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24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 08:59
Faiblesse du marché russe, retard d'un accord commercial avec l'Union européenne, impact du phénomène climatique El Niño: en Equateur, le secteur de la banane, premier produit d'exportation après le pétrole, se prépare à une année 2016 difficile.

Près de Guayaquil, coeur de la production bananière dans le sud-ouest du pays, une piste de terre traverse de vastes bananeraies. Elle mène à l'Hacienda Mateo, qui en ce mois de janvier récolte exclusivement pour le géant américain Dole, une des trois plus grandes compagnies fruitières du monde.

La cueillette, le transport jusqu'aux entrepôts et l'emballage s'enchainent à un rythme frénétique sur cette exploitation de 290 hectares, qui fait partie des quelque 7.000 petits et moyens producteurs de banane, produit phare des exportations équatoriennes.
Ce secteur n'est cependant pas invulnérable aux aléas de l'économie locale, dollarisée depuis l'an 2000, et qui souffre de la hausse du billet vert, ajoutée à la chute vertigineuse des cours du brut, source jusque-là de la moitié des entrées de devises.
La Russie, qui achète 95% de sa consommation de bananes à l'Equateur, est confrontée à une rapide dévaluation du rouble qui limite ses capacités d'achat. Elle reste toutefois le premier client de la banane équatorienne, à hauteur de 23% de la production.
"La Russie tarde à payer, mais a toujours payé jusqu'à présent. C'est un grand acheteur. Il faut le garder", a expliqué à l'AFP Eduardo Ledesma, directeur exécutif de l'Association des exportateurs de banane d'Equateur (AEBE).
L'an dernier jusqu'en septembre, les Russes ont acheté 2,6% de moins que sur la même période en 2014, selon l'AEBE.

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