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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 20:41

 

Finalement, la date du deuxième tour de l'élection présientitelle en Guinée-Conkrry est fixée au 10 du mois d'octobre de cette année. Un second tour ponctué de suspense et des risques de dérapages.

Avouons que si le premier tour s'est bien déroulé pour les Guinéens, avec les résultats que nous reviendrons, la seconde étape du scruttin a faillie déraper avec l'augmentation des appétits des partis politiques perdants, obligés de se rallier aux partis gagnants. Les résultats de ce premier tour a eu comme conséquence de faire revenir les électeurs à la seconde votation. Tout cela fut mouvementé. Certains contestaient ces premiers bulletins sortis des urnes en criant aux fraudes, aux bourrages et autres. Les observateurs sur place n'ont pas noté des majeurs dérapages et admis que les élections en Guinée-Conakry se sont bien déroulées avec une relative honnêteté. Ces tensions ont faillis dégénerer. Un événement est venu calmer et porter un consensus national, c'est la mort des suites de maladie du président de CENI (Commission électorale nationale indépendante), Monsieur Ben Sekou Sylla. Ce qui n'a pas pu permis l'organisation du second tour dans un climat propice.

 

Jusque là, le peuple guinéen a toujours évité le basculement dans un cycle de violence. L'éthnicité a causé du tort dans certains pays d'Afrique, avec ce génocide qui restera longtemps marqué dans l'histoire de civilisation africaine moderne. Le conflit ehnique Peul et Malinké n'aura pas lieu en Guinée-Conakry. Sauf, s'il est récupéré par les politicieux véreux avides d'accéder à tout prix au pouvoir à Conakry. Ce qui serait absurde sinon dangereux pour ce pays qui tenu à son unité depuis son indépence en 1958. Le peuple a besoin de son unité pour bâtir la nation et la démocratie.

On ne remerciera jamais assez cette attitude de retenu national. La transition après des années d'incertitude et de dictature n'a pas basculé. Pour les patriotes guinéens, la transition ne doit jamais tomber en panne.

 

Le président de cette transition, issue de l'armée, le général Sékouba Konaté qui tente de gérer le pays et préside tant bien que mal, après avoir adopté une attitude de réserve de neutralité, après avoir constaté certaines cacophonies, a dû taper du poing sur la table pour faire avancer le processus électoral qui traînait en longueur. Les partis politiques furent ramenés à la raison. Ils devraient se remettre à table pour trouver la date fixe du déroulement du second tour de l'élection présidentielle. Tout le monde craignait le basculement et la récupération politico-ethnique.

Les deux principaux candidats arrivés en tête lors du premier tour, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, ils se devraient de contenir leurs troupes respectifs, pour laisser la place à l'instauration d'une vraie démocratie dans ce pays. Ce climat de tension latente semblait faire monter la mayonnaise. A force de traîner en longueur pour la deuxième phase de scruttin, les accusations fondées ou pas, commençaient à entraîner des soupçons et des fantasmes ethnocentistes. Alors même que tout le peuple de la Guinée-Conakry n'attend que le changement. L'image du pays allait-elle se salir ?

 

Le premier ministre de transition, Jean-Marie Doré, s'est retrouvé accuser pour un candidat, Alpha Condé. Avec tout ce qui se développait, le pays glissait lentement sur le délicat sujet ethnique.

Il a fallu que le général Aly Traoré, le réprésentant du Médiateur en guinée-Conakry, et même l'implication personnelle du président burkinabè Blaise Compaoré, pour apaiser les tensions et ramener les parties au calme et à l'essentiel : trouver un conpromis sur une date d'organisation du second tour de cette élection présidentielle. L fallait pour cela trouver une date très proche et rapidement, avant la fin de cette année 2010.

Seuls les Guinéens voteront en leur âme et conscience, en apportant leur choix au candidat le plus bien placé capable de diriger le pays. Le jeu va se jouer entre Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé.

Le candidat qui l'aura remporté devra respecter son adversaire. Ce dernier doit accepter l'issu des urnes. Le premier a plus de chance, avec une avance confortable qui sera difficilement combler par le second.

Au premier tour, les candidats perdants ont rapporter leur soutien à l'un des deux. C'est le cas du président de l'UFR (Union des forces républicains), Sidya Touré, qui fut le premier à se rallier à Cellou Dalein Diallo. Des petits candidats lui ont aussi apporter leur soutien.

Mais il ne faut pas sous-estimer le vieux opposant de l'opposition, Alpha Condé. Un redoutable adversaire qui a une certaine expérience en politique.

Le choix est donc ouvert entre Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Nous aurons la réponse le dimanche 10 octobre 2010. On saura qui de deux sera élu Président de la Guinée-Conakry.

 

Rappelons tout de même que, après le 3 juillet, dix-sept jours ont été nécessaire pour le dépouillement. Les résultats définitifs de ce premier tour de l'élection présidentielle donnaient Cellou Dalein Diallo en tête, avec 43,6% des voix ; tandis que, Alpha Condé n'a récolté que 18,25% des voix. Le parti UFDG prit l'avantage face au RPG.

Pour les observateurs qui suivent l'évolution politique dans ce pays, les choses vont dans le bon sens. Ce premier tour d'un élection présidentielle s'était bien déroulé. Il n'avait pas d'incidents majeurs ou violences dans la capitale, ni ailleurs. En revanche, les partis perdants ont crié, comme à l'accoutumé, aux fraudes électorales. Ce qui restait à démontrer, bien entendu.

Le président de la Commission de l'Union Africaine, Jean Ping, ainsi que le président malien Amadou Toumani Touré, tous deux ont été les parains de cette élections guinéennes. Ils ont encouragé le bon déroulement des élections, et les politiques de ce pays. Les Guinéens devront retourner encore une fois voter. Ce processus électoral est à deux tours.

 

Pour son bon organisation, après le décès de Ben Sekou Sylla, après le premier tout, un nouveau président de la CENI, a été désigné et pris ses fonctions dès le 24 septembre. Il s'agit de Louncény Camara (en remplacement du disparu). C'est un syndicaliste. Il a réussi à avoir la confiance des uns et des autres. Même si l'on sait qu'il fut un membre actif du RPG. C'est donc lui, Louncény Camara qui a été choisi. Il remplace le président intérimaire de la CENI, Hadja Mama Camara.

 

La Communauté internationale continue de suivre attentivement cette élection qui est déterminant pour le futur de la Guinée-Conakry. Tous, souhaitent la réussite de ce processus électoral. Ce pays d'Afrique de l'Ouest veut réussir le projet démocratique que souhaite sa population. Des années de confisquation du pouvoir personnel n'a pas permis le décollage économique et le bien-être de tous les Guinéens. Le pays est naturellement riche. Le nouveau président élu devrait être à la hauteur des espoirs misés sur lui. La Paix et la confiance doivent règner en Guinée-Conakry. Le 10 octobre, nous saurons tous, si les Guinéens ont fait un choix à celui qui pourra porter l'espoir de tout un peuple.

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