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21 juillet 2007 6 21 /07 /juillet /2007 13:42

Il l'avait assez répeté durant sa campagne présidentielle : "Ensemble, tout est possible ! " Président de la République, il a voulu ce poste et il l'a obtenu. Le discours de Nicolas Sarkozy, le jeudi 12 juillet 2007 à Epinal, restera dans les annales de tous ses discours. Car, il a clairement dévoilé son projet présidentiel : " Si vous m'avez élu à la tête de l'Etat, c'est pour conduire le changement  que chacun d'entre vous appelle de ses voeux. (...) Je pense à cette rupture avec les mentalités, les routines et les comportements du passé que rendent si nécessaire les changements d'époque." Seulement une image d'Epinal ou un grand discours politique ?
Nicolas Sarkozy président, il veut être l'homme de la rupture et tente de le prouver et surtout de le montrer. Hyperactif, ce nouveau président français bouge comme aucun de ses prédécesseurs ne l'avait fait auparavant avant lui. Il le montre. Il est partout. Il fait tout. Il veut tout, tout de suite. Il veut des résultats concrets. Il veut tout contrôler, tout voir, tout réussir. On ne peut pas le lui reprocher, ni dire qu'il ne fait rien. Il ne sera pas comme les autres, ses prédécesseurs. Jamais la Vè République n'a connu ça. Un président aussi dynamique, aussi démésurement ambitieux. Il veut forcer le destin pour le pays, et surtout pour lui, et entrer dans l'histoire par la grande porte. Cette boulimie est-elle la panacé pour tout futur Grand Homme ?
Quoiqu'il en soit, manifestement, Sarkozy veut bousculer les habitudes et l'ordre des choses, l'ordre établi. Il veut aller vite. Très vite. Il parle vite, refléchit vite, agit vite, nerveux. C'est sa nature. Une vraie pile électrique. On l'a vu par-ci, on l'a revu par-là. Il court, fait du jogging. Tous ses gestes deviennent automatiques. A ce rythme-là, difficile de le poursuivre. On s'essoufle très vite. Ses collaborateurs vont devoir suivre son rythme de travail. Pas toujours facile. Difficile à cerner. Il entraîne son monde dans ses délires. Irrésistiblement.Il fascine ou irrite, Nicolas Sarkozy fait tout pour ne pas passer inaperçu. Alors, qu'est-ce qui fait courir Sarko ? Pour le comprendre et le cerner, tentons de savoir qui il est réellement. 

Né à Paris, le 28 janvier 1955, Nicolas Sarkozy est bien le fils de Pal Sarkosy de Nagy-Bosca, un artistocrate hongrois, et d'Andrée Mallah, fille d'un médecin parisien, le docteur Benedict Mallah.

Du côté de son père, Pal Sarkozy, l'arbre généalogique remonte encore plus loin. Les Sarkozy, ou Sarkosy, sont bien les descendants de Mihaly Sàrközy de Hongrie, héros militaire distingué le 10 septembre 1628 à Vienne (Autriche), par le roi Ferdinand II de Hongrie, comme ' noble authentique'. Le père de Nicolas Sarkozy a toujours eu la bougeotte. Pal  Sarkozy fut un bon vivant, flambeur et séducteur. Immigré hongrois, après la seconde mondiale, en 1948, arrivé en France, il se naturalise Français en 1950. Pal parlait parfaitement l'allemand et le français, en plus du hongrois, sa langue natale et naturelle. Il s'est marié à une Française, Andrée, qui lui donnera trois fils : Guillaume, François et Nicolas Sarkozy.  

Du côté de sa mère Andrée, le grand-père, le docteur Benedict Mallah, est un homme qui avait du caractère et des principes. Il a refusé de porter l'étoile jaune (symbolisant son origine juive) durant l'occupation allemande, et partit s'installer, dès 1940, dans le Limousin,  pour soigner des maquisards français.
Lorsque beaucoup plus tard, sa fille Andrée, mariée à Pal Sarkozy,  connait quelques problèmes familiaux, (son mari Pal ayant quitté le domicile conjugal, abandonnant sa femme et ses trois enfants), le grand-père Benedict Mallah les prendra tout en charge, et tous habiterons à Paris. A Neuilly. Gaulliste convaincu, c'est ce grand-père si généreux, qui parlera politique au petit Nicolas Sarkozy. 
Les mélanges familiaux Sarkozy font que cette grande famille a des origines à la fois, française, grecque, hongroise et juive.  Toutes ces affinités détermineront le comportement et le mental de Nicolas Sarkozy, qui, dès son jeune âge apprendra la tolérance, le métissage et l'enracinnement à un pays d'adoption ou de naissance, en un mot la tolérance dans l'ouverture. 
Pressé dans tout ce qu'il entreprend, Nicolas l'a toujours été. Ambitieux, il le restera. Bachelier à 18 ans, il adhère le RPR en 1976 à Neuilly, à 21 ans, et jeune militant gaulliste, il devient  conseiller municipal. A 28 ans, il est élu maire de Neuilly et à 33 ans, il devient député. Cinq ans plus tard, il est ministre.

En 1982, il se marie avec Marie C. , sa première femme. Avec elle, ils auront deux fils : Pierre et Jean.  Charles Pasqua sera son témoin de ce premier mariage. Quelques années plus tard, divorcé, en 1984, il fait la connaissance de Cécilia Ciganer-Albanez, petite-fille du musicien espagnolAlbanez, qu'il maria d'abord dans sa mairie de Neuilly, avec un certain Jacques Martin, grande vedette du petit écran (il fut l'animateur-vedette du "Dimanche Martin", émission-culte des années quatre-vingt, et "L'Ecole des fans", célèbre émission dominicale consacrée aux jeunes enfants), qui, quelques années plus tard, divorcée de son célèbre animateur, deviendra son épouse. Avec Cécilia, déjà mère de deux filles de son premier lit, (Jeanne-Marie et Judith), Nicolas Sarkozy et Cécilia Sarkozy auront un garçon, Louis, en 1997.

Sur le plan politique, Nicolas Sarkozy a connu des mentors, en la personne d'Achille Peretti, puis de Charles Pasqua, de Jacques Chirac, et enfin d'Edouard Balladur. Voulant s'affranchir de toutes ces tutelles, Nicolas Sarkozy prendra ses libertés. "J'ai commencé en bas de l'echelle. J'ai beaucoup travaillé, rien ne m'a été donné. Je suis tombé, je me suis relevé. Je em suis toujours battu ", dira-t-il plus tard, en faisant le bilan de son parcours politique. 
Ministre du Budget dans le gouvernement d'Edouard Balladur, en 1993, deux ans plus tard, il soutient la candidature de Jacques Chirac, en 1995, lors de la présidentielle. Celui-ci le nomme Ministre de l'Intérieur, en 2002, puis en 2004, ministre de l'économie. Pour revenir un an plus tard Place Beauvau, retrouver son ministère de l'intérieur, succédant du coup à Charles Pasqua (en bisbille), à la tête du Conseil général des Hauts-de-Seine.

Revenons brièvement en arrière pour dire que la politique a toujours passionné Sarkozy, et l'ambition du pouvoir l'a aussi toujours fasciné. Pour réussir dans la vie, il faut avoir de l'ambition et moins d'état d'âme. Encore moins du sentimentalisme. En politique, le sentiment n'existe pas. C'est un autre monde avec ses codes et ses travers.
Nicolas Sarkozy l'a appris très tôt. Après ses études des sciences politiques, (il n'a pas obtenu son diplôme), il s'oriente plutôt vers les études de droits, et obtient finalement son diplôme d'avocat (en 1981). Sa carrière d'avocat sera couronné de succès. Le métier d'avocat s'aparente parfois à celui de la politique. Il faut souvent être de mauvaise foi. La vérité n'existe pas, encore moins la raison. On peut tout fabriquer ; il faut surtout savoir convaincre, c'est tout. Les jurés ne se fiant qu'uniquement aux preuves. Crédibles et palpables. Il suffit de savoir trouver des mots justes. Une bonne école pour lui qui ambitionne de faire ce métier excitant de politicien. 
La politique reste donc un attrait pour Sarkozy. Il y entrera des pieds joints. Au sein du RPR dont il a pu séduire par son talent d'orateur. (On se rappelera encore de son premier discours de 1976 lors d'un meeting du parti). 
D'abord, il faut conquérir la mairie de Neuilly. Après le décès d'Achille Peretti, qui fut le Maire depuis trente-six ans. En 1988, il est élu député-maire des Hauts-de-Seine et fait désormais partie du cercle rapproché du maire de Paris. Il s'en éloignera quelques mois plus tard pour soutenir Edouard Balladur. On le traitera de "traitre".  Il sera ce Sarkozy qui se faisait cracher dessus dans les meetings du RPR. Il deviendra un dangereux qui trahit ses amis. Mais l'homme Sarkozy est un battant et un homme qui ne se laisse pas aussi facilement s'abattre.Bien entendu, il connaîtra lui aussi sa première traversée du désert. Très vite, battant, il remontera très vite la pente. 
En 1998, il deviendra même le numéro deux du parti-RPR, derrière Philippe Séguin. 
Battu aux Européennes, (après sa démission, il n'obtiendra que 12,8%), il claque à nouveau la porte, pour revenir en 2002, sous la direction de Jean-Pierre Raffarin. Deux ans plus tard, c'est-à-dire en 2004, Nicolas Sarkozy devient le président de l'UMP. Il ne lui reste plus qu'à gravir les dernières marches qui mènent tout droit au plus haut sommet, celui de la plus haute instance de la présidence de la république. Un poste qu'il a toujours rêvé, ambitionné et qui, à vue d'oeil, est juste là devant lui. Travailleur infatigable, stratège politique, il tisse sa toile au sein du parti et se lie de solides amitiés au-delà du parti, au sein du patronnat, des perssannages en vue, et quelques personnalités de tous bords. Il en profite pour placer des amis, se faire des places stratégiques qui lui seront utiles au moment venu. 
Sûr de lui, il sait à présent qu'il a les coudées franches pour affronter n'importe quel adversaire d'où qu'il vienne. Il n'hésitera d'ailleurs plus d'afficher clairement ses ambitions présidentielles. Il défie Jacques Chirac, comme toute autre qui ose lui barrer le chemin. Il défie quiconque qui doute de ses capacités dans tel ou tel domaine. Sur sa route, tout s'efface. Ou plutôt, on lui trace la route et il ne fera que passer. Même sans tapis rouge. Puisque l'horizon s'éclaircit, la route est libre. Tout autour c'est le vide et il peut tranquillement traverser, poursuivre son chemin très dégagé jusqu'àatteindre ces marches désertes, cette première marche enfin libérée de la présidentielle.  Dès fin 2006, il annonce la couleur : c'est lui le candidat de la majorité. De cette UMP, l'Union pour la Majorité Présidentielle, auquelle il en est naturellement le responsable en assumant efficacement sa présidence. Ensemble pour une majorité présidentielle, qui deviendra plus tard, une Union pour un Mouvement Populaire.  Il sait par intuition que Jacques Chirac ne se représentera pas. Il ne fait plus le poids pour le concurencer. Agé et trop embrigadé dans ses anciennes affaires des emplois fictifs (alors qu'il était le Maire de Paris, et qu'Alain Juppé a dû payer à sa place, toute inculpation). Plus mûr et sûr, il tient des discours, une équipe des fidèles derrière lui, le soutenant dans tout ce qu'il entreprend. Le patronnat et les milieux financiers le soutenant, Sarkozy ne voit plus qui peut lui barrer la route de l'Elysée. 
Il aura aussi des dérapages verbaux. S'attirant les foudres des diverses communautés. Mais il pouvait compter sur ses fidèles lieutenants, ses travailleurs de l'ombre, qui savent le défendre en tout moment. De plus en plus affiché, il attire, fascine, séduit. Pourtant son discours manquait de cohérence. Il n'en a cure. Il sait que la ligne droite est à franchir malgré les dérapages et le saut d'obstacles. Ses ennemis ne lui feront pas de cadeaux, il le sait. Mais il se battra bec et ongle. Quitte à accentuer les inimitiés. C'est cela la rançon de la politique. Savoir encaisser les coups. Le problème de l'immigration sera le plus dur à expliquer. En banlieue, il se fait chahuter lorsqu'il parle de "nettoyer la banlieue au Karcher". Immigration zéro ? On lui rappelle qu'il est aussi un fils d'immigré hongrois. Et les plus antisémites ressortent son origine lointaine juive. Jean-Marie Le Pen commettra cette erreur fatale de focaliser ses attaques sur ce côté et il perdra une grande partie de ses électorats. On lui traitera de xénophobe, d'antisémite et de raciste (chose qu'on savait tous). Sarkozy va en profiter pour dire que la France du passé, c'est finit. Il veut construire la France de l'avenir, avec tous les fils et filles issus d'immigration. Cette stratégie va séduire la communauté d'origine étrangère. Maghrebine et Africaine. Surtout. Même si on lui reprochait ce côté un peu racial de viser les Noirs d'Afrique dans le durcissement de l'otcroi des visas ou de regroupement des familles étrangères en France. C'était oublier que la France fut un pays colonisateur et qu'elle a aussi une large part de responsabilité de l'échec de la politique actuelle en Afrique et de la pauvreté en Afrique (noire surtout, dirions-nous). Aux Antilles, on ressentait toute politique contre la présence des Noirs d'Afrique, comme une atteinte à la dignité des ancêtres africains ! Sarkozy, toujours sûr de flairer le bon coup politique, annonce que dans son gouvernement futur, il y aura les postes aux minorités issus d'immigration, en particulier, maghrebine et africaine. Tous ensemble, la France sera plus forte, sera le slogan et autres trouvailles. Dans la campagne engagée, il fallait expliquer. L'image du candidat déjà ternie faisait ombrage. 
Bien que le candidat toujours redoutable savait que dans camp plus rien ne lui faisait obstacle, en revanche, parmi tous les sérieux candidats, une seule valait la peine, c'était la candidate socialiste, Madame Ségolène Royal. Sarkozy, très sûr de lui, ne la craignait pas. Elle était la seule à lui tenir tête mais, voyant l'état des divergences dans son camp socialiste, elle n'avait aucun soutien palpable. Les militants de gauche avaient certes une bonne appréciation de leur candidate, mais l'appareil politique du PS souhaitait au fond de lui, sa défaite. Elle n'était pas aimée. On la méprisait. On l'accusait de trop mener une campagne solitaire hors du parti.
Ni Laurent Fabius, encore moins Dominique Strauss-Khan, Jospin, voire même les Jack Lang, ou Jean-Pierre Chevenèment, tous les poids lourds, appelés aussi les "Eléphants", personne ne mouillait sérieusement sa chemise pour la soutenir. Du bout des lèvres, ils défendaient la gauche mais au fond, la victoire socialiste ne leur paraîssait pas possible en l'état. Avec François Hollande les choses n'étaient pas aussi claires qu'elles n'apparaissaient. C'est le moins que l'on puisse dire.
Depuis la défaite de 2002, date de la débandade qu'a semé un certain Lionel Jospin (éliminé dès le premier tour, en faveur de Jean-Marie- Le Pen), la gauche regrettait déjà quelqu'un de la trempe d'un François Mitterrand, le seul capable d'avoir pu mener la gauche au pouvoir en France.   
Sarkozy savait tout cela. La gauche était orpheline depuis la disparition de Tonton Mitterrand. Elle n'a plus eu un leader aussi charismatique. Les vieux caciques du parti n'étaient plus que l'ombre d'eux-même et nostalgiques.

La campagne de 2007 fut donc une promenade de santé pour le candidat de la droite. L'UMP a pu façonner sa machine guerrière et créer une dynamique autour de la personne de Nicolas Sarkozy,qui, aux yeux de tous restait le seul et le  plus capable de reveiller la droite et d'écraser cette gauche devenue molle. Pour un test, ce fut un bagarre certes, mais sans un adversaire avisé politiquement. Sarkozy ne fera pas d'état d'âme pour afficher sa victoire avant le résultat. Les sondages le donnant toujours gagnant depuis plusieurs mois. Pour sa campagne, Nicolas Sarkozy sera partout. Sur les plateaux des télévisions, dans les journaux, dans les meetings. Il n'a pas loupé une occasion pour marquer sa présence et préparer le terrain et les opinions en sa faveur. Ses discours étaient de plus en plus musclés, sans pitié pour les autres. Faisant frémir ou tiquer, Sarkozy disait ce qu'il fera dès qu'il assumera la magistrature sûpreme de la France. "Je ferai ce que je dis ! " Décomplexé, il incarne la droite. On le compare au ' people' (pipole), il s'en fiche. Il se conduit comme une star ? Et alors ! Il fait son show. Partout. Il veut ce job de président de tous les Français. On sentait venir sa victoire. Même si une moitié des électeurs ne le souhaitaient pas.  Le premier tour remporté, il avait déjà une longueur d'avance et  le deuxième tour ne sera plus qu'un confirmation de travail accompli.

Elu, il veut changer la politique en France. La présidentielle de 2007 aura été marqué par un vif intérêt des électeurs. Plébiscité avec 53 % des voix, Nicolas Sarkozy devient à 52 ans, Président de la République Française, le 6 mai 2007. Après une très bonne campagne. Une partie de la population (près de la moitié) n'a pas voté pour lui. Mais c'est lui le gagnant. Pour un mandat présidentiel de cinq ans. Il avait promit de refomer les institutions. Les Français veulent le juger par des actes. Selon ses promesses de campagne. Il ne doit pas décevoir. Il a averti son équipe. Il veut une culture de résultat. La France doit se remettre au travail. Il faut valoriser la valeur-travail. Il le sait. Le travail, et travailler plus pour gagner plus. L'exemple doit venir d'en haut. De lui et de son gouvernement.
Dès son élection, il nomme un premier ministre qui doit former un gouvernement réduit.  François Fillon est nommé premier ministre. Prônant l'ouverture au centre-droit et à gauche,certains ministères leur seront confiés. Il y aura plus de femmes. Il y aura des postes aux personnes issues de l'immigration. Un gouvernement de quinze membres.
François Fillon forme son gouvernement : Bernard Kouchner, 67 ans, venant du PS,  (aux affaires étrangères et européennes) ; Alain Juppé, 61 ans (aux développements durables et environnement) ; Christine Boutin, 63 ans, (Logement, et de la ville) ; Roseline Bachelot, 60 ans, (Santé, Sport) ; Michèle Alliot-Marie, 60 ans, ( Intérieur, Outre-mer, et Collectivités) ; Jean-Louis Borloo, 56 ans (Economie, Finances et Emploi) ; Christine Albanel, 51 ans, (Culture, Commmunication et Porte-Parole du premier gouvernement) ; Christine Lagarde, 51 ans, (Agriculture, Pêche) ; Eric Woert, 50 ans, (Budget des comptes publics, Fonction Publique) ; Xavier Darcos, 49 ans, (Education nationale) ; Brice Hortefeux, 49 ans, (Immigration, Intégration, Identité nationale et Co-Développement) ; Xavier Bertrand, 42 ans, (Travail, Relations sociales, Solidarité) ; Valérie Pecresse, 39ans (Enseignement supérieur et Recherche) ; et enfin, la joker issue de l'immigration, signe d'ouverture, Rachida Dati, 41 ans, est nommée Ministre de la Justice. Son itinéraire est aussi originale, puisque Porte-Parole du candidat Sarkozy durant la campagne, (elle est effectivement d'origine étrangère, son père est un ouvrier-maçon marocain, et sa défunte mère fut originaire de l'Algérie). Après ce premier gouvernement, deux autres femmes issues de l'immigration viendront rejoindre l'équipe gouvernementale : Rama Yade, 31 ans, sera nommée secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l'Homme, (son père, comme sa mère, sont Sénégalais) ; et aussi Fadela Amara, 43 ans, est nommée Secrétaire d'Etat à la Politique de la ville, (elle est la fille d'un ouvrier du bâtiment Algérien et d'une mère algérienne de dix enfants).  
Après l'ouverture vers les Français issus de l'immigration, les partis politiques seront eux aussi représentés. Au PS, le premier à quitter le navire, c'est Eric Besson. Plus tard, il entrera au Secrétariat d'Etat en charge de la prospection économique. Les dissidents centristes se verront aussi représenter au gouvernement. Nicolas Sarkozy qui prône cette ouverture ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Et la liste de débauchage risque de s'allonge encore plus..

A ce propos, cette politique d'ouverture vers les hommes et femmes des autres partis, ou venant d'horizons divers fait parfois grincer les dents. Au PS, c'est presque la débandade. La droite ricane de cet émiettement. Et l'on se pose risiblement la question : à qui le tour ? L'ouverture à gauche à fait partir les caciques ou les éléphants du PS, à commencer par Kouchner, Strauss-Khan, Lang (qui d'ailleurs propose une démission collective du bureau politique du parti socialiste, dirigé toujours par François Hollande jusqu'au prochain congrès qui élira un nouveau secrétaire général). Les rancoeurs enfouis ont refait surface chez les socialistes, qui du coup, dévoilent en fait,  que cette semblant unité de façade exhibée lors des élections n'étaient en fait qu'une mascarade, qu'une ensemblée des hypocrites qui n'attendaient que ce moment propice pour casser ce qui restait encore du parti socialiste. "Bravo à Jospin qui a laissé en miette le parti !", s'indignent les partisans de gauche. Ségolène Royal qui rêve de prendre les choses en mains n'aura pas la tâche facile, même avec ce qui reste des jeunes "Lions" (Montebourg et consorts). Les divergences réjaillies sont si profondes qu'il faudrait un, ou une femme de poigne, pour faire remonter le parti moribond, dont les militants sont déboussolés par les comportements irationnels de leurs chefs. 

Sarkozy a-t-il sciement voulu casser la guache, après avoir enterré l'extrême-droite et l'UDF ? Certains crient déjà aux manoeuvres habiles du président Sarkozy dont tout lui réussi en ce moment. Il veut ratisser large et le faire. Par la faiblesse de ses adversaires politiques. Il veut aller le plus loin possible pour ne pas laisser le temps aux autres de s'organiser. Les élections municipales approchent. Il faut que la droite récupère les régions qui sont encore aux mains de la gauche, surtout des socialistes.
Conquérir est une chose. Vouloir le pouvoir pour le pouvoir, c'est aussi dangereux. On risque de tomber dans une dérive incontrôlable. Le nouveau président le sait. Puisqu'il a tout de suite penser à la réforme des institutions. Pour permettre le transfert des pouvoirs aux autres exécutifs.Conscient de tout cela, le président Sarkozy a remis au nouveau comité constitué de refléchir sur la modernisation des institutions. Une feuille de route est remise au comité qui tentera de concilier présidentialisation du régime français et encadrement des pouvoirs du chef de l'Etat. Le régime présidentiel en France a souvent conduit à des pleins-pouvoirs pour un seul homme. Il reconnait aussi, que la présidentielisation est une réalité pour la France. Donc, à ses yeux, le plus essentiel serait d'abord que les pouvoirs du président de la Républiques'exercent dans la transparence et qu'ils soient encadrés par de réels contre-pouvoirs. Le Comité, présidé par Edouard Balladur, a fait, et fera des propositions. Les reformes des institutions  doit lâcher du lest s'il veut une collaboration efficace avec les membres de son gouvernement et le peuple fançais.
Le président Nicolas Sarkozy a-t-il tenu compte des critiques à son encontre ?  Le quotidien "Libération", du 28 juin, a consacré sur quelques pages des articles très intéressants concernant "Sarkozy et les médias". Et on y apprend beaucoup. (Lire le journal "Libération" n°8130, de ce 28/06/2007). Et aussi dans "Le Canard Enchaîné" du 18 juillet, on se demandait pourquoi le remboursement généreux promis sur les dizaines de bénéficiaires du bouclier fiscal, plutôt que de se réjouir, pour se faire rembourser leur surplus d'impôt, tardent à se manifester, puisque parfois gênant pour leurs affaires. Nombre de leurs conseillers fiscaux les dissuadant s'ils seraient par malheur embringués dans des montages un peu accrobatiques de se signaler. Le fisc risquant de mettre le nez dans leurs affaires, et de leur infliger un redressement sur les trois dernières années ! Dans ce cas-ci, on comprend que beaucoup ne se bousculant pas sur le portillon du fisc.

Toutes ces bisbilles pourraient donner des matières à l'opposition si elle était organisée. Or, ni la gauche, ni le centre, ni même le Vert, personne ne songe vraiment à leur rentrer dedans. Trop occupé de mettre de l'ordre dans leurs camps respectifs après les défaites de la présidentielle. Ce pain béni profitera encore au gouvenement de Nicolas Sarkozy dont la baraka continue de faire son effet sur les ondes positives du président. Pour le moment.

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commentaires

S
Sarko va-t-il épouser bientôt Carla Bruni-Tedesco ? C'est le feuilleton de ce début de l'année 2008. Avec le président "bling bling" actuel en France, la presse 'people' a encore des beaux jours pour remplir ses belles pages roses...
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P
C'est fait : un juge a scellé la séparation du président Sarkozy et de Cécilia ex-Sarkozy. C'est elle qui a entamé la démarche. Selon le communiqué officiel, c'est une "séparation d'un accord mutuel". Un DIVORCE dont la présidence a du mal à admettre malgré l'évidence des faits.<br /> Le couple Sarkozy a donc franchi un pas concret en direction du divorce, le jour même où la France entière vit sa grêve la plus importante du nouveau pouvoir Sarkozy qui veut imposer le régime de retraite par la force ! <br /> Le couple présidentiel était marié depuis onze ans et a traversé une première crise en 2005. Après plusieurs mois de séparation, Cécilia était revenue par insistance de son mari en campagne présidentielle mais pour repartir près de six mois plus tard. Les Français commencent donc à découvrir le vrai visage de l'homme qu'ils ont élu. Les déceptions commencent à se faire entendre : sur l'ADN, les régimes spéciaux, la rétraite, les affaires, le divorce du président, etc...Cela commence à faire un peu trop qu'à peine que Nicolas Sarkozy soit élu.
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V
On s'y attendait : le couple Sarkozy/Cécilia divorce. Ou plutôt va se séparer de nouveau. Cécilia n'a jamais aimé Nicolas Sarkozy. Son comportement le prouve. Une fois, elle part, Nicolas fait tout pour la faire revenir. Puis de nouveau, elle s'en va. Comment peut-on aimer une femme et vivre avec une personne qui aime trop sa liberté ? Nicolas Sarkozy le savait bien. Cécilia, ex-femme du regretté animateur Jacques Martin, avec qui elle a eu deux filles, n'est pas une femme qui peut se laisser dicter la conduite, ni diriger, encore moins imposer une conduite. Elle est trop libre comme femme de caractère. Avec elle, le nouveau président a fait un choix qui risque de lui coûter cher, politiquement. Lui qui veut tout contrôler en France, avec ses réseaux d'hommes et des femmes dévoués à sa personne, prêts à le défendre. Comme si on pouvait mettre un policier, un espion chez tous les Français qui osent le critiquer. La France est un pays de liberté. La démocratie existe et chaque homme public et exposé doit assumer sa célébrité et encaisser les critiques. Aussi président qu'il soit, tant que ce n'est pas de la calomnie ou un dénigrement. Dans le cas du couple présidentiel, c'est pathétique ! Nicolas Sarkozy défend une femme qui ne l'aime pas. C'était prévisible cette séparation.La rumeur enfle depuis qu'elle a trouvé et partie avec son amant. Toute la presse en parle. Même la presse étrangère en fait son choux-gras. Sur son site internet, le journal français L'Est Républicain avait lâché la bombe et nous sommes allés voir. Le Parisien Aujourd'hui, le Nouvel Observateur, le Canard Enchaîné, VSD, bref, tous les journaux en parlent. Une rumeur qui n'en est plus une. Maintenant, c'est à l'Elysée de trouver la formule pour l'annoncer. Car un Président divorcé, en France, on n'a jamais vu cela. Va-t-il resté célibataire ? Cela ne se fait pas pour quelqu'un qui a des préstigieux postes de pouvoir et des responsabilités réprésentatives de la nation,ça fait vilain comme mauvais exemple sur la morale. Mais avec Nicolas Sarkozy, les choses ne se font plus comme normales. Il a une vision de la vie qui heurte certains traditionnalistes qui continuent à maintenir la culture française et ses valeurs familiales dont le mariage reste un ciment de la famille. La nation doit rester unie. A l'exemple du couple présidentiel. Un président célibataire, c'est la porte ouverte aux libertinages, du moins c'est ce qu'on entend parmi les Français. Pourquoi la rupture ? Que veut Cécilia ? Pourquoi le président s'entête de la maintenir ? Une femme qui vous quitte, laissez-là s'en aller, comme on dit chez les Normands. En la maintenant elle n'apporte que des malheurs pour une carrière.
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M
Brosse à reluire, cirage des pompes, appelez-le comme vous voulez, la presse française fait le choux-gras sur le bilan positif de 100 jours de Sarkozy à la présidence française. Et dans la même ligne, Yasmina Reza nous sert la bonne soupe avec son nouveau livre L'aube le soir ou la nuit. A quand un film avec le play-boy Sarko sur la côte d'azur ?
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Y
C'est d'un cynisme inouï et d'une insulte directe que Nicolas Sarkozy s'est permis d'aller cracher devant les Africains et au Sénégal ! Les Africains doivent s'indigner du discours du président français de Dakar. Il a justifié encore une fois les bienfaits du colonialisme dans un pays qui fournit les candidats à l'exil sur les mers, aux Canaries et en Espagne. L'Eurafrique qu'il prône n'est rien d'autre que la prolongation du nécolonialisme dans ce pré-carré françafrique inauguré par le réseau Foccart et compagnies. Non, la France n'a plus à coloniser l'Afrique francophone mais à l'aider de réussir son développement. Et ce n'est pas dans cette façon de faire, de tenir de discours colonialiste qui honnorera la France de 2007 de Sarkozy le moralisateur.
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