guinéenne, sur le versant oriental des monts Loma, à la limite de la Sierra Leone. Ce principal fleuve d'Afrique occidentale porte, dans la prmière partie de son cours, le nom de « Djoliba » (le Grand Fleuve). Il entre au Mali une cinquantaine de kilomètres en aval de Siguiri, après avoir reçu le Tinkisso sur sa rive gauche et le Milo sur sa rive droite. Son régime irrégulier reflète la courbe de la pluviosité, et il n'est guère navigable, au moyen de petites embarcations, que de juin à février, en aval de Kouroussa.

On connait l'extrême richesse du sous-sol guinéen. Ce qui nous pousse à confirmer que ce pays a devant lui un grand avenir industriel. Il existe des grands gisements de fer. Ils sont à proximité du port de Conakry. Mais c'est bien le bauxite qui est le plus répendu et exploité en Guinée-Conakry. Il y a les gisements de Fria et de Boké. Sans oublier aussi le diamant et l'or, en grande quantité.

Deuxième pays au monde, pour la production de bauxite, juste derrière l'Australie, la Guinée est aussi considérée avec raison de « scandale géologique » dans cette région de l'Afrique de l'Ouest.

 

La population guinéenne est hétérogène. La diversité des ethnies fixées sur le territoire guinéen reflète la variété et la complexité de ses paysages. La Guinée-Conakry, pays de transition, emprunte ses traits physiques aux pays limitrophes et juxtapose, plus qu'elle ne mêle, des éléments de population hétérogènes, dont les nomades et des sédentaires savaniers, forestiers, réfugiés des marécages littéraux. C'est en Guinée-Conakry que l'on trouve les plus jolies femmes de l'Afrique de l'Ouest. Elles sont souvent chantées, adulées, surtout dans la belle musique guinéenne.

C'est aussi une terre riche en forêts, au sud-est, tandis qu'au nord, c'est une zone de la savane. C'est un pays qui possède un paysage magnifiquement luxuriant. Bref, la Guinée-Conakry est un très beau pays de cette Afrique de l'ouest.

 

Deuxièmement, la Guinée-Conakry est aussi un pays au passé très riche. Qui explique aussi l'histoire contemporaine d'aujourd'hui.

Sans remonter plus loin, rappelons qu'ici existaient des « empires », des « royaumes », des « territoires » très bien administrés. Parmi les plus connus, il y a bien sûr le grand Empire du Mali, mais aussi l'Empire de Ghana et le royaume Mandingue.

On peut le dire, que les éléments de population fixés en Guinée septentrionale sont les descendants des « Dialonké », « Bassari », « Badyaranké ».

Les « Peuls » occupent le Fouta-Djalon. Ces groupes ethniques sont aussi appellés « Fouta », « Foula », ou « Foulbé ». Ils représentent 30% de la population du pays.

La basse Guinée côtière est peuplée essentiellement par les « Soussou », apparentés au groupe « Tenda ».

Les « Peul » de Guinée, tout comme ceux des autres Etats africains de la région, gardent un régime aristocratique féodal avec castes professionnels. Hier encore, ils s'adonnaient à l'élevage des bovins, abandonnant les cultures aux autres « ethnies ». Les fortes densités du Fouta-Djalon s'expliquent par l'organisation très structurée des « Peul » et la concentration de ceux qu'on appellaient « esclaves » que ceux-ci auraient maintenus depuis leur arrivée.

Les « Malinké » représentent 15% environ de la population totale. Ils appartiennent au groupe « Mandingue » établi également dans le Haut-Sénégal, et se sont depuis ralliés à l'Islam.

Enfin, les « Guerzé » et les « Kissi » (groupes minoritaires) ayant trouvé réfuge dans l'une des régions les plus difficiles du pays pour fuir les « Malinké » redoutés pour leur esprit de conquête et leur puissance physique.

Ajoutons pour terminer avec la population guinéenne, soulignons qu'enfin, les émigrations internes entre pays voisins. Les Guinées sont des grands migrands, tout comme les Maliens. Les Guinéens se sont expatriés dans des pays comme la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Dans cette partie de l'Afrique de l'Ouest, les populations sont très mélangées les unes les autres. 80% des Guinéens sont des paysans répartis dans plus de quatre villes, villages, pays. Les cultures et traditions de la région se ressemblant, les peuples se mélangent facilement sans en souffir des problèmes culturels, puisque se comprenant naturellement. Une culture africaine, très riche. Appréciable, surtout non-islamisée.

Vers le XIIIè siècle, c'est le légendaire « Soundiata Keïta », ce chef qui dirigeait l'immense empire dont « Niani » fut la Capitale. On se rappelle encore de « Samory Touré », ce grand guerrier mandingue qui combattit les influences religieuses étrangères en terres africaines, singulièrement en terres guinéennes. Notamment la pénétration de l'islam. La religion musulmane avant la chrétienne.

Samory Touré tenait à ce que le peuple reste « animiste », selon les traditions et coutumes africaines. Même si, devant la puissance de ces envahisseurs, il a fini difficilement par les admettre, devenant lui-même « musulman », voire même celui qui va aider à la répandre, cette présence de l'islam en Afrique de l'ouest. L'islam va s'imposer, islamiser de force les « Ouest-africains », soulevant parfois l'indignationet la révolte au sein des siens.

Prenant le titre de l'Almany, il prit la tête de son armée pour combattre les troupes françaises qui pénétraient en Guinée. Il s'opposa contre cette présence qu'il présssentait colonialiste. Une opposition qui se terminera par son arrêstation et son éxil, loin de sa terre. C'était déjà la résistance armée et culturelle contre les influences étrangères, qui vont par la suite, diviser et aliéner cette population de l'ouest de l'Afrique subissant à la fois l'agressivité religieuse et culturelle arabo-européenne. Une aliénation qui ne dit plus son nom, aujourd'hui encore. Les Guinéens ont essayé de préserver ce qu'ils ont pu sauvegarder. Même si la mondialisation fait dire à certains une certaine « universalité », une « civilisation universelle », dont on sait bien qu'au désavantage de l'Afrique.

L'Afrique doit se réveille Seule ! Ne pas rêver à une certaine humanité dont on voit tous les jours les failles. L'apport de l'Afrique sera dans ce sens, plus qu'essentiel et important. Pour toute l'humanité.

 

Sur le plan politique. La Guinée reste le pays francophone par excellence, qui devait être un modèle. Mais, hélas. Nous verrons même, les pourquoi que ceci n'a pas été le cas.

La Guinée-Conakry, après avoir été au début du Xxè siècle, une partie intégrante de l'Afrique Occidentale Française, (AOF), a été donc colonisée par la France. Paris était la métropole de cette colonie. Les Sujets Guinéens étaient sous-autorité de ce pays européen.

Protectorat français dès 1882, la Guinée ne fera partie intégrante de la fédération de l'AOF qu'après l'envoi en exil, en 1898, d'un grand résistant à la pénétration française, Samory Touré (1887-1900).

Territoire d'outre-mer en 1946, la Guinée-Conakry suivra les différentes étapes conduisant à la décolonisation, mais sous l'impulsion de son futur chef, Ahmed Sekou Touré. Un idéaliste et Homme de conviction. Il croyait en cette Afrique libérée et à son éveil politique et militant. Celui-ci était dans son pays, le secrétaire général du Parti Démocratique de Guinée, (le P.D.G.).

Un parti politique qui se voulait dans ces années cinquante, un mouvement de masse, un parti comptant plusieurs cadres guinéens capables de prendre la relève après le départ des colonisateurs français. Les structures de ce parti étaient organisées d'après les principes de ce qu'on appellait le « centralisme démocratique ». A la base, on trouvait un comité de quartier ou de village, puis la section, puis la fédération, surtout au niveau des régions administratives, la pyramide étant coiffée par le Comité central de 25 membres, détenteurs de pouvoir, qui élit en son sein 7 membres du bureau politique national. Mais le plus intéressant de ce parti, au départ, c'était son organisation interne. Pour son leader, Sekou Touré, le peuple doit seul choisir son destin. C'est après un référendum de 1958 que la Guinée verra poindre l'horizon de son destin choisi. Le 25 août de cette même année-là, et devant l'entêtement de la France pour empêcher le pays d'obtenir son indépendance imédiate, Ahmed Sekou Touré dira haut et fort : « Nous préférons être libres même dans la pauvreté, que devenir riches dans l'esclavage ». Une phrase à relire, réentendre, à écouter dans son sens, comme dans tous les sens !

A-t-il eu raison de rester intransigeant ? L'histoire nous le dira un jour. Mais, en attendant. Certains répondront hâtivement par un 'non', ou d'autres par un 'oui', mais il faudrait bien comprendre le contexte. La France ne voulait surtout pas lâcher ses anciennes colonies d'Afrique sans en contrepartie contrôler ce qu'ils en deviendront sans elle. D'où, les pressions politiques et économiques, voire même psychologiques pour contraindre les responsables guinéens de « composer », ou « coopérer », avec le pouvoir de Paris. Sekou Touré sera l'homme du « non » au général de Gaulle. Ce dernier proposait une intégration des colonies de l'AOF au sein d'une « Communauté française » dont elle restera le parain, le guide, le tuteur pour ces Africains « libérés » à la française. Après ces années de la colonisation pas toujours bien paisible. Basée surtout pour l'exploitation des sous-sol et autres richesses de ces pays d'Afrique dite noire. Lors de ce réferendum de septembre 1958, la Guinée-Conakry sera le seul pays francophone à rejeter cette proposition, en disant clairement son opposition au projet néo-colonial qu'elle redoutait.

Le 2 octobre 1958, fut proclamée seule l'indépendance de la Guinée par Ahmed Sekou Touré.

L'affront contre le général de Gaulle aboutira au lâchage (larguage) de la France contre la Guinée.

Comme pour bien montrer son indispensable présence dans ce pays, et montrer aussi que, sans la France, l'Afrique francophone n'est rien, le pays colonisateur retira dans le mois qui suivit son armée, ses fonctionnaires et ses crédits. Rayant de ce fait, la Guinée-Conakry, de sa zone monétaire CFA (Comptoirs Français d'Afrique). Une rupture immédiate des relations politiques et économiques avec la France. La Guinée perdait ainsi et ses cadres (guinéens et étrangers, qui ont choisi de rester avec la France métropolitaiene). Le pays n'avaient plus les cadres bien formés qui faisaient fonctionner son administration et son économie, et il fut déstabilisé. Il fallait tout refaire.

Sekou Touré devient le premier président de la Guinée-Conakry en ce jour du 2 octobre 1958. Il n'avait que 36 ans. (Il est né en 1922). Fidèle à ses convictions panafricaines, il tente de se rapprocher du Ghana de Nkwameh Nkrumah, afin de chercher à créer, ou plutôt, construire une force pour cette « Union Africaine ». Une unicité du continent dont le discours de cette époque était de plus en plus forte. Alors que dans le fait, des traîtres collaboraient en coulisse. Très bien reçus dans certains salons néo-coloniaux à Paris, Bruxelles, Londres ou Lisbonne. Le Ghana et la Guinée-Conakry, portés par leur idéal panafricain, forment une union, le 1er mai 1959, rejoints plus tard par le Mali, le 24 décembre 1960. La Guinée-Conakry se veut un pays non-aligné. Ni pour l'un des deux blocs Est-Ouest, ni pour le communisme ou le capitalisme à outrance. Le pays veut rester ouvert aux investissements étrangers sans se laisser contrer ou dicter par ceux-ci.

Cette « indépendance politique » voulue par le président Sekou Touré le conduira dans la détestation de l'ancienne puissance coloniale. Une campagne contre lui va s'organiser, tout comme certains complots pour le renverser. Il échappera d'ailleurs à plusieurs tentatives d'attaques ouvertes et non-avouées. Ce qui va l'atteindre mentalement. Sekou Touré deviendra même « paranoïa ». La peur de la trahison des siens. La peur du complot orchestré de l'étranger, notamment de la France.

Les Africains se montraient solidaires à cet homme qui a osé braver la puissance coloniale. Hélas, le pouvoir qu'il détenait le poussa à des excès. Son régime sombra dans la violence, la repression, les emprionnemments politiques, dont le « Camp Boiro » en fut le symbole de sa « dictature ».

Subissant les oppressions et les pressions diplomatico-politiques et économiques, la Guinée-Conakry entra dans le cercle des pays « pauvres ». Sans aides extérieures, ou très peu, Conakry ne pouvait plus survivre. Isolé, le président Sekou Touré sera atteint d'une maladie incurable. Transporté aux Etats-Unis pour y subir des soins, il meurt en 1984.

Un gouvernement intérimaire est mis en place mais qui sera rapidement renversé par les militaires, conduite par le général Lansana Conté, ancien prèche du régime précédent, responsable de l'armée.

Celui-ci n'avait aucun bagage poltique, encore moins un idéal digne de ce nom. Il sera entouré par des cadres et intellectuels guinéens auxquels il fera appel. Il va diriger le pays des mains de fer. Contrôlant l'armée et le politique. Au gré des humeurs, il change des premiers ministres quand il veut. Ne respectant plus rien. Sombrant dans une mini-dictature naissante. L'économie du pays part en ruine. Les investisseurs ne veulent plus, ou n'osent plus venir en Guinée. Le manque de confiance en lui est totale. Il vérouille son système. Les anciens autocraies se succèdent. On profite sous le régime du président Lansana Conté. La repression politcière réapparaît. On emprisonne les hommes et femmes politiques du pays. Les Guinéens tentent de dénoncer ce régime et résistent tant bien que mal. Sous la pression des bailleurs de fond, le président se voit obliger d'introduire le système du multipartisme en 1993 et en 1998. Cela ne suffit pas. Devant la crise économique, le pays se voit prendre en charge des milliers de réfugiés venus de Libéria et de Sierra Leone, ses deux pays voisins en proie à une guerre larvée à l'intérieur de ces pays.

En 2003, la Guinée révise sa Constitution et organise les élections présidentielles dont le président Lansana Conté est l'unique et réel candidat favori. Pourtant sa santé est fragilisée par une terrible maladie dont on essaye de cacher. L'opposition sent le changement et tente de s'organiser mais le pouvoir militaire tient toujours. L'opposition boude les élections déjà truquées. Le président Lansana Conté est réelu avec...95,63% des voix ! Le premier ministre F. Lonsény démissionne au mois de février 2004. Son poste resté vacant durant des longs mois sera finalement confié à Cellou Dalein Diallo qui sera démis de ses fonctions en avril 2006. En 2007, le peuple se rebelle contre le pouvoir. Une grève générale éclate et qui sera reprimée dans le sang et des emprisonnements.

Le président Lansana Caonté meurt le 22 décembre 2008, des suites de la leucémie et de diabète aigu. Il avait 74 ans. Il aurait règner dans ce pays durant 24 ans ! (Sekou Touré, lui, est resté vingt-six ans à la tête de la Guinée-Conakry).

Les militaires ne veulent pas céder le pouvoir aux civils. A la mort du président, le général Lansana Conté, des officiers de l'armée annoncent unilatéralement la dissolution du gouvernement ainsi que la suspension de la Constitution du pays. C'est une sorte de coup d'Etat dont un capitaine, Moussa Dadis Camara, prendra la tête de ce Conseil national pour la démocratie et le développement, CNDD. Il promet des élections « libres », sans les membres de la junte militaire. Il commet en même temps une gaffe en jurant ne pas se présenter aux futures élections présidentielles.

Quelques jours plus tard, il change d'avis, disant finalement pouvoir se présenter à cette élection présientielle. Ce qui va déclencher une vive protestation de la part des Guinéens qui se sont sentis trahis. Le 28 septembre 2009, le peuple manifeste et se rebelle. L'armée conduite par un certain « Toumba » Diakité, proche de la junte du président-capitaine « Dadis » Camara, réprime la contestation. Il est l'auteur de ces massacres. Il y aura des centaines de morts et des blessés. Son armée va dès lors se livrer aux viols en publicen plein jour, dans la rue, aux repressions sanglantes, violant les droits de l'homme, qui seront d'ailleurs condamnés par la communauté internationale.

Au sein de ce CNDD, les dissensions se font jour. Entre « Dadis » et la junte rien ne va plus.

Le 3 décembre 2009, l'autoproclamé-président, le capitaine Dadis Camara est victime d'un coup de feu, grièvement blessé par son plus proche aide de camp, Aboubacar Sidiki Diakité, dit « Toumba Diakité ». Ce dernier qui nie avoir été le seul investigateur dans les massacres des civils du 28 septembre 2009, après avoir tiré sur le « président Dadis », prend la fuite. Il est resté longtemps introuvable....

Le capitaine Moussa Dadi Camara, ex-chef de la junte, gravement blessé, est évacué vers le Maroc pour y subir des soins. Le pouvoir ne pouvant resté longtemps vacant, on désigne un autre militaire, Sékouba Konaté, (qui était en voyage au Liban), contraint de rentrer en Guinée, pour prendre la présidence du pays, par interim. C'est lui, Sékouba Konaté qui devrait désormais assurer l'organisation de la transition politique du pays, en organisant des élections qui permettront aux civils de revenir aux affaires politiques. Il promet des élections dans les six mois. Avec la participation de tous les partis politiques du pays. L'opposition peut enfin rêver reprendre du service. On désigne dans la foulée un premier ministre, chef du Gouvernement d'Union nationale, chargé d'organiser les futurs éections. Ce sera Monsieur Jean-Marie Doré, un doyen Guinéen, de l'opposition. Le 7 mars 2010, le président par interim Sékouba Konaté fixe finalement la date du premier tour de l'élection présidentielle au 27 juin 2010.

La liste des candidats se précise. Il y aura 24 candidats qui vont s'affronter. Mais seuls cinq d'entr'eux semblent être en mesure de gagner : Sidya Touré (UFR, Union des Forces Républicaines) ; Lansana Kouyaté (PEDN, Parti de l'Espoir pour le Développement National) ; Cellou Dalein Diallo (UFDG, Union des Forces Démocratiques de Gunée) ; Alpha Condé (RPG, Rassemblement du Peuple de Guinée); et enfin, François Lonsény Fall (FUDEC, Front Uni pour la Démocratie et le Changement). Ils sont parmi tant d'autres qui ont plus de poids sur le plan national.

L'essentiel, pour cette élection, c'est que le pays peut enfin respirer après tant d'années d'instabilités. Cette fois-ci, le peuple ne rêve plus. Le pays entre effectivement dans une nouvelle ère qui peut le conduire à la paix, à la démocratie et au progrès.

 

 

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