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21 juin 2007 4 21 /06 /juin /2007 17:45
L'idée du panafricanisme fut l'élément fédérateur et à la base de la création de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA). L'Afrique que l'on disait mal partie pouvait encore espérer après les indépendances des années soixantes. C'est dans les pays africains anglophones que le courant panafricaniste fut la plus manifeste avec les leaders charismatiques tels que Kwameh N'Krumah, Jomo Kenyatta, Julius Nyeréré, Gamal Abdel Nasser, Haïlé Sélassié, pour ne citer que ceux-là (sans oublier aussi les autres), qui furent à l'origine de la création de cette Organisation de l'Unité Africaine, en 1963, à Addis-Abéba, en Ethiopie. L'OUA fut une institution-mirage qui avait permis de rêver de rapprocher ces pseudos-Etats, hérités du colonialisme. Très vite, on s'est rendu compte de ses limites. Cette Afrique-là avait besoin d'un nouveau souffle face aux défis. Il fallait rénover cet idéal du panafricanisme. Repenser une autre manière de créer cette unité africaine. Dans son livre, "L'Afrique doit s'unir", le leader ghanéen Kwameh N'Krumah écrit : "Les organisations doivent former des agents du progrès ; rechercher parmi les jeunes, les plus capables, pour les former selon leur goût particulier (technique, scientifique ou politique) ; établir un fonds scolaire pour aider et encourager les étudiants à poursuivre leurs études aussi bien sur place qu'à l'étranger. " Et plus loin, il poursuit : "Le développement futur des peuples d'Afrique occidentale, comme de tout autre peuple colonisé, ne peut être réalisé que dans des conditions d'indépendance politique, de nature à assurer à assurer une grande liberté pour l'élaboration et la mise en exécution de plans économiques et les législations sociales, impératif de tout pays vraiment civilisé ; cela emporterait indiscutablement l'approbation et le soutien des peuples qui y trouveront eux-mêmes leurs intérêts réels. Ces conditions ne peuvent pas exister sous des gouvernements étrangers et le pays ne peut assurément pas prospérer sous le colonialisme et l'impérialisme". Fin de citation.

Quelques objectifs ont été atteints. La libération d'une partie du continent du joug colonial, l'action normative qu'elle a concrétisée par l'adoption de chartes et de textes fondamentaux significatifs tels que la charte culturelle africaine, le plan d'action de Lagos, la charte africaine des droits de l'homme et des peuples, la création des agences spécialisées et des bureaux régionaux, dont la plupart jouent un rôle important en Afrique, sans oublier les succès relatifs qu'elle a obtenus dans le règlement de certains conflits.
Mais cette Organisation de l'Unité Africaine-là n'a pas échappée à certaines carences sur son fonctionnement. Très profondes divergences, par soucis d'intérêts égoïstes des responsables politiques.

En 2001, les pays africains ont choisis de tourner le dos à cette OUA  qui devenait au fil des années une simple machine bureaucratique sclérosée, là où rien ne se passait. La création de la nouvelle "UNION AFRICAINE" (UA), en juillet 2003, à Lusaka, en Zambie, allait-elle modifier l'institution  et son fonctionnement  ? Les 53 pays-membres le pensent. Ils pensent que l'UA pourra donner des réponses à la hauteur des enjeux et défis de cette  Afrique nouvelle. 
Le Malien Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l'Unité africaine, élu en 2003, pense que cette nouvelle machine-là est encore lourde à faire fonctionner : "Il faut reformer les institutions actuelles, martèle-t-il. Désunie, l'Afrique n'a aucun pouvoir de négociation. Que pèsent le Nigéria, l'Algérie ou l'Afrique du Sud face au Brésil, à l'Inde ou l'Europe ? Nos partenaires naturels sont des pays-continents. Nous, nous devons accomplir le chemin inverse. Nous sommes un continent qui doit devenir un pays. Nous avons échoué à le faire  ' par le haut '. J'ai maintenant la conviction que c'est par le bas que nous pouvons inverser la tendance : en sensibilisant les citoyens africains, en favorisant une appropriation populaire de l'idée panafricaine, en faisant émerger une opinion publique africaine, qui fasse pression sur ses dirigeants. C'est à cela que je veux désormais consacrer mon énergie. "
Il faut donc continuer à espérer cette Unité Africaine. Des avancées ont été faites. Les présidents Thabo Mbeki (Afrique du Sud), Olusegun Obasanjo (Nigéria), Abdulaye Wade (Sénégal) et Abdelaziz Bouteflika (Algérie), ont lancé en 2000, l'idée du Nouveau Partenariat pour le Développement (NEPAD), et l'on parle de la mise en place d'une banque centrale, d'une banque d'investissement, d'un Fonds monétaire africain, et pourquoi pas laq mise en place d'une monnaie unique. 
Les idées et les ambitions, comme on le voit, ne manquent pas en Afrique. Ce qu'il faut c'est la volonté politique de nos responsables pour les mettre en pratique. Même si cela ne suffit pas. 
Ce qui se passe au Darfour (Soudan) est révélateur. La création du Département Paix et Sécurité fut une bonne chose. Il fallait donner les moyens financiers et matériels à cette force africaine. L'UA devrait se dôter d'une défense indépendante et forte, afin d'intervenir pour éteindre les conflits partout sur le continent. On ne peut pas parler de l'Afrique si elle n'est pas capable de se défendre elle-même. On a vu  que certains conflits en Afrique sont souvent alimentés par les mêmes qui se précipitent par la suite cyniquement pour les éteindre ! Des pompiers-pyromanes en quelque sorte. 
Une Afrique incapable de se défendre ne vaut rien. Il faudra bien entendu un grand secteur de la défense qui prendra l'ensemble du continent comme espace géostratégique unique à protéger. Il faudrait aussi élaborer une doctrine stratégique à partir de la définition correcte des ennemis potentiels des peuples africains, et tracer des grandes lignes d'une politque africaine de l'armement, dont le succès donnera aux forces africaines une indépendance à l'égard des puisances exportatrices d'armements. L'Afrique doit savoir prévenir les conflit et surtout se montrer capable de se défendre, de défendre les intérêts des pays membres de l'UA.

Lorsque l'on dit que l'Union Africaine manque de moyens financiers, et que les Etats membres restent encore réticents à déléguer leur souveraineté, on se demande alors si certains d'entre eux  pourtant membres de cette institution manquent de modestie, en voyant les comportements de leurs chefs d'Etat, avec leur train de vie démésuré. On voit certains d'entre eux étaler leurs richesses au vu et au su de leurs peuples pourtant très pauvres. Ce manque de respect, ce manque d'égard face à cette misère qui saute pourtant aux yeux, démontre combien ils méprisent leurs sujets et qu'eux-mêmes sont méprisants. Pour argumenter ce que nous avançons, il suffit de prendre le cas des côtisations des pays-membres de cette UA. Partir vers des paradis fiscaux pour planquer des magôts volés dans les caisses de l'Etat signifie que certains d'entre eux ne méritent pas ce poste. Comment leur qualifier s'ils sont même incapables de renflouer les caisses de l'Organisation qui fait tout pour sortir l'Afrique de la misère ? Les caisses de l'UA sont parfois vides ou insuffisantes pour faire tourner l'organisation.  Pour fonctionner l'UA a besoin d'argent. De beaucoup d'argent. Le budget annuel affiche près de 120 milliards dollars par an. Or l'UA se contente de quelques 70 millions de dollars seulement pour un grand continent. C'est trop peu ! Beaucoup de pays africains ne côtisent pas, ou peu, voire, ne sont pas à jour, et continuent de traîner des arriérés. Dans ces conditions, comment résoudre certains problèmes qui se présentent en Afrique ?
L'UA est un instrument important. Combien de ceux-là le savent ? Pourquoi continuer à élire des irresponsables ?
L'année 2007 a vu plusieurs pays d'Afrique voter pour les législatives ou les présidentielles. Quinze pays au total, qui vont élire leurs députés. Le Sénégal, la Mauritanie, le Nigéria, le Mali, la Sierra Leone, la Côte d'Ivoire, le Kenya et les Comores, tous voteront leurs présidents. Est-ce que cela va-t-il changer quelque chose pour les Africains ?
L'Union Africaine a soumis aux chefs d'Etat qui se sont réunis au mois de janvier à Addis Abéba, en Ethiopie, une ' charte ' sur la démocratie, les élections et la bonne gouvernance, les obligeant à bannir toute manipulation constitutionnelle pour rester (perpétuellement)  au pouvoir et d'accepter de mettre sur pied des organismes indépendants chargés de l'organisation des élections, puis à créer des mécanismes dotés de pouvoirs juridiques appelés à régler les conflits postélectoraux. On ne peut pas dire que la prise de conscience n'est pas là et que rien ne fait pour que ça change. Mais cette bonne volonté sera-t-elle entendue ? 
Au Nigéria, l'opposition a contesté les résultats. Comme au Sénégal aussi. Par contre, au Mali, et en Mauritanie, les contestations n'ont pas été manifestes. On attendra les résultats des élections du 28 juillet en Sierra Leone, et en décembre au Kenya.

Si les pays africains veulent qu'on les prennent au sérieux, il faudrait éviter d'organiser parfois des élections-bidons, les bourrages des urnes, corrompre des électeurs, moyenner les candidatures, bref cesser de faire des élections truquées. Les Africains d'aujourd'hui au XXIè siècle ne sont plus comme ceux du XXè siècle. A l'ère des internet et des télévisions numériques sattelitaires, de la  banalisation des informations, il faut que les responsables politiques africains cessent de considérér des gens comme des imbeciles ou des ignorants. Les jeunes Africains d'hier ne ressemblent en rien à ceux d'aujourd'hui. L'Afrique bouge et se débat. A l'heure où les jeunes d'Afrique ont soif des vraies informations et non des propagandes qu'on leur récite à longueur des journées à la radio, à la télévision d'Etat  et dans des journaux sous contrôles et censurés. Les Africains ont besoin des hommes politiques valables, responsables et intègres. L'époque de l'Afrique sous-tutelle doit cesser. L'Afrique néocolonisée, cette époque-là est révolue. Certes, l'Afrique souffre encore de son mal-développement, de son retard, et surtout de l'héritage du poids de l'histoire coloniale et de la traite négrière. Mais l'Afrique veut s'en sortir si l'on la laisse libre de choisir son destin. 

L'Afrique se remet debout ? Tout à fait. Et pour le confirmer, il suffit de voir les initiatives qui se font, la jeunesse qui se débrouillent. Il suffit d'observer l'évolution mentale des jeunes citadins sur le continent, et qui ont un discours en décalage avec les pouvoirs en place. On ne pourra plus mentir car les Africains savent.
L'Afrique existe non pas par ses frontières artificielles par un idéal commun d'unification partagée par tous. Chaque fois qu'on a voulu voler l'espoir aux Africains, il y a toujours eu de la résistance, de la contestation. 
Il y a des vues très justes dans ce regard du Togolais Edem Kodjo, ancien Secrétaire général de l'OUA (1978-1983) : "La place de l'Afrique et le rôle des Africains dans le monde actuel sont déterninés par leurs rapports avec les puissances extérieures. Ceux-là sont marqué au sceau de la dépendance: dépendance économique et financière, dépendance culturelle, scientifique et technique, dépendance militaire qui font de l'Afrique un continent sans autorité dans le monde". C'est vrai cette remarque. Les grandes puissances entretiennent chacune sur le continent sa clientèle d'Etats qui, par manque d'une politique étrangère indépendante, les suivent  dans leurs rivalités planétaires. Rares sont les Etats africains à avoir su se doter d'une politique étrangère autonome, intégrés qu'ils sont à l'espace économique et à la sphère d'influence des grandes puissances. Mais il faut mettre un peu de bémol dans tout cela. Les pays africains sont en crise manifeste d'un espace commun fort. Une tribune où chacun peut librement parler des problèmes sociaux chez lui. Quand on voit des milliers de jeunes qui, par tous les moyens tentaient de traverser la mer méditéranée pour atteindre les côtes européennes, leur eldorado mythique, leur seul espoir, disons que ces jeunes-là veulent autre chose que ce qu'ils trouvent chez eux. Du travail, de l'argent et une vie meilleure. Souvent ces jeunes n'atteignent même pas leur but, ils sont arrêtés, humiliés, chassés, refoulés. Ces jeunes-là ont quelque chose à reprocher à leurs pays et à leurs dirigeants politques qu'ils ne porteront jamais dans leur coeur, encore moins d'une estime. Tôt ou tard, d'eux viendront ces contestations, ces sursauts  dont l'Afrique manquent et qu'elle a besoin. 
Il faut rompre avec ce système politique qui ne mène à rien, sinon de perpétuer la dépendance. Et sur tous les plans.  Les Africains font partie de cette humanité, de ce village planétaire, de cette grande communauté des hommes et femmes de la planète terre. A ce titre, ils ont le droit de vivre dignement. Comme les autres peuples. 
Pourquoi n'organiseraient-ils pas leurs terres et en extraire, pour des générations présentes et futures, les ressources qui assurent à d'autres la puissance ? Il faut déjà qu'ils apprennent et accèdent à la connaissance. Savoir pour y découvrir les éléments qu'il renferme à profusion, tant au plan géopolitique qu'au plan géostratégique, même s'ils doivent accepter le principe d'une coopération multiforme avec d'autres nations sur des bases d'indépendance, de respect et de dignité.
Pour cela, ils doivent réussir d'abord leur unité. L'union africaine peut donc être ce cadre idéal dont ils auront toujours besoin.

Le panafricanisme nouveau, avions-nous dit au début de notre refléxion, doit rester non seulement  l'élément fédérateur mais aussi l'élément fondamental. Il faudra dépousiérer cette vieille rengaine du panafricanisme sentimentaliste. Les Africains doivent avoir cette volonté de dire 'non' et refuser des alliances nuisibles à leur évolution. Les Africains d'aujourd'hui mesurent la nécessité d'avoir un espace commun, l'UA, qui peut leur redonner des matériaux pour reconstruire cette Afrique en décomposition et malade. Il faut, comme on dit, une philosophie d'action pour le développement de l'Afrique. Ce continent doit s'unir, comme le martelait N'krumah. Comment ? Certains croient que l'Afrique ne s'en sortira jamais. Disent les plus pessimistes. Nous, nous croyons à son développement. A condition que ses filles et ses fils se battent, travaillent et partagent ensemble ce projet de la réussite. L'Afrique a des atouts. Les facteurs culturels, géographiques, et disons-le, raciaux, sont autant d'atouts, autant d'éléments qu'il faut mettre en exergue pour converger ensemble vers cette nouvelle pensée africaine pour la création du concept du panafricanisme du XXIè siècle.

Dans son unique ouvrage, "Le Congo, terre d'avenir est-il menacé ?", Patrice Lumumba écrivit : "L'Afrique qui entre aujourd'hui dans la même compétition universelle grâce à la suppression d'obstacles qui l'empêcherent de communiquer avec l'Europe, n'echappera pas à cette loi de l'interdépendance et suivra le même chemin qu'ont suivi tous les autres peuples". Cette vision reste valable à la seule condition que cette Afrique-là sache ce qu'elle veule, qu'elle sache déterminer ses priorités. Toute décolonisation commence par la pensée. C'est dans les têtes que les Africains s'émanciperont et réaprendront ce qu'ils attendent de faire pour leurs pays et leur continent. C'est Fanon qui, dans "Les damnés de la terre"(Ed. Gallimard), jette un froid en criant cette vérité difficilement digeste : "L'humanité attend autre chose de nous que cette imitation caricaturale et dans l'ensemble obscène. Si nous voulons transformer l'Afrique en une nouvelle Europe, l'Amérique en une nouvelle Europe, alors confions à des Européens les déstinées de nos pays. Ils sauront mieux faire que les mieux doués d'entre nous".

Les Africains veulent, pour répondre à cela, qu'ils soient eux-mêmes, maîtres de leurs destinées. Comme disait Aimé Césaire : "La malédiction la plus commune en ce cette matière est d'être la dupe de bonne foi d'une hypocrisie collective habile à mal poser les problèmespour mieux légitimer les odieuses solutions qu'on leur apporte". (Discours sur le colonialisme, Ed. Présence Africaine).

Parce que les mauvaises solutions apportées hier, ont fait la faillite de cette unité africaine.  Il faudra l'éviter à tout prix. En fait, il ne s'agit pas de copier ni de rattraper les autres qui ont déjà une certaine longueur d'avance. Le retard de l'Afrique, s'il y en a, s'explique surtout par l'échec de sa colonisation qui, au lieu de transférer le savoir, les colonisateurs se sont plus occupés plutôt du pillage des richesses. Ces violations ont conduit à des réparations des erreurs des occupants-civilisateurs. Des problèmes gigantesques sont démeurés. L'analphabétisme qu'il a fallu rattraper, le transfert des technologies qui fait toujours défaut. Des programmes de l'ONU, du FMI et de la Banque mondiale,  souvent insuffissants et inadaptés. Est-ce que cette Afrique à la traîne du développement ,a-t-elle réellement besoin des modèles? Faut-il tout copier pour prétendre répondre aux modes de développement, tel que la conçoive l'Occident? Comment parler du progrès lorsque les Africains ne sont pas encore maîtres de leurs propres destinées ? Pour que l'Afrique puisse se développer, il y a lieu de s'approprier de ses ressources naturelles, et de les mettre en valeur.

Les pays de l'Union Africaine savent que la notion du développement n'a pas la même connotation, ni le même sens. Le plus urgent, c'est de trouver les moyens de sortir de ce que certains appellent le ' sous-développement '.  Le développement  ne peut être assuré que s'il est d'abord et avant tout un processus axé autour des besoins et des intérêts des populations du continent. L'Afrique a plus besoin d'un autre modèle de développement. Ce qui suppose que les Africains doivent avoir un objectif clair. Dans cette perspective, les notions du développement  endogène et autocentré reste celui de développement indépendant de toute puissance extérieure. Le développement de l'Afrique doit permettre aux Africains d'assumer leur différence, avec cette possibilité de s'épanouir, de s'affranchir et de s'exprimer. 
L'Union africaine doit faire tout son possible afin que les populations du continent vivent mieux et réapprennent à avoir confiance en eux, et à retrouver la  confiance en leurs dirigeants. 
Le monde actuel est devenu  un marché intégré où, l'information,  avec l'arrivée de l'internet, circule librement et avec une facilité surprenante. L'environnement  international pèse lourdement sur les déstinées de tous les pays, quel que soit leur régime politique. 

Les pays de l'UA devront tout faire pour qu'un marché commun africain voit le jour. Ce marché constituera le socle d'un bond économique spectaculaire pour  tous les pays d'Afrique.
Unis, les Africains resteront plus forts. Ils doivent savoir qu'au lieu de s'entredéchirer, se battre entre eux, ils doivent plutôt refléchir comment réussir ce transfert de technologie, ce savoir acquis ailleurs et qui doit bénéficier à l'Afrique. Il faut se battre plutôt contre la mauvaise gouvernance, lutter contre les égoïsmes, les individualismes. Et encore comprendre le pourquoi de cet égoïsme des puissances d'hier et d'aujourd'hui dans le partage des savoirs technologiques et dont souvent l'Afrique est exclue. 

En promouvant un développemetnt scientifique sur deux pieds, les Africains non seulement respecteront leur culture, mais surtout, accéléront un processus cohérent et diversifié qui ne pourra qu'enrichir le patrimoine commun de l'Humanité.
Comment se développer, dans le sens dont l'entend l'Occident, sans une politique cohérente et une dynamique de recherche scientifique et technique ? Un ambitieux programme de recherche fondamentale et de recherche appliquée permettra aux Africains  les plus doués de mettre à profit leurs facultés créatrices pour découvrir et inventer des techniques nouvelles de production et participer au vaste mouvement scientifique et technique que connait l'humanité et pourquoi pas, se lancer dans l'aventure spatiale ! 
Comme on le voit, l'Union Africaine n'a pas le droit de rater ce rendez-vous avec la marche de l'histoire des hommes qui se donnent corps et âme afin d'améliorer la vie. L'Union Africaine restera plus que jamais une exigence pour les fondements et le développement du continent.
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commentaires

R
Le conseil de sécurité des Nations Unies a voté hier mardi 31 juillet à l'unanimité le déploiement d'une force conjointe ONU-UA(union africaine)dans la province soudanaise du Darfour. Cette région est déchirée depuis 2003 par la guerre civile. La résolution 1969 autorise le déploiement d'une force hybride ONU-UA, baptisée UNAMID, constituée d'environ 26 000 soldats et policiers.
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M
Sarkozy président. La France. L’Afrique et …le soleil.<br /> <br /> Après l’éclatante victoire de Nicolas Sarkozy aux élections présidentielles, on est en droit de se demander avec engouement, et curiosité comblée d’avance, où va la France ? À cette question gaullienne, réponse ibérique : « A donde va la gente, como va Vicente ». Bref, là où va tout le monde. Le nouveau président excelle dans l’art du bons sens. Il sait cheminer et converger vers les sentiers battus de Monsieur Tout le Monde. C’est ainsi qu’il s’est fait le chantre de la rupture anti-Chirac, tout en adoubant le vieil homme qui dorlotait, avec sa femme Bernadette, au sommet de l’Etat français. On vient d’apprendre que l’ancien président ne sera pas poursuivi par son incurie. Encore une fois, le président Sarkozy, oui, il est enfin Président !, a suivi le sentiment général que veut qu’on laisse tranquille celui qui aura accompagné ses compatriotes ces dernières cinquante années, caracolant dans tous les échelons hiérarchiques. Néanmoins les foudres de la rupture du nouveau dieu de l’Elysée se sont abattues sur ses pairs africains, deux caciques de la Françafrique. Principal chef d’inculpation : leur incurie en Afrique au temps de Jacques Chirac en France. C’est ainsi que le président gabonais, Omar Bongo Odimba, considéré comme le dinosaure de l’aparatchik élyséenne de la France en Afrique, ainsi que son protégé et beau-père , Dénis Sassou N’Guesso, président du Congo Brazzaville, se sont vus inculper par le parquet de Paris, de recèle et abus des biens sociaux. Ici, il faut bien préciser, à l’attention des français profanes, ignorant le monde de la sorcellerie qui relie le pouvoir français aux anciennes colonies pétrolières et cacaoyières d’Afrique, que c’est comme on prétendait inculper Monsieur Bolloré d’avoir fait fortune en Afrique sur le dos des Noirs. En d’autres termes, dit-on du côtés des accusées, si le procès contre Bongo et N’Guesso aboutit, parce qu’ils ont copinés avec Chirac, il n’est pas du tout exclu que l’après-Sarkozy verra un procès spectaculaire, digne d’un feuilleton conjugal, contre le richissime homme d’affaires français, ami du nouveau pouvoir. Encore une fois, l’on évoque un adage castillan : « el que provoca la lluvia también se moja » (celui qui fait plevoir tombe dans l’eau). Mais le nouvel homme fort de l’Hexagone ne se laisse jamais intimider. Il a enfin ce pouvoir qu’il a conquis au prix d’une guerre d’usure qui a duré cinq ans, au moins. Une guerre éclaire à la manière des avancées des panzers divisions allemands. Un rouleau compresseur qui s’est déclenché, imparable, jusqu’à l’Elysée. Pendant ce temps, rien n’a pu empêcher la marche triomphale de l’actuel chef d’Etat vers le pouvoir, ni les insultes aux jeunes immigrés, ni les jutes contre des vieux gaillards fatigués, Michel Debré, ou des nouveaux Cicerons, Dominique de Villepin, entre autres. Même les vieux gaullistes grogneurs de la France profonde, tel Pierre Mazeaud, n’ont pipé mot, quant le nouveau général de la France libérale est allée s’agenouiller, au plus fort de la crise irakienne, devant le souverain américain Georges Bush. Certes, une génuflexion, devant le patron de la première puissance du monde, est, somme toute, un exercice aisé pour un homme au physique de l’actuel locataire de l’Elysée. De Gaulle, lui, en aurait souffert grandement. C’est justement ces petites choses, reliées une à une, qui font qu’aujourd’hui, en France, on vit à l’heure de la rénovation. Bref, encore un adage venu du Sud : « el verano dura poco ». Le soleil de l’été est bref.
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M
Je viens de lire avec plaisir la réflexion de notre ami et génial Alain Serbin, sur l’Union Africaine (UA). Tout en partageant l’analyse d’AS, il faut toutefois signaler quelques précisions. Tout d’abord, l’UA n’a jamais été conçu sur le modèle de l’Union Européenne (UE) dont le principal centre d’intérêt est l’efficacité économique et la réussite d’une société de demande solvable. Non, la mission de l’UA est avant tout la déconstruction du système colonial et la renaissance de l’Homme africain. Après avoir souffert de sa propre des-union, au sens mitterrandien du terme, pendant des siècles de barbarie négrière, de colonialisme et d’apartheid. Si l’UA se veut la réplique, sous les tropiques, de l’UE, elle n’y parviendra jamais. En Europe, surtout en Occident, on veut des dirigeants chefs d’entreprises, ayant une culture de résultats : Sarkozy, Blair, Merkel, Aznar, Bush. Pour y parvenir tous les moyens sont possibles. il suffit d’avoir ces moyens pour ces véritables chefs de guerre. En Afrique, berceau de l’humanité, il nous faut toute une autre culture, avec des dirigeants fait d’une autre étoffe, disons humanistes : à l’image des Sud-africains Nelson Mandela et Thabo Mbeki, ou encore du Malien Amadou Toumani Touré (ATT), pour ne citer que ceux-là. Des personnalités qui ont hérité la tradition ancestrale africaine, faite de palabre, de respect de l’Homme et de sa dignité. On reproche souvent l’Afrique pour son manque de démocratie. La démocratie étant assimilée à l’élection par les urnes. Or les plus vielles démocraties du « Vieux continent » nous montrent aujourd’hui, par l’absurde, l’inutilité des urnes quant le citoyen devient consommateur-solvable. En Allemagne, les socialistes forment une coalition avec la droite de la chancelier, Angela Merkel, tandis qu’en France, ceux-là même qu’hier vitupérait encore le candidat Nicolas Sarkozy, sous leurs propres bannières, sont devenus ses meilleurs serviteurs après son sacre. Certains poids lourds, tel le socialiste Bernard Kouchner, ont été facilement coopté par esprit communautaire, disons tribal. Dans ce cas, l’UA peut suivre ce bel exemple. <br /> <br /> Mbomio Ondo Bacheng
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