Premier Congrès des écrivains et artistes noirs à Paris (Université de la Sorbonne, septembre 1956).
C'est bien à la Sobonne que s'est tenu pour la première fois, le premier « Congrès des écrivains et artistes noirs », en ce mois de septembre 1956, organisé par le Sénégalais Alioune Diop, fondateur de la Revue « Présence Africaine ».
Plusieurs personnalités de l'époque, du monde littéraire et artistique négro-africains, ont tenu de répondre présents.
http://www.shenoc.com/1956,%20Premier%20Colloque%20des%20Ecrivains%20et%20Artistes%20Noirs.htm
Si tous, reconnaissent que la culture reste l'élément fondamentale sinon essentielle de l'individu et de sa société, surtout pour les négro-africain, il est un fait indéniable à rélèver que cette même culture actuelle est aujourd'hui « bâtarde ». Comme il le rappelle bien dans son ouvrage, « Peau noire, masques blancs », Frantz Fanon écrit : « Parler, ...c'est surtout assumer une culture, supporter le poids d'une civilisation. » S'exprimer dans une langue européenne, c'est s'imprégner une culture autre, épouser cette civilisation. L'intervention de Fanon dans cette communication a d'ailleurs été remarquable. Pour la première fois, on découvre la voix authentique de Frantz Fanon ici :
http://www.ina.fr/playlist/politique/frantz-fanon.298520.PH909013001.non.fr.html#containerVideo
http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=1046
Elle résume en elle-même le sentiment général des intellectuels noirs désaliénés. Comme le résume si bien Cheikh Anta Diop, sur les valeurs de la civilisation africaine pour l'humanité : http://www.youtube.com/watch?v=S6CeUJqyp_8
On peut relire les textes de tous, présentés lors de ce colloque, allant du Martiniquais Aimé Césaire à l'Haïtien Jacques-Stephen Alexis ; de l'Américain Richard Wright au Malgache Jacques Rabemananjara ; du Malien Hampaté Bâ au Sénégalais David Diop; du Jamaïcain Marcus James à l'Haïtien Jean-Price Mars ; on peut même ajouter le Sénégalais Léopold Sédar Senghor. Pour ne citer que ces quelques-uns présents à Paris en septembre 1956.
Tous vont souligner d'abord la spécificité créer dans les cultures noires, et les nouvelles « différenciations culturelles » de ce monde négro-africain, sur tous les continent où vit le Noir. Sur le plan littéraire comme musical. http://www.youtube.com/watchv=gA172bkjMb4 ; http://www.youtube.com/watchv=huaxWJP8QMk ;
http://www.youtube.com/watch?v=eHwONvNgJGM ; http://www.youtube.com/watch?v=Ii-cBk1cTtE
http://web.lerelaisinternet.com/federam.fr/ ; http://www.youtube.com/watch?v=2_u8H5PUuMc
Révendiquer la culture négre, c'est déjà engagé un combat culturel. Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas et Senghor furent les chantres du mouvement de la « négritude ». Une façon de se retrouver culturellement, ou du moins, revenir au fondamental nègre. Le but était d'abord de donner la dignité à l'homme négro-africain et magnifier sa culture originelle. Nous ne parlerons pas du mal qu'à connu l'Afrique, plusieurs années durant sa libération du joug colonial. http://www.youtube.com/watch?v=A6FImGGsEjw ; http://www.youtube.com/watch?v=TtToH5eIjE8
Ce Premier "Congrès" de Paris marquera la renaissance africaine et surtout posera à jamais les jalons d'une prise de conscience des intellectuels, artistes, hommes-femmes, de leur culture face à une culture d'emprunt.