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28 août 2007 2 28 /08 /août /2007 06:36

Parmi les grandes figures que l'Afrique doit honorer, celle de Thomas Sankara mérite bien une grande place. Il y a vingt ans (1987-2007) que l'ancien président de Burkina Faso, idéaliste et panafricain militant, a été assassiné à l'aube de son combat honorable pour la dignité de l'Homme noir africain, et pour la construction d'une nouvelle Afrique, que certains appellent : la renaissance africaine. Cet homme a lutté toute sa vie, et a osé inventer l'avenir, pour notre continent africain. Il est temps que la jeunesse africaine se souvienne de lui. Sa vie, trop brève, témoigne de la compassion et de l'humanisme envers ses semblables, qui l'habitaient.
A partir de ses propres observations, expériences personnelles et concrètes, il a décidé de s'engager, corps et âme, pour enrayer les injustices. Ecoutons-le témoigner : < Je me souviens, par exemple, d'un homme que j'ai bien connu. Nous étions en pleine période de séchèresse. Pour éviter la famine, plusieurs familles de son village avaient réuni le peu d'argent qu'il leur restait et elles l'avaient chargé de se rendre à Ouagadougou pour acheter un peu de nourriture. Il est allé à la capitale à bicyclette. Arrivé là, il eut un contact douloureux et brutal avec la ville. Il fit sans succès la queue pour obtenir ce qu'il voulait. Il y avait beaucoup d'autres personnes passer devant lui et pour acheter leur mil parce qu'elles parlaient français. Puis, comble de malheur, l'homme s'est fait voler sa bicyclette et tout l'argent que les villageois lui avaient confié. Alors, de désespoir, il s'est suicidé. Cela n'a pas troublé le sommeil des gens de Ouagadougou. Ce n'est qu'un mort de plus. On creuse un trou, on jette le corps dedans comme un poids inutile dont il faut se débarrasser. La ville a continué à tourner allègrement, dans l'indifférence, dans l'ignorance même, de ce drame alors qu'au loin des dizaines de personnes, des familles entières attendaient le retour heureux de cet homme qui allait relancer leur existence, mais qui n'est jamais revenu... Alors on se demande, avons-nous le droit de les laisser pour compte ?>
Voilà résumé, en quelques mots, l'Afrique des misères. Voilà comment était Sankara, l'homme qui se souciait des plus humbles. Cet homme, que ses propres 'frères' des armes, armés par les mains étrangères, ont tué.
Alors, à notre tour de nous interroger. D'abord, pourquoi ce jeune homme se souciait-il de la misère des autres ? Quelles sont ses racines ? D'où a-t-il puisé ses convictions et cette force qui ont fait de lui un humaniste, un justicier des pauvres ? Que représente-t-il aujourd'hui pour cette jeunesse africaine ?
Oui, cet homme a su façonner son pays du Sahel, la Haute-Volta qu'il a débaptisé d'un nom authentiquement africain le "Burkina Faso". Une façon de se réappropier la cuture africaine que les Africains semblaient perdre...

Thomas Sankara est né le 21 décembre 1949 à Yako, au Burkina Faso. Après ses études, il entre dans l'armée. Capitaine dans les forces armées, il devient Président de la république du Burkina Faso, le 4 août 1983. Un jeudi du 15 octobre 1987, il était 16 heures 30 de cet après-midi là, Thomas Sankara et douze de ses compagnons sont tombés, victimes des rafales de mitraillettes. Il a été assassiné. Une belle voix d'Afrique s'est éteinte. 
Quelqu'un disait : on peut tuer un homme, mais pas ses idées. Thomas Sankara est mort mais il est vivant !

Ils ont cru l'abattre mais il parle encore : http://www.dailymotion.com/video/x2nm07_thomas-sankara-1_politics  et témoigne:   http://www.dailyhttp://www.dailymotion.com/video/x2nm6l_thomas-sankara-2_politics      .
Sa voix est allée encore plus loin. Sa pensée politique est longuement exposée lors de son discours, le 4 octobre 1984, à la 39è session de l'Assemblée générale des Nations-Unies.  A lire intégralement dans :

http:www.thomassankara.net/article.pdp3?id_article=0285

Cet homme a tenté une expérience unique en Afrique. Rendre la dignité à un pays pauvre et faire prendre conscience à son peuple qu'avec la volonté collective le sous-développement, la famine ou la misère seront vaincus ! Si vous avez eu la patience de lire Thomas Sankara dans son discours du 4 octobre 1984, en entier, si vous avez eu la patience de le lire et de comprendre le fond de sa pensée, vous avez enfin compris le combat que mène l'Afrique face à sa margination et à l'injustice à son égard. Il voulait une société africaine authentique et digne. De la vraie valeur d'un modèle original de la renaissance africaine. Celle de la réconstruction d'un pays ou d'un continent qualifié de "pauvre", alors qu'il est potentiellement riche en tout.
Hélas, cette expérience-là a été stoppée. Une politique dite de "réctification" lui a succédée. Nous reservons encore nos doutes quant à sa réussite depuis la mort, que dis-je, l'assassinat du vaillant combattant africain. 



  

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24 août 2007 5 24 /08 /août /2007 14:37
Lorsque le roi Albert II lui a confié la mission, le 15 juillet dernier, de former un nouveau gouvernement fédéral, la Belgique dans son ensemble, a cru enfin à la fin d'une crise qui semblait perdurer. Mais la Belgique est un pays parfois pas facile à diriger pour un premier ministre nouvellement nommé. 
Yves Leterme, le leader des Chrétiens-démocrates flamands n'est donc pas parvenu à mettre d'accord les quatre partis Libéraux et Chrétiens démocrates (flamands et francophones). Deux mois plus tard, il est contraint de démissionner. Le roi Albert II n'a pu qu'accepter le 23 août, cette démission qui semblait prévisible. 
Le souverain belge se voit obliger de nommer une autre personnalité politique belge, capable de réduire les tensions et d'ébaucher de nouvelles discussions entre les partis, et sans doute, d'autres formations. 
Monsieur Yves Leterme avait essayé de négocier entre Libéraux et Chrétiens-démocrates, en vue de cette coalition dite "L'Orange bleue". L'intransigeance des centristes francophones n'a fait que conforter cette rupture. Les francophones reprochaient aux flamands de vouloir obtenir de nouveaux et importants transferts de compétences au profit de leur région. 

Certes, Yves Leterme avait triomphé en Flandre mais la Belgique est un pays qu'il faut tenir compte de certaines susceptibilités régionales et linguistiques. Les réformes du gouvernement du premier ministre Y.Leterme voulaient une majorité ' spéciale' au Parlement, soit les deux tiers dans les deux assemblées et une majorité dans chaque groupe linguistique, ce que le parti centriste a catégoriquement réfusé.
Les Libéraux francophones du Mouvement Réformateur étaient  prêts, quant à eux, à discuter de certains points, à condition qu'ils ne touchent pas à la fiscalité, à l'impôt des sociétés ou à la sécurité sociale, comme le réclament le partis flamands. Les négociateurs n'ont donc pas eu le temps d'aborder le sujet sans doute le plus périlleux, car le plus symbolique des tensions entre Belges : la scission de l'arrondissement politique et judiciaire, jusqu'ici bilingue, de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
La crise était désormais installée entre le gouvernement et les partis. Le programme socio-économique d'un futur gouvernement n'a été que survolé jusque là. Mû de toutes ces tensions, constatant l'impuissance de trouver un accord, le premier ministre n'a pu que tirer les conclusions. Sa démission était devenue inéluctable. 
Les choses ne seront pas si simples ni pour les flamands, ni pour les francophones. Pour ces derniers, ils sont plus divisés qu'avant l'ouverture des discussions et le parti socialiste, longtemps dominant, paraît d'autant moins désireux de se mêler aux discussions que les libéraux de Flandre et de Wallonie ont tot fait pour l'en écarter.
La formation d'un nouveau gouvernement , et surtout la nomination d'une personnalité providentielle permettront peut-être d'éviter une grâve crise dans ce royaume de la Belgique. 
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23 août 2007 4 23 /08 /août /2007 18:57
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23 août 2007 4 23 /08 /août /2007 08:46

Nous sommes au Pérou,dans la forêt amazonienne.C'est un enfer sur les rives du fleuve Mardre de Dios, à San Vicente, ville pérouvienne de 45.00 habitants (région de Mardre de Dios),à la frontière du Brésil et de la Bolivie. Ici, c'est la rusée vers l'or, et la déforestation. Tout le monde rêve de s'enrichir. La traque au métal jaune. Des milliers de mineurs mouillent leurs pieds dans l'eau,dans la boue, et rongent la terre. A la recherche des petites d'or.Dans cette eau boueuse, vingt-mille traîne-misères cherchent, grattent, sous une chaleur étouffante. On éstime que 25 tonnes d'or sont extraites tous les ans, soit 1% de la production mondiale d'un métal dont la valeur a augmenté de 152% depuis 2001. Le chercheur est reconforté après avoir extrait quelques graines d'or. Le travail consiste aussi de séparer l'or du minerai extrait et le mercure utilisé. L'amalgame obtenu est ' flambé' au chalumeau,ce qui provoque l'évaporation du mercure. 70 tonnes de ce métal sont projettés annuellement dans l'atmosphère de la région. Les ouvriers tamisent jour et nuit. Ils ne gagnent pas grand-chose. Quelques rations du riz, des pâtes,des haricots et du thon, comme nourriture. Rarement de viandes, de fruits ou de légumes. Ils travaillent péniblement avec un espoir de devenir riche un jour sortant de cet enfer de travail très dur de chercheurs d'or. Pourquoi pas aussi subtiliser quelques pépites qu'on peut toujours vendre dans la capitale auprès des acheteurs juifs, suisses, libanais,syriens ou américains. Certains parviennent à réaliser ce rêve impossible. Sinon, c'est chercher un moyen de quitter le pays,aller à l'étranger. Alors, il faut connaître cette filière de passeurs et de trafiquants.

Le Pérou est un grand pays de 1.285.000 km2 de superficie, en Amérique du Sud. Lima est sa capitale. Les pays voisins sont le Brésil, la Colombie, la Bolivie, et l'Equateur. Malgré la richesse de sa nature,le Pérou reste un pays très pauvre. La pêche est l'activité principale. Elle est la recherche essentielle de l'étroite plaine littorale,au climat désertique. L'Est du Pérou est une région amazonienne humide, couverte par la forêt dense, demeure encore peu peuplé, tandis que le centre du pays  est sur les hautes terres andines, entaillées par des profondes vallées. Les cultures s'étagent avec l'altitude et se juxtaposent à l'élévage. Le sous-sol fournit de l'or, du plomb, de l'argent, du zinc, du cuivre, du fer et du pétrole. Malgré toutes ces richesses minières, les Pérouviens sont restés pauvres. Même si ces produits miniers, avec ceux de la pêche, assurent l'essentiel des exportations, les Pérouviens ne supportent plus cette pauvreté. Ainsi donc, certains se lancent dans la recherche de l'or, au coeur de la forêt amazonienne. Si le long du fleuve Mardre de Dios, des "garimpeiros" s'agglutinent autour de ces zones de mines d'or. Ces hommes au pieds nus y travaillent durement. Ces mineurs quittent parfois leur foyer, leur village ou ville, pour aller à Inambari, à Huaypethue et Mardre de Dios, dans l'espoir de revenir les poches pleines de dollars, et quelques pépites. En fin de semaine, pour se défouler, il existe des buvettes ou bars, aux alentours de ces mines et l'alcool y coule à flots et surtout les filles. Jeunes et moins jeunes.

Les filles qui y viennent sont des familles très pauvres. Elles n'ont que leurs corps pour offrir et gagner de l'argent. Les mineurs se défoulent sur elles et leur payent bien. Ces jeunes filles sont d'origine très modestes voire même très pauvres. Elles ont des rêves pleins la tête. Quitter la misère. Sinon, quitter le Pérou et aller ailleurs pour travailler et gagner de l'argent. Cet argent qui servira à nourir toute la famille restée au village. Des très jeunes filles indiennes ou métisses se livrent à la prostitution faute de trouver mieux. Avec tous les risques d'attrapper des maladies vénériennes, le sida, ou celles qui peuvent, tomber enceinte. Ces grossesses non-voulues font que des jeunes filles à l'âge à peine pubère sont déjà mère d'un ou plusieurs bébés qu'elles confient à la grand-mère restée là-bas au village. Le Pérou est à l'image de certains pays pauvres de cette Amérique latine. Les pays comme le Salvador, le Honduras, ou le Nicaragua ont connus des tulmultueuses situations politiques, mais aujourd'hui ils s'en sortent pas mal. Reste que, sur le plan économique, il faut des réformes réalistes comme ce qui se passe au Brésil de Lula, au Vénézuela d'Hugo Chavez, au Chili de Bachelet, ou encore en Argentine. 
L'Amérique du Sud font tout pour enrayer la pauvreté. C'est une population jeune dans cette Amérique latine. 
Les jeunes cherchent souvent de s'en sortir par leurs propres moyens. Les filles se débrouilent pas mal non plus. Elles osent quitter leur pays pour tenter leur chance en Europe (Espagne, France, Allemagne, Suisse, Italie, Grande-Bretagne). Avec cette politique de contrôle de l'immigration, beaucoup ont du mal à acquérir les papiers de séjour. Alors, on trouve de plus des jeunes femmes sud-américaines dans des secteurs non-qualifiés et des emplois sous-payés comme dans le nettoyage, femmes de chambre, personnel hospitalier dans les maisons pour personnes âgées. Mais avec le verouillage sur l'immigration, la filière de demandeurs d'asile n'existe pratiquement plus. Il faut soit trouver une femme du pays d'accueil pour les hommes. Ou alors, pour les jeunes filles, trouver un homme qui voudrait bien se marier et donner des papiers pour le séjour. Les plus téméraires osent même poursuivre des études. Et les jeunes diplômés arrivent à trouver un travail intéressant dans l'admnistration, dans les secteurs privés ou dans le domaine hôspitalier.
Certaines jeunes femmes sud-américaines sont prêtes à tout pour obtenir leur titre de séjour. Quitte à payer pour un arrangement de mariage de complaisance. A défaut de se caser réellement. D'autres tombent dans la filière de la drogue ou de la prostitution. On trouve de plus en plus des jeunes femmes ou filles sud-américaines dans les rues en train de se prostituer. La prostitution des Brésiliennes, Dominicaines, Colombiennes, est bien connue. A Paris, à Bruxelles, à Amsterdam, à Rome, à Madrid, à Barcelone, à Zürich, à Genève, à Londres, à Berlin, bref, dans toutes les capitales ou grandes villes européennes, on note de plus en plus cette prostitution venue du Sud. L'Amérique latine n'a  pas le monopole de cette prostitution. Il y a aussi des Asiatique (Thaïlande, Philippines, etc..), des Africaines (Camerounaises, Sénégalaises, Congolaises, Ghanéennes, Nigérianes, etc.), des Maghrébines (Marocaines, Algériennes, Tunisiennes, etc...). C'est un phénomène qui se dévéloppe d'année en années. Les autorités se montrent parfois complaisantes face à cette situation. Chacun y trouve son compte.
En France, par exemple, malgré les durcissement de la loi contre les prostituées, la prostitution n'est pas enrayée, loin de là. Il suffit de se promener dans Paris, (Bois de Boulogne, Rue Saint-Denis, Pigalle, Barbès, Place Clichy, etc...) , ou à Lyon, Marseille, Saint-Etienne, et ailleurs dans l'hexagone. En Suisse, la ville de Zürich est connue pour ses prostituées étrangères. La Suisse accorde trop facilment le visa aux "artistes" (forme élégante de dire "prostituée"), qui viennent danser dans des cabarets ou dans les salons dits de massage. Récemment un journal local gratuit  a revélé que l'âge légal pour la sexualité des filles est de 16 ans. On trouve désormais des très jeunes petites filles dans ces lieux du plaisir. Certains pédophiles, et autres malades sexuels y ont trouvé là leur terrain de chasse. A Genève, les filles étrangères bénéficient d'une complaisance choquante dans le domaine de la prostitution. On peut se marier et faire la prostitution, c'est légal. Beaucoup divorcent pour garder leur papier acquis par les liens de ce mariage bidon. Les hommes qui ont le malheur de faire des enfants avec ces femmes deviennent de vraie vâche à lait pour payer des pensions alimentaires dont les avocats tirent les ficelles et encouragent la séparation. 
Sur le net, on trouve de plus en plus des sites de jeunes filles qui proposent ouvertement de faire l'amour moyennant quelques francs. Les journaux suisses s'ilustrent par des pages entières où les prostituées vantent leurs services. Dans cette société européenne très permissible, les étrangères y font des belles affaires. Les femmes deviennent de plus en plus riches dans la prostitution en Suisse.  
A Paris, le même constat, comme a pu enquêter la Camerounaise Amely-James Koh Bela, dans son livre que nous recommandons à lire, " La prostitution africaine en Occident". Un livre qui nous donne raison, et qui donne froid dans le dos par les témoignages de ces jeunes africaines tombées dans l'industrie de la prostitution.  Nous avons mené de notre côté une petite enquête sur le terrain. Premièrement, les moeurs ont dangereusement évoluées ici en Europe. Nous sommes tombé sur des "occasionnelles" et des vraies "prostituées". Souvent jeunes. Pourquoi se prostituent-elles ? Nous avons posé la question à une de ces professionnelles du sexe, une Maghrébine. Voici sa réponse et son témoignage : "On ne se prostitue pas comme ça par hasard. On est conditionnée !".  Elle fume une cigarette et nous renvoie la fumée par défi : "C'est ringard de s'en étonner, nous dit-elle, les yeux dans les yeux. Je suis à Paris depuis 1991. Au début, je voulais faire comme toutes les filles de chez nous, mener une vie classique, c'est-à-dire, avoir un homme, se marier avec lui, fonder une famille et faire des enfants. Au bout de quelques temps, je me suis lassée de vivre avec le même mec, voir la même gueule tout le temps et de plus, je dois m'en occuper comme une mère. Mon mari est un Blanc. Un Français, quoi ! C'est lui qui a tout fait que je suive une formation pour obtenir un diplôme d'infirmière. J'aimais bien mon métier. Je travaillais dans un hôpital. Jusqu'au jour où, un médecin a commencé à me courtiser. J'ai refusé de me lancer dans des aventures entant que femme mariée. Je suis musulmane, moi. On a une certaine éducation et une morale religieuse. Mais j'ai fini par céder devant son insistance. Il me trouvait très belle, sexy et tout, disait-il. Du barratin habituel des hommes, quoi. Nous avons fait l'amour dans une salle de chirurgie, puis c'était des toilettes, et dans les chambres inoccupées des malades. Cette aventure a duré longtemps. Je menais une double vie. Mon mari et mes deux enfants à la maison et moi j'allais travailler à l'hopital et livrer mes parties de jambes en l'air avec ce médecin Français, puis des infirmiers. j'ai même connue une expérience homosexuelle. C'est pour dire ! Un jour, on nous a surpris et on m'a viré sur les champs. Mais le sexe occasionnel est devenu une obsession pour moi. Je mentais à mon mari que j'allais travailler alors qu'on m'avais licenciée depuis longtemps. Je mentais la nuit que je faisais la garde. J'allais plutôt me prostituer dans la rue, dans les hôtels de passe. Mon mari me supçonnait puis il a finit par savoir et nous avons divorcé illico. J'ai renvoyé mes deux enfants au Maroc auprès de ma famille qui ne savait rien de ma nouvelle vie de pute à Paris. Tout cela pour que mon ex. ne m'embête pas avec ces histoires des enfants. J'ai changé de noms et de quartier. Des amies Marocaines m'ont encouragé car elles aussi se prostituaient pour gagner de l'argent et rentrer construire une maison. Chez nous, là-bas, toutes les filles qui sont parties en Europe sont riches et il faut montrer aux gens qu'on a réussi notre vie. D'ailleurs, ils ne savent même pas ce qu'on fait ici. Passer une agréable soirée avec un inconnu et se faire payer, c'est excitant. D'ailleurs tu me dois mes 100 euros puisque tu me fais parler comme ça ! "

Après cette rencontre, nous avons croisé aussi des Camerounaises, des Congolaises, des Latino-américaines, des Asiatiques, toutes  nous ont raconté à peu près le même récit. Selon un journal de la place qui a fait une enquête sur la prostitution, la plupart de ces filles ont des motivations diverses. Certaines filles tapinent parfois par goût du luxe. Elles font partie de ces filles qui papillonnent. Un mec parci, un autre par là. Puis surviennent des envies folles de se faire plaisir, façon haut de gamme: se payer une voiture qui en ' jette', un sac de marque, un voyage, un thalasso. Des cadeaux pour elles, mais aussi parfois pour leurs enfants, dont l'ex néglige de payer les pensions. Elles ont un métier honorable ; dans le médical, la banque ou encore dans une étude d'avocats. Alors, plutôt que de se ' donner' pour rien, elles finissent par passer le cap. Eblouies par l'argent qui tombent si facilement dans le tirelire. Certaines, même prêtes à convoler, continuent sans vergogne à arrondir leur cagnotte par le sexe occasionnel ; "l'heureux élu" ne sera pas dans la confidence, mais il sera fier de sa femme qui gagne bien sa vie ! La passe n'est pas professionnelle : on fait l'amour comme les couples normaux, on fait "comme si", on y croît le temps d'une extase. Les hommes apprécient. Parce que ces maîtresses-là n'empoisonnent pas leur vie. Ni vu ni connu, d'autant qu'elles ne font pas mauvais genre. Même s'il faut payer en espèces sonnantes et trébuchantes. Filles faciles ? Tout le monde y trouve son compte. (1)
Dans son livre précédent, "La prostitution africaine en Occident", la Camerounaise Amely-James Koh Bela avait déjàatiré l'attention du public sur ce phénomène de la prostitution et les dangers qui guettent les Africaines. Elle vient de publier à nouveau un nouveau livre, toujours sur le sujet, "Mon combat contre la prostitution", aux Editions Jean-Claude Gawsewitch, Paris 2007, 227 pages. Le portrait qu'elle dresse à nouveau est terrifiant. La prostitution enfantine, la prostitution homosexuelle africaine en France. D'ailleurs Madame Koh Bela a fondé une Association contre la pédophilie et l'abus des enfants dans la prostitution : Association Label'Vie, rebaptisée "MAYINA". Voici l'adresse de son association : Association MAYINA , 64 rue Saint-Honoré - 75001 Paris (France).
Vous pouvez vous procurer de ses livres ou consulter "Le blog de l'Association Mayina" pour la soutenir.
Car il y va de l'avenir de nos enfants en Afrique, en France, ou ailleurs. Cette enfance que l'on chercher à tuer. 

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21 août 2007 2 21 /08 /août /2007 22:33
Qui se soucie de l'écologie en Afrique ? Le problème posé par le rechauffement de la planète concerne pourtant aussi le continent africain et les Africains. Livrée à elle-même, l'Afrique a-t-elle les moyens et la capacité de s'en sortir seule ?Peut-elle mettre en place une politique écologique efficace, afin de luttercontre toute sorte de pollution ? Certains pays font pourtant des effortset s'en sortent pas mal. D'autres vivent dans l'ignorance de l'importance de protéger leur environnement. Pour qu'une bonne politique d'écologie soit efficace,les pays africains devraient unir leurs efforts et travailler ensemble pour combattre ce danger de la polution.
La pollution est toujours un phénomène crée par l'homme. C'est à l'homme de se donner les moyens d'enrayer toute pollution engendré par lui-même.

En Afrique,le dérèglement climatique,le rechauffement et la modification de l'environnement devront être les priorités,des sujets que les gouvernants devront prendre à bras-le-corps. 
La pollution est toujours un phénomène crée par l'homme. C'est donc à l'homme de se donner les moyens d'enrayer toute pollution qui peut nuire à la santé de ses semblables. La pollution n'est pas seulement une affaire qui concerne seulement les pays du^nord et riches. C'est une affaire qui doit nous intéresser tous. Elle ne doit pas être une exclusivité reservée aux pays riches. Nous savons bien que ces derniers sont les plus grands pollueurs. Les bouleversements climatiques actuels sont les résultats, ou les conséquences, de la pollution massive pour maintenir leur train de vie. Les déchets déversés dans certains pays d'Afrique, ou d'ailleurs, contribuent à détruire l'écosystème de ses habitants, et engendre le déséquilibre écologique dans ces pays pauvres. Les grandes forêts amazoniennes et équatoriennes sont devenues des victimes de cette exploitation sauvage, de cette déstruction de la nature. Ces deux poumons (la forêt d'Amazonie et la forêt équatoriale), qui permettaient à la terre de respirer, n'ont plus l'espace nécessaire pour dégager les gaz, ou l'air pur, vital pour la survie de l'espèce humaine, végétale et animale. Le ciel étant truffé de ces nuages pollués qui forment cette couche d'ozone ou les effets de serres. Les gros appétits d'espace font que ces assassins de la nature ne se gênent plus pour déboiser les arbres dans ces forêts, devenues par la force des choses des vastes usines à ciel ouvert, non-protégées et vulnérables. Surtout en Amérique latine et en Afrique, sur l'Equateur.
L'exploitation forestière montre bien l'inconscience des dirigeants et la fragilité des Etats d'Afrique, incapables de protéger leurs environnement, incapables de protéger non plus leurs patrimoines humanitaires qu'est cette forêt équatoriale. Celle-ci attire de plus en plus les exploitants forestiers, qui n'ont qu'un seul but, détruire l'environnement pour chercher des arbres. Ces déboisements qui leur permettent de faire des bénéfices sur le bois africain. Chez eux, on ne coupe pas sauvagement un arbre. C'est un trésor naturel à protéger. En Afrique, ils y viennent en toute impunité pour vider ce qui reste encore pour l'espèce humaine africaine : l'environnement.

Or, la forêt équatoriale constitue un enjeu majeur de la biodiversité planétaire.Les pays de l'Afrique centrale devront trouver une autre politique forestière, et envisager d'autres modes d'exploitation que l'abattage systématique et sauvage, et la transformation du bois.
La forêt équatoriale doit être protégée par tous. C'est un patrimoine de l'universel. La qualité de la vie en Occident vaut aussi la qualité de la vie en Afrique. Elle doit être une priorité.
La forêt équatoriale rend un grand service à l'environnement mondial. Il est temps que les responsables politique africains comprennent son importance et l'urgence de la protection de la nature africaine. Pour sensibiliser  les opinions internationales du danger que les menace, et qui guette non seulement le continent africain mais la terre toute entière. 
Le protocole de Kyoto prévoit dans le cadre du mécanisme de développement propre, que des pays développés puissent financer des projets de reforestration ou d'afforestration dans un pays en développement. Pour réduire les émissions de CO2 provenant de la déforestration et de la dégradation de la forêt équatoriale, l'Union Africaine devrait créer une commission spéciale de contrôle de l'environnement, puis de mettre en place des mécanismes contraignants qui dissuaderaient les gouvernements africains voyous qui violeraient les droits de protection de l'espace environnemental africain.  Il faut empêcher l'imunité de ces Etats voyous qui tentent de céder des vastes espaces forestiers aux exploitants du bois africains. Sans se soucier du bien-être de leurs propres populations. Le pactole ou les bénéfices tirés de ces exploitations sauvages doivent être taxés ou confisqués, pour servir à créer des écoles et des hôpitaux dans ces pays. La mauvaise gouvernance de certains pays africains n'est pas une excuse pour leur permettre de tuer l'environnement. C'est pourquoi, nous pensons que l'Union Africaine et la communauté internationale ont une lourde responsabilité en luttant contre les assassins de la forêt, de la faune et de l'espèce animale africaine. 
L'Afrique est un continent  le plus étendu dans la zone intertropicale. Elle est de ce fait le plus uniformément chaud du globe. Cette chaleur est d'autant plus sèche qu'on monte vers les tropiques, et d'autant plus humide qu'on va vers l'équateur. Tant que l'écologie était favorable, l'évolution interne s'est poursuivie à un rythme satisfaisant. Mais avec la dégradation du climat a commencé une longue période d'itinérance pour les peuples africains. Puis s'est ajouté d'autres drames qui n'ont pas toujours été en faveur des populations. L'exploitation des matières premières africaines n'ont pas non plus permis au continent d'acquérir les moyens prévus pour un développement harmonieux. C'est pour cela que l'aide écologique que l'Afrique a besoin doit être une aide collective. La situation climatique qui s'est dangereusement développée ailleurs sur le continent risquerait d'atteindre l'ensemble des pays africains. D'où, l'urgence. Il est encore temps de préserver ce que l'Afrique a encore de mieux à offrir à l'humanité, c'est-è-dire, son environnement.

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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 07:41
Province du Soudan, le Darfour est une région qui a attiré l'attention de l'opinion du monde entier par ses problèmes de réfugiés noirs, affamés, errants, et finalement, parqués dans le désert, dans des campements de forturne, et aussi victimes de razzias des islamistes nordistes soudanais. Alors, pourquoi le Darfour ? Pourquoi le Soudan ? 
Commençons par le pays. Le Soudan est le plus vaste pays d'Afrique. Avec ses 2.506.000 km2, le Soudan est le premier plus grand pays du continent africain. Sa population est estimée à 30.000.000 d'habitants. La langue officielle est l'arabe. Mais l'anglais reste aussi la langue usuelle. Karthoum en est la capitale. Port-Soudan est le plus grand port martitime et la ville la plus importante du pays. Les autres villes sont : Ouad-Medani, Atban, Omdurman, Juba, Kodok, Gedaref, El-Fasher, Kassala. La particularité du pays est que le Nord est fortement islamisé tandis que le Sud est christianisé. Le Soudan est un pays des Noirs, avec quelques métissages des arabes.
En 2007, le Soudan est devenu le 5è pays producteur de pétrole d'Afrique. Pour comprendre le Soudan, il faut bien sûr remaonter à son histoire. Et depuis l'antiquité.

Son histoire, depuis l'antiquité, se confond avec celle de "Pays de Kush", la Nubie. Les Nubiens sont une peuplade du Soudan de l'Egypte ancienne, installée dans la Vallée du fleuve Nil, et non-arabisée. Les Arabes sont arrivés en Afrique et se sont installés en Egypte, dès le VIIè siècle.
Méroé est la capitale de la Nubie dès le VIè siècle, mais sera détruite par les ' Ethiopiens'. 
Du VIIè siècle au XIVè siècle, la Nubie est convertie au christianisme mais ce sont des Arabes établis en Egypte qui vont mener une guerre contre les Nubiens pour les islamiser de force. Comme ce fut le christianisme quelque temps auparavant. 
L'Egypte islamisé, repeuplé par des Arabes, avec son vice-roi Méhémet-Ali, conquiert la région de la Nubie, de 1820 à 1840. Mais la Grande-Bretagne va à son tour occupé l'Egypte en 1822.
Vers 1823, la Grande Bretagne devra affronter l'insurrection du Mahdi, dont Kitchener écrase finalement les troupes à Ondurman, près de Khartoum, en 1898, avant d'obliger les Français de la colonne Marchand, et qui progressaient, de se retirer de la ville de Fachoda. Sommée d'évacuer Fachoda, la mission française due reconnaître l'échec et s'incliner devant la force et l'autorité britanique dans toute la totalité de la région du bassin du Nil, en 1899. D'ailleurs, "l'affaire de Fachoda" (aujourd'hui Kodok, ville au centre du pays soudanais), marquera l'histoire coloniale de l'aventure française dans cette région. C'est durant cette dernière année précitée que le Soudan devient un ' condominium' anglo-egyptien.
Il fallait attendre jusqu'en 1956, pour voir le pays du Soudan proclamer son indépendance. Et comme toujours, partout en Afrique, selon les colonisateurs, une indépendance se donne mais ne s'arrache pas. On verra que par la suite, cette vérité s'est véritfiée, puisque les anciens colons n'ont pas accepté cette liberté des Soudanais de devenir un Etat souverain et indépendant. Ceux-ci feront tout pour que le pays soit instable, malgré les différents régimes qui vont se succéder. L'instabilité d'un pays colonisé profitant toujours aux néocolonisés, toujours près à revenir pour exploiter. Dix ans des régimes civils ou militaires, vont se succéder sans jamais apporter la paix, le progrès ni la stabilité : des coups de force, entre 1958 jusqu'en 1969. L'année où le général Djafar al-Nimyari (ou Djafar el-Nimeiri) dirigea un coup d'Etat militaire, et mit en place un régime d'inspiration socialiste.

Le Sud du Soudan connaîtra des insurrections, avec une rebellion armée sudiste, (une partie de l'armée dominée par les Noirs christianisés) qui refuse l'autorité d'un gouvernement  dominé par les musumans (ou les arabisants), et qui veulent appliquer une politique d'islamisation de tout le pays Soudan. 
Au bout de cinq années d'une lutte sans merci, acharnée, entre les Musulamans et les Noirs chrétiens, le gouvernement de Khartoum finit par signer un accord de paix.
En 1977, un autre accord de réconciliation nationale permet le retour au pays des leaders de l'opposition islamique en exil. Mais le régime veut toujours appliquer les lois islamiques et la charia dans tout le pays.
En 1983, les combats reprennent, avec plus d'intensité, au Sud du Soudan, après que les dites-lois inspirées de la Charia soient adoptées. Le Soudan vit dans les tensions réligieuses. 
Deux ans plus tard, une insurrection populaire renverse le régime de Djafar el-Nimayri. C'est un gouvernement civil qui prend la place dans la capitale, Khartoum. Il est dirigé par Sadiq al-Mahdi. Pas pour longtemps.
En 1989, les militaires reviennent pour s'accaparer du pouvoir et d'instaurer unrégime autoritaire, à tendance islamiste.
Entretemps la guerre au Sud fait de plus en plus rage. C'est le colonel noir chrétien et sudiste, John Garang, qui prend les commandements. Ses troupes occupent des vastes territoires du Sud. Garang est soutenu par l'Occident chrétien. L'armée soudanaise n'arrive plus à mâter cette rebellion sudiste. Le gouvernement va utiliser une autre arme. Toujours très puissante dans des pareilles situations : la politique de privation alimentaire dans ces régions des Noirs du Sud du pays. Une politique délibérement appliquée pour affamée les civils, déjà réfugiés sur leurs propres terres. Les femmes et les enfants en seront les grandes victimes. L'opinion internationale découvre des camps de fortune d'où s'entassent des milliers de corps chétifs, affamés. Des reportages montrent des villages détruits par des bombardements aériens. Des enfants aux ventres ballonés, squelettiques, orphelins, errants seuls dans ce désert aux cases enfumées par les bombes de l'armée. Les populations noires du sud-soudan sont durement touchées par les famines, qui les obligent des fuir ou quitter leurs villages, à la recherche des terres moins désolantes. Les indignations commencent à gagner le monde.
Les élections seront organisées en 1996, malgré tout, et c'est le général Umar Hasan al-Bachir, au pouvoir depuis 1989, qui remporte cette élection présidentielle. C'est une junte islamiste soudanaise qui veut réduire à néant cette résistance sudiste, toujours active dans le pays. Elle n'y parviendra pas non plus.
Le régime de Khartoum, par connivence, ou par complaisance, sera soupçonné d'organiser des raids esclavagistes pour réduire les Noirs non-islamisés à l'état de bêtes sauvages. Nostalgiques des siècles d'esclavages dont les Arabes se sont illustrés jadis en Afrique noire ? En tout cela va perpétuer les errances, les exodes, et les famines, voire même des guerres religieuses, au Soudan islamisé. Les populaitions du Nord comme du Sud seront les otages de cette guerre dont personne n'a souhaité l'intensification. Otages à la fois du régime de Khartoum, et des chefs de guerre islamiques ou chrétiens. Les Américains, toujours présent là où sentent l'or noir, ont flairé les avantages de soutenir les insurgés, ou les rebelles surtout chrétiens du sud. Tout cela en vue d'abattre ce régime de Khartoum décidement très rebelle à leur hégémonie dans le continent.
Ainsi donc, tous les pays occidentaux vont s'y intéresser, comprenant les enjeux qui se préparent. Les Américains le savaient depuis fort longtemps : le Soudan a des reserves de pétrole. Son sous-sols regorge des minerais de toutes sortes, et en premier lieu, l'or noir.  Plusieurs compagnies pétrolières vont d'ailleurs s'approcher du régime de Khartoum, pour y faire des affaires juteuses. Elles vont réussir à signer des contrats d'exploitation. 
L'importance du Soudan comme potentiel producteur du pétrole s'accroit. Les découvertes de gisements se succèdent périodiquement. Les reserves prouvées de pétrole soudanais qui étaient de 300 millions de barils en 1991sont de 6,4 milliards de barils en 2007. On prédit le doublage dans une décennie. Les Américains déjà présents, ont une certaine longueur d'avance par rapport aux autres concurrents. Présents, puisque dès 1980, le Soudan avait attribué le premier bloc aux compagnies pétrolières américaines Total et Marathon. Deux entreprises très puissantes dans ce domaine. Total détient 32,5% du consortium où elle est associée avec Kuwaïti Kufpec Sudan Ltd, une entreprise publique soudanaise, et Nilepet (Sud-Soudan). Signalons que la recherche et l'exploitation du bloc avaient été abandonnées par Total en 1985, à cause de la guerre au Sud du Soudan.
En 2006, 400.000 barils produits par jour ; et 500.000 barils par jour en 2007. L'essentiel de cette production est exportée, la consommation étant de 100.000 barils par jour. 
Plusieurs pays, avions-nous dit, s'intéressent au pétrole soudanais. Outre les Américains déjà connus, on y trouve aussi des Anglais, des Français, des Pays arabes, et des pays d'Asie.
Comme par exemple, la Pétronas, une entreprise publique malaisienne. Mais la grande majorité actuelle du pétrole soudanais est produit par la "China National Petroleum Corpoation, avec 64%, qui a la majorité de deux principaux consortiums de production. 

La Chine, depuis ces dernières années, s'interresse un peu plus du continent africain. Le vide crée par la politique néocolonialiste des anciens colonisateurs est le résultat probant de l'arrivée de ce grand pays d'Asie. Ce pays qui veut s'industrialiser, se développer et s'enrichir, comme les autres pays de l'Occident. La Chine est un pays ambitieux. Elle a besoin des matières premières qui ne lui suffisent pas. Il faut diversifier ses provisions. Le regard se tourne donc vers cette Afrique toujours vierge. Ce continent qui a des réserves, que tous les pays qui veulent rester perfomants sur le plan de compétivité ou d'industrialisation, devraient s'y intéresser. Pays jadis communiste, la Chine a étonné par sa labeur. Elle a rattrapé les grandes puissances et on lui prédit de dominer le monde dans les années à venir. Alors, comme tout pays qui veut rester un grand pays, il faut conquérir les marchés. L'Afrique, pour l'heure, n'est pas un marché intéressant pour déverser les produits de luxe. Donc, ce continent reste encore un pays d'exploitation. Et à réconquérir. On y va, non pas pour faire des affaires, mais faire "ses" affaires". Aussi communistes et Chinois qu'ils soient, les Chinois sont aussi des conquérants des temps modernes. Il ne faut pas se leurrer. A la seule différence, la Chine a opté pour la politique du donnant-donnant : " Je vous achète vos produits, en échange de ma contribution pour vous aider à se développer". Le tout contraire de la politique coloniale d'hier, axé sur l'exploitation sans vergogne des matières premières. Et cette politique de coopération chinoise a séduit les Africains, qui se mettent à rêver. 
Les Américains et les Européens qui se méfient toujours des Chinois, ne voient pas de bon oeil cette arrivée sur leur chasse-gardée africaine. Mais les Chinois du temps de Mao et des idéologies communistes ne sont plus les mêmes, c'est une époque revolue, l'heure est aux affaires. La compétivité. La performance. La loi du gagnant-dominant. L'intérêt soudain des Chinois pour le Soudan inquiète et on l'accuse de tout. Les Chinois rejette toutes ces accusations et disent que leur pays, la Chine n'est pas un pays néo-colonilal. Ils y vont faire des affaires comme tout le monde. Pourquoi la Chine ne ferait-elle pas comme tous les autres ? Pourquoi ne s'intéresserait-elle pas à cette manne pétrolière africaine ? Il y a trois ans, un autre pays voisin du Soudan, le Tchad, avait reveillé l'intérêt des occidentaux après la découverte des réserves pétrolières, et d'importants gisements. En 2004, le rythme de commercialisation du pétrole tchadien s'élèvait à 250.000 barils par jour.
Pour le Soudan, en 2007, les réserves sont encore plus importantes avec ces près de 7 milliards de barils !

Pour le bloc 13, sur la Mer Rouge, l'entreprise chinoise CNPC, associée avec Pertamina, de l'Indonésie, a signé deux autres contrats avec le gouvernement soudanais. Depuis 1999, Paris fait aussi les yeux doux à Khartoum. Le pétrole soudanais intéresse la compagnie pétrolière française ELF.  Il y a aussi des Allemands et des Italiens, déjà présents dans le pays. Tous les pays se sont rapprochés du régime de Khartoum, malgré certaines accusations sur les violations de droits de l'homme dans ce pays. On ferme les yeux car le business c'est le business ! Faut pas mélanger les genres. Aux politiciens, la politique ; aux multinationales, les affaires.
Pour des raisons purement  économiques, le Soudan veut garder ses relations avec l'Occident. Mais les Américains veillent au grain. Contrairement à l'image médiatique qui diabolise tout, les Américains sont bien au Soudan, et ce malgré les divergences politiques, ils veulent que le Soudan reste un partenaire secret qui peut être utile dans leur lutte contre ceux qu'ils qualifient de "terroristes".  Les Etats-Unis ont besoin du Soudan. Surtout pour sa lutte antiterroriste. Les Américains veulent liquider tous les extrêmistes islamistes, d'où qu'ils soient. D'où qu'ils viennent. Depuis le 11 septembre, (date de l'attentat des avions kamikazes contre les deux tours jumelles de New-York), les Amércains sont obsédés et angoissés, ils vivent dans la hantise et le traumatise d'une nouvelle attaque des islamistes d'Al-Qaïda. Ils cherchent des ennemis partout. Ils mènent depuis une lutte sans merci contre le mouvement islamiste de Ben Laden. A commencer par l'Afghanistan et en Iraq, où ils font la guerre. 
Le Soudan veut vendre son pétrole et a besoin d'argent. Les Amércians sont des gros consommateurs de pétrole et des bons clients. Et surtout le Soudan veut soigner son image d'un pays-paria, terreau des islamistes. Pour cela, il a besoin des occidentaux et de leurs médias qui modifient éffficacement les images. Alors, pourquoi pas donner un coup de main au satan américain (comme disent les Iraniens) ? Ainsi donc, les services secrets américains sont très actifs dans la région. Ils cherchent à localisser les islamistes et les traquent. Le Soudan joue un rôle, comme les Américains attendent d'eux. Les Américains pistent aussi les responsables du tumulte en Somalie, tout en cultivant des contacts avec les milices et les cours islamistes afin de localiser et identifier les suspects sympathisants d'Al-Qaïda. Des services sont rendus par des pays-amis, Soudan, Ethiopie, Kenya, Egypte. En retour de ces services rendus, l'image du régime islamique de Karthoum tend donc à se modifier. 
Les Américains sont des gens très intelligents. Ils savent distinguer car pour eux, les dirigeants de ces dirigeants islamistes qui sont Afghans, Jordaniens, Yemmenites, Irakiens, Jordaniens ou Saoudiens, ne ressemblent en rien aux dirigeants musulmans de leurs pays respectifs. Le Soudan reste donc un partenaire utile, économique et stratégique, pour l'Amérique. La politique est simple : donnant-donnant, achat de pétrole contre renseignements sur les extrêmistes musulmans.

Sur le plan humain, le pétrole vaut plus que tout autre considération. Certains pays occidentaux ferment les yeux sur les comportements des dirigeants soudanais et leur politique au Darfour. Le drame humain qui se déroule encore aujourd'hui au Darfour doit continuer à mobiliser les opinions internationales. On a vu l'année dernière cette catastrophe de la famine et l'exode des populations sur le désert. Les villages de fortune parqués ici et là ne sont pas digne de cette communauté internationale. Il faut plus de moyens pour que ces images disparaissent de nos vues. Il faut plus d'hommes et de femmes pour sécourir ces Soudanais parqués dans ces camps de réfugiés de la faim. Les Seigneurs de guerre de tous bords doivent être neutralisés, et au besoin arrêtés et traduits devant le tribunal international de La Haye. Les guerres et les massacres des civils par ces factions armées soudanais, ou autres, musulmans ou pas, sont responsables de ce génocide sans nom. Les Seigneurs de guerre qui servent de relais avec des puissances extéreiures pour les pillages de minerais soudanais et africains, doivent être dénoncés. Les marchands d'armes qui arment ces assassins sont aussi coupables que leurs sbires, et doivent être dénoncés, à défaut d'être arrêtés. Car les armes qui sont en Afrique ne sont pas fabriquées par des Africains mais vienent bien de quelque part, d'ailleurs. Alors, si l'on veut réellement se montrer humain, et donneurs de leçon de l'humanitaire, commençons par dénoncer les marchands d'armes pour l'Afrique, et démanteler les usines de fabrications de ces armes de la mort. Savez-vous combien de mines deversées lors des combats au Soudan, en Sierra Leonne, au LIbéria, en Angola ?  C'est du génocide ! 
L'extérmination par la faim, (pour reprendre la formulation de François-Xavier Verschave, auteur des excellents ouvrages sur la françafrique, notamment l'ouvrage "Noir Silence", aux Editions Les Arènes), oui, l'extérmination par la faim ou par les armes, ne peut plus se poursuivre en Afrique. Ni ailleurs, non plus. 

Le Sud-Soudan, de par sa guerre, a vu une bonne partie de sa population  se déplacer, quitter leur lieux d'origine, leurs villages millénaires, pour se diriger dans des endroits peu vivables, que ce soit au Nord, au Sud, à l'Est ou l'Ouest. Les réfugiés soudanais sont aussi dans des pays voisins comme l'Ethiopie, le Kenya, l'Uganda, la RDCongo, la Centrafrique, le Tchad ou la Libye. Il faut mettre fin à cette vie de réfugiés intérieurs en Afrique.
En février 1998, le régime soudanais de Khartoum  a précipité la famine en bloquant durant deux mois  tout ravitaillement aérien. Les convois humanitaires ne parvenaient plus à rejoindre les lieux ou campements de réfugiés soudanais déjà harcellés par les bandits et les Seigneurs de guerre, sans oublier l'armée du gouvernement islamiste de Khartoum. Ce qui a crée plus tard le drame que l'on vit aujourd'hui au Darfour. 
Un malheur n'arrivant jamais seul, le Sud  du Soudan n'est pas le seul foyer de drame qui se vit dans ce grand pays. Tout le long du fleuve Nil, les populations survivent grâce à l'eau. Que cela provienne du Nil Blanc ou du Nil Bleu. Or, la construction d'un barrage, appelée Barrage de Merowé, de la 4è Cataracte, au Nord-Soudan, sur le Nil, a obligé les population à se déplacer. Le gouvernement central de Khartoum avait demandé à la Chine d'effectuer des travaux. Soutenue par la banque chinoise Exim, elle est exemptée de toutes les lois des accords de paix. Selon le  Bulletin ' Vigilance Soudan' (n°143), on peut y lire que, <Responsable du projet, l'Unité de Mise en oeuvre des Barrages est sous la direction d'un ministre fédéral et la supervision directe de Béchir. (...) Elle a ses propres armées, forces de sécurité, comptes secrets, etc. Elle a décidé de déplacer vers les déserts de la Bayouda et de Nubie, plus de 70.000 fermiers qui vivaient le long du Nil.>
En 2003, des petits groupes de femmes et d'enfants du village de Korgheli, site du barrage, manifestèrent contre leur déplacement forcé vers le désert ; la milice ouvrit le feu et fit de nombreux blessés. Au cours des semaines suivantes, leurs maisons furent détruites et ils furent  relogés à Al Multaga, un lieu désertique dépourvu des conditions élémentaires à la vie.
Trois ans durant, la région ne connaîtra plus jamais de répit. Les travaux du barrage se poursuivent malgré tout, malgré la résistance de la population.  Le conflit ouvert au Nord, par cette construction du barrage de Mérové, risque de s'ajouter aux autres drames encore non-résolus, comme celui de Darfour. Les découvertes, dans différentes régions soudanaises, de gisement de pétrole et de reserves d'eau, ne finissent pas d'intérroger les observateurs.
 A ce propos, la découverte de traces d'un immense lac souterrain de 30.750 km2, situé dans le Nord de la province soudanaise du Darfour, annoncée par les chercheurs du Centre de télédétection de l'Université de Boston, aux Etats-Unis, le 18 juillet 2007, n'est pas pour apaiser les tensions, ni les appétits, donc, ce n'est pas seulement une très bonne nouvelle comme on devrait le croire. La question est de savoir comment vont bénéficier les populations par cette découverte ? Grâce à des observations satellites, un plan d'eau remontant à l'Antiquité, recouvert par les sables, a pu être identifié. La présence de cette vaste nappe phréatique pourrait constituer une aubaine pour la région déjà désertique, et qui la guerre continuait à faire rage depuis  quatre ans. 
Pour certains, le conflit au Darfour est en effet, en partie, lié au manque d'eau. Disons plutôt que c'est bien wen partie car c'est plutôt le pétrole qui en est, pour l'heure, le véritable enjeu. 
C'est vrai pour la population, l'eau est vitale. Comme dans toute cette région, depuis Israël jusqu'au Mali. 

Enfin, le Soudan représente pour certains pays, une nouvelle manne pétrolière où les affaires, comme on l'a dit plus haut, et le pétrole, seront aussi importants qu'au Koweït ou en Arabie Saoudite. Partout où le pétrole représente un capital vital pour les industries occidentales. Seuls les intérêts comptent. Ainsi résument les stratèges des pays riches et grands consommateurs de pétrole, et qui veulent mettre la main sur ce secteur partout dans le monde. C'est ce que le très regretté F.-X. Verschave résumait en une seule phrase : < Maintenant que leur or s'écoule vers la mer Rouge, les peuples du Soud-Soudan sont priés de mourir discrètement.>.
Est-ce pour ralentir ces mouroirs que le monde occidental se mobilise enfin ? En tout cas, on note que la communauté internationale bouge enfin pour le Darfour. A Paris, le 25 juin dernier, le président français a invité le groupe de contact du Darfour. Il fallait discuter sur l'avenir de cette partie du Soudan. Ont été conviés et répondus à cette invitation : Condolezza Rice (USA), Angela Merkel (Allemagne), José-Manuel Barroso (Union européenne), les Sécretaires généraux de l'ONU, et de la Ligue Arabe, le représentant de la CHINE pour les affaires africaines, les représentants du Japon, de la Russie, et plus surprenant, aucun représentant de l'Union africaine, encore moins le principal intéressé le Soudan  ! Bien entendu, le représentant de l'Union africaine s'est excusé, justifiant son absence car la date ne lui convenait pas. Mais alors, le Soudan ! A quoi a servi une telle réunion ? A les en croire, il était question de former une force hybride de l'ONU et de l'Union Africaine. Pas un mot sur un éventuel cessez-le-feu au Darfour, bien que l'urgence soit là et exigée. Ni encore sur l'interdiction du survol offensif du Darfour de l'armée soudanaise, encore moins de l'embargo sur les armes. 
Le 15 et 16 juillet, c'est au tour de la Libye d'organiser une autre rencontre sur le Darfour. Cette conférence internationale était présidée cette fois-ci par les Nations- Unies et l'Union Africaine. Plusieurs pays étaient présents : les pays de l'Union Européenne, les Etats-Unis, la Russie, le Canada, la Ligue Arabe, la Chine, les pays voisins du Soudan (Egypte, Tchad, etc...) Il était question de concrétiser la feuille de route adoptée lors des précédentes réunions un peu partout sur le Darfour. 
Au debut du mois d'août, une réunion de médiation doit se tenir à Arusha, en Tanzanie, avec tous les pays concernés par la situation de cette région meurtrie. Souhaitons qu'il se dégagera quelque chose de positive afin que le Soudan retrouve son intégrité, le Darfour sa dignité et la paix.  Est-ce bientôt la fin de ce drame du Darfour ?

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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 10:49
Deux femmes décident d'écrire ensemble un livre sur le Rwanda. Deux femmes, l'une est mère de famille genevoise, l'autre une mère de famille tutsie. Une rencontre à Genève. Et de cette rencontre naît un dialogue entre génocide et paix. D'une part, la violence effarante de ce massacre des Tutsies et d'autre part, une autre vie, avec surtout ses problèmes.

Le livre, "Sous les étoiles du Rwanda". Les deux femmes, Mathilde Fontanet et Odette Habiyakare. Peu à peu se forgent les textes qui constitueront ce livre à deux voix. 
< Mathilde ? Bonjour. C'est Odette. Odette Habiyakare. Tout à l'heure, je vous ai entendue à la radio. Vous disiez que votre prochain livre parlerait de mémoire et de maternité. Moi aussi, j'aimerais écrire. Depuis longtemps, je rêve de rendre hommage à mes proches tués pendant le génocide du Rwanda. Nous pourrions écrire un livre ensemble... Ma langue maternelle est le kinyarwanda.
J'aimerais raconter l'histoire de ma tante, tuée avec son bébé tandis qu'elle accouchait. Elle avait porté cet enfant, réjouie, pleine de toutes les images de la vie à venir. Tant qu'il se trouvait dans son ventre, elle pouvait imaginer...
Elle allait le nourrir, lui parler, prendre soin de lui... Mais elle n'a pas pu lui donner son amour. Elle n'a jamais pu le prendre dans ses bras, ni l'écouter, ni le regarder.
Le livre parlerait aussi d'une de mes cousines. Une fille de douze ans. Dans la famille, tous avaient été tués, sauf elle, et sa petite soeur qu'elle portait sur le dos. Alors, elle a décidé de monter sur la colline, toute taillardée de coups de machette, avec à la tête une large blessure, pour sauver la petite. Et tout au haut de la colline, ils l'ont tuée. Et sa petite soeur aussi. Ce n'est pas tout.
J'avais aussi une amie, un peu plus jeune que moi, d'une beauté lumineuse. Des mois durant, elle a aimé un  de nos professeurs, mais ses parents lui avaient interdit de le fréquenter. Et elle avait choisi de leur obéir. Alors elle a attendu longtemps. Après des années, enfin, l'heure de son bonheur est arrivée. Peu avant le printemps.
Elle avait obtenu son diplôme et son père lui a donné son consentement. Elle riait, rayonnante, d'avoir reçu leur permission d'aimer.  Mais ce printemps-là, tout a fini avant de commencer. Après tant d'attente, eux aussi ont été tués. Encore séparés.
Pourtant, le livre ne devrait pas évoquer que la tristesse. Il faudra raconter les lieux que toutes ces femmes ont connus, les fleurs, le ciel, les collines.... Les étoiles ! De la tombée de la nuit au petit matin, le ciel en est inondé. Et il faudra décrire les rives du lac Kivu, les arbres, les cailloux.>

Voilà le projet de ce livre, tel que la Rwandaise Odette Habiyakare, née là-bas, dans son pays des milles collines, et ses lacs, l'a imaginé et concrétisé, par écrit, avec la Suissesse Mathilde Fontanet.
Odette Habiyakare a travaillé comme enseignante, puis dans une ONG basée à Londres, (AFRICAN RIGHTS). 
Ce livre, "Sous les étoiles du Rwanda", publié par les Editions Métropolis, en avril 2007, se veut un livre d'espérance. Les auteurs racontent simplement la vie dans ce pays d'Afrique que l'histoire douloureuse a noircit les quelques années qui devraient être les plus belles pour les Rwandaises et Rwandais. 
Un livre à lire, pour comprendre cette Afrique d'hier et d'aujourd'hui.
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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 05:08
L'Inde est l'un des grands pays d'Asie. Un pays qui a une très longue tradition de la démocratie. Un pays qui réjoint à grande enjambée les nations les plus industrialisées. C'est un pays immense, surpeuplée, le deuxième pays du monde, après la Chine. Un sous-continent. Un pays qui se modernise malgré la pauvreté toujours présente.L'Inde fête cette année ses 60 ans d'indépendance.
Etat fédéral d'Asie méridionale, l'Inde est une république de 3.268.000 km2, avec 1,5 milliard d'habitants (Indiens).
Sa capitale est New-Delhi. Ses principales villes sont  : Madras, Calcutta, Bombay, Jaipur, Bangalore, Cochin, Surat, Simla, Ludhiana, Kanpur, Luchnow, Ahmadabad, Salem, Madurai.
Les langues officielles sont le hindi et l'anglais.
L'agriculture est l'une des richesses du pays, (on y cultive le blé etle riz). Les ressources énergiques sont le pétrole, le charbon, le fer, la bauxite. C'est un pays producteur d'hydro-éléctricité, dominée par la metallurgie et le textile.
La surpopulation du pays est dûe à l'exode rural et à la forte natalité qui ont gonflé les villes. La pression démographique sur la terre est énorme et les inégalités régionales, sociales, tensions religieuses, (hindouistes et musulmans demeurent. Le pays garde jalousement  ses traditions millénaires. Aujourd'hui, le pays étonne par sa vitalité.
L'Inde était divisée en deux Etats : l'Union indienne, à majorité hindoue ; et l'actuel Pakistan, à majorité musulmane. Le père de l'indépendance de l'Inde est le Mahtma Gandhi. ("Mahtma", en langue sanskeit, veut dire, "Grande Âme").
Il a consacré sa vie à l'émancipation intellectuelle et politique de son pays, l'Inde. Mahtma Gandhi reste le symbole dela résistance pacifique. Sa philosophie fut la philosophie de non-violence. Beaucoup de leader du tiers-monde se sont inspirés de lui : Martin Luther King (USA), Nelson Mandela (Afrique du Sud).
J.Nehru devient le premier ministre, en 1947. En 1948, Ghandi est assassiné. 
Il faille attendre plusieurs années pour voir arriver au pouvoir la dynastie Gandhi. En 1966, Indira Gandhi arrive à la tête du pays. Après l'avoir perdu aux élections, en 1980, elle revient à nouveau au pouvoir. Quatre ans plus tard, elle sera assassinée. Son fils R. Gandhi lui succède en 1984, et en 1989, après l'echec du aprti du Congrès aux élections, R. Gandhi démissionne et une coalition de partis de l'opposition accède au pouvoir. Il revient à nouveau mais il sera assassiné. P.V.Narasimha Rao, élu à la tête du parti du Congrès, forme le nouveau gouvernement.
En 1996, Deve Gowda est nommé premier ministre, et formera une coalition de centre gauche. Depuis 1990, les organisations féministes sont arrivées à imposer la présence de 33% de femmes dans les élections locales.
En Inde, le titre de chef de l'Etat n'est que symbolique. C'est le premier ministre qui est le véritable meneur de jeu politique.
Cette année 2007, succèdant à Sonia Gandhi, c'est la juriste Paratibha Patil qui prête serment, devenant la président désignée par le parti du Congrès. Elle aura plus de pouvoir afin de relever les défis imposés sur le plan international pour garder sa place, et d'être la deuxième puissance juste après la Chine.  
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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 00:09
Avant les élections présidentielles françaises de 2007, très peu de gens la connaissaient. Sa jolie frimousse a un jour éclatée sur les écrans de télévision. Télégénique, elle était répérable. On remarquait au hasard d'une émission politique cette femme, assez belle et élégante, intelligente, qui prenait part aux débats politiques avec une étonnante aisance déconcertante. Puis, un soir, elle s'est fait remarqué lors d'un face à face avec un certain Nicolas Sarkozy. Les téléspectateurs se posaient des questions : mais qui est donc cette femme, socialiste, qui a un tel culot d'affronter les plus rôdés des politiciens de droite ? Jusque là, la politique semblait être une affaire d'hommes ! Oui, on l'a déjà vu aux côtés de président François Mitterrand lorsque la gauche avait pris le pouvoir. 
Bien sûr, elle avait aussi déjà un parcours politique assez riche, mais très peu le savaient. Elle fut un temps sécretaire d'état, puis ministre, dans le gouvernement socialiste. 

Mais, le grand public ne l'a réellement découvert qu'à la dernière campagne présidentielle lorsqu'elle a surgi dans la course, bousculant les traditions : pour la première fois dans l'histoire politique française, une femme, - et pas n'importe laquelle -, jeune, belle et ambitieuse, arrivait en tête des sondages, et à être candidate de la gauche (élue du parti socialiste), et même capable de se retrouver présidente de la république française. Ce qui serait historique, s'il en fut ! 
Désormais, on suivait attentivement la carrière de cette femme, qui se nomme Ségolène Royal. Et il serait difficile d'ignorer ce nom. Destin d'une femme dont l'histoire n'a pas finie de remettre au devant de la scène. Qui est-elle ?
Les lieux de naissance sont parfois symboliques. Ainsi au commencement était l'Afrique...

Marie-Ségolène Royal est née, en effet, à Dakar, au Sénégal, le 22 septembre 1953. Elle est la fille de Jacques Royal et de Helène Dehaye.
Du côté paternel, son grand-père Florian Royal, est un petit homme sec, à l'allure militaire, paysan adopté par un homme des armes, et qui lui aussi, finira général dans l'armée française.
Les racines des Royal sont purement françaises, Champagnardes, donc Vosgiennes, et Lorraines. 
Le général Florian Royal a connu la première guerre mondiale de 1914-18. Il a eu huit enfants, dont Jacques Royal. Tous ses quatre garçons seront des militaires. Comme lui. 
Son fils Jacques Royal s'est engagé à 19 ans, en 1939, alors qu'il allait intégrer l'Ecole polytechnique. Durant la guerre, il s'est fait prisonnier, pendant la débacle. A la fin de la guerre, il est expédié directement en Indochine, avant même de se marier. Puis en Algérie. A son retour en France, il épouse la fille d'un notable Nancéen, Hélène Dehaye, la mère de Ségolène Royal. 
Jacques et Hélène auront huit enfants : Gérard, Paul, Henry, Marie-Ségolène, Antoine, Marie-Nicole, Marie-Odette, et Sigisbert.
Jacques Royal fut un homme de devoir. Dans l'armée où il s'est réellement formé, il prit des galons. Le colonel Jacques Royal est un homme autoritaire, viril,fidèle à l'image des hommes de son époque, patriote, limite réactionnaire et misogyne.  Marié, Jacques Royal connut des affectations qui le conduiront d'abord en Afrique, au Sénégal, puis en Martinique. Le couple a eu le temps de mettre au monde Marie-Ségolène Royal, qu'elle quiitera très jeune. Cette dernière n'a que peu de souvenirs de cette enfance africaine. En revanche, elle se rappelle bien de leur séjour antillais, où elle a grandie, en Martinique. Plus tard, ce sera le retouren France. A Chamagne. Sa mère, Hélène Dehaye-Royal, mère au foyer, est une femme qui aime bien s'occuper de ses enfants, en l'absence de son mari, devenu dans le civil, commis-voyageur. Son mari Jacques donc,  est devenu représentant du commerce pour son beau-frère. A son retour, il se montre parfois autoritaire devant ses enfants, incrédules.
La séparation du couple ne va pas tarder. Mettant fin à une vie familiale agitée. Hélène et ses enfants se refugient à Nice, puis à Villiers-Sur-Mer, dans une propriété héritée de ses parents.
Après son lycée catholique d'Epinal, Marie-Ségolène poursuit des études de sciences économiques à Nancy, sanctionnées par une licence, puis en 1975, elle intègre l'Institut d'études politiques (Sciences Pô). Marie-Ségolène est une brillante étudiante. C'est dans ces années-là (les années soixante-dix), qu'elle cahnge de nom. Marie-Ségolène Royal devient Ségolène Royal, tout court.  Elle fait la connaissance d'un jeune homme, Guillaume, fils d'un gros producteur de champagne. Tous les deux amènagent ensemble. Ils logent dans une chambre de bonne et préparent le concours d'entrée à l'ENA (Ecole Nationale d'Administration). Elle est admise en 1978. Tandis que Guillaume échoue. Parmi ses condisciples de l'ENA, elle fréquente un certain François Hollande, fils d'un médecin Normand, diplômé de Sciences Pô et d'HEC. Ségolène Royal tombe sous le charme de ce garçon rondouillet, François, à l'humour décapant, avec son côté chef de bande. De plus, c'est garçon brillant, très intelligent, et politiquement engagé à gauche. Ils feront tous les deux parties du Parti Socialiste. François Hollande sortira de l'ENA au 11è rang, tandis qu'elle se classera 95è sur les 160 élèves enarques.

Au Parti socialiste, rue Solférino à Paris, Ségolène et François côtoient l'un des futurs grands hommes de l'histoire de France, un certain François Mitterrand. Mais aussi d'autres futurs hommes politiques d'envergure, militants socialistes tels que, Pierre Maurois, Michel Roccard, Louis Mermaz, Pierre Bérégovoy, Jean-Louis Bianco, Laurent Fabius, Edith Cresson, Jacques Attali, Elisabeth Guigou, Martine Aubry, Lionel Jospin, Bertrand Delanoë, Roland Dumas, et tant d'autres encore. Des hommes et des femmes de très grandes valeurs de cette gauche socialiste. Mais, c'est François Mitterrand qui séduit tout le monde. Il a la culture politique,l' intelligent en plus du charisme. En plus, c'est lui le meneur, le chef du parti. Ségolène Royal n'a d'yeux que pour cet homme. 
Au sein du parti socialiste, il règne et domine. C'est lui qui sera le candidat désigné pour battre le candidat de la droite, le président sortant Valéry Giscard d'Estaing. En 1980, alors que la campagne présidentielle se prépare, Jacques Attali, un proche de François Mitterrand la répère, avec son compagnon François Hollande. Il les embauche pour travailler à l'éléction de leur candidat Mitterrand.
Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu Président de la République. C'est fut un évenement historique. Puisque la gauche accèdait enfin au pouvoir en France. La fête de la victoire sera grandiose. A la place de la Bastille, les jeunes militants et la foule de Parisiens se sont donnés rendez-vous pour célébrer cet évènement.
Ségolène n'a que 27 ans lorsqu'enfin le président Mitterrand la remarque. Sortie de l'ENA, discrète et efficace, elle a toutes les qualités réquises. En plus d'être une jolie personne qui a de l'audace à en revendre. Elle devient très vite une collaboratrice estimée et appréciée, qui compte pour le président François Mitterrrand. Elle a été choisie avec les quatre autres par le conseiller spécial du président, jacques Attali, pour préparer les sommets internationaux et prooposer des idées : Jean-Louis Bianco, François Hollande, Ségolène Royal et Pierre Morel.

De la jeune femme qui a commencé sa carrière en rédigeant des fiches sur la question féminine pour le candidat Mitterrand, la voilà Ségolène Royal qui passe des échellons, chargée de missions, conseillère technique, elle va finalement s'installer à l'Elysée, aux côtés du président de la république François Mittterrand. 
C'est avec Pierre Bérégovoy, premier sécretaire général de l'Elysée, que Ségolène Royal va travailler, de pair dans un bureau avec son compagnon François Hollande et Maurice Benassag. Plus proche du président, elle le voit le plus souvent, en lui apportant ses notes. Elle a enfin tout le loisir de l'observer dans ses tâches présidentielles et d'apprendre. Lorsqu'on débute dans la politique, la première des épreuves est de se confronter aux électeurs, se faire connaître et se présenter devant eux. L'idée viendra du président Mitterrand, lui-même. Il va le pousser de se frotter à cet exercice des meetings et des élections. Le couple tente la chance. François Hollande choisit la Corrèze. Ségolène Royal va se présenter en Normandie. Elle échoue pour la première fois en 1986. Une expérience. Aux législatives de 1988, elle récidive avec raison, et cette fois-ci dans les Deux-Sèvres, la région Poitou-Charentes. Finalement, elle est élue députée. La reélection de François Mitterrand, pour un deuxième mandat de sept ans, va redonner confiance à toute la gauche. Le parcours de Ségolène se trace royalement, lentement mais sûrement. De 1981 à 1988, elle est Conseillère technique à l'Elysée ; de 1988 à 1995, elle est reélue sans interruption ; en 1992, elle entre dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy, comme ministre de l'Environnment (1992-1993), puis ministre déléguée en charge de l'Enseignement scolaire (1997-2000), puis ministre de la Famille et de l'Enfance en 2000 et 2002 ; en 2004, elle est élue présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes. Lentement mais sûrement, Ségolène Royal acquiert des expériences sur le plan politique.
Le plus remarquable de sa victoire sera en 2004, lorsqu'elle conquit cette région Poitou-Charente, fief du premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Elle avait fait une remarquable campagne, avec des visites sur le terrain, des meetings, gagnant la confiance des électeurs de tous bords politiques. 
Après la défaite socialiste de 2002, et surtout le départ incompréhensible de Lionel Jospin, qui annonça d'abandonner la politique, la gauche socialiste était déboussolée. On ne voyait vraiment pas qui pouvait reprendre le leadership du parti pour les conduire aux prochaines élections. Le parti chancelait, mais François Hollande a accepté d'assumer ce rôle difficile de tenir le parti et le sortir des nuages. Il aura le courage de tenir, de réunir tout le monde, avec sa methode de consensus, de compromissions et de fédératrices. Pendant ce temps sa compagne songeait déjà de sortir de son isolement ou de son effacement.
Déjà en 1994, elle avait manifesté ce désir, et songé à se présenter à l'investiture socialiste. On le lui avait déconseillé en lui faisant savoir qu'elle n'était pas encore prête. Femme de caractère, têtue, elle n'est pas quelqu'un qui baisse les bras. C'est aussi sa qualité de na pas avoir des états d'âme en politique. 
Elle n'a jamais accepté l'attitude de Lionel Jospin, celui-là même que l'on croyait un capitaine et qui n'a pas hésité d'abandonner son navire qui prenait eau, et sombrait lentement. Beaucoup de socialistes ne lui pardonneraient jamais cette dérobade. 
C'est François Rebsamen, le numéro deux du parti socialiste, qui découvre en elle des ambitions cachées. Il note la lente ascension de Ségolène Royal et décide de l'encourager dans cette ambition présidentielle, malgré son amitié sans faille avec son compagnon François Hollande. Ce dernier ne disant rien de ses ambitions personnelles. Il ne sera plus seul, Rebsamen. Il y a aussi Julien Gray.
 Au référendum sur la constitution européenne, la victoire du ' Non' avait semé le trouble au sein du parti. Ce ' Non' avait sapé le moral de certains socialistes qui avaient voté ' Oui'. 

Sur le plan sentimental, le couple Royal/Hollande est atypique. Les deux tourteeaux politiques ne se sont jamais mariés. Se contentant de s'aimer et de faire les quatre enfants de leur union. Un couple moderne, dirons certains. Rattrapés par la politique, visiblement les deux amoureux n'ont pas les mêmes ambitions. Ou du moins, n'ont pas les mêmes visions du trajectoire pour aller encore plus loin. Ségolène semble plus ambitieuse. La politique et l'amour font-ils bon ménage ? Le couple semble s'en accomoder. Seulement, à deux les choses peuvent se compliquer. Car l'ambition c'est aussi une perpétuelle lutte permanente dans un tel couple. Et ils n'y échapperont pas. Comme on le verrra plus tard. C'est justement l'ambition qui les éloignera petit à petit. La vision du couple n'est pas le même pour les deux. Ségolène Royal, féministe dans l'âme, n'a pas gardé une bonne image du couple formé par ses parents. Enfant, elle a vu vivre ses parents, et son père n'était pas toujours un mari tendre envers sa mère. D'ailleurs, il n'était toujours pas là. Bien qu'il aimât sa progéniture. La jeune fille grandira avec une image négative de l'homme dans le mariage. Un souvenir d'hostilité, de soumission, de confiance aveugle d'une femme envers son homme. Pour elle, le mariage n'est pas une chose positive. De nos jours, les couples se séparent trop vite. Or dans une relation de couple, il faut une entente et un respect mutuel. De part et d'autre, on doit savoir faire des concessions. Dans une relation de couple, il faut parfois faire preuve de tolérance et de compréhension. Aujourd'hui, les lois du mariage, avec ses avantages et ses inconvénients ne permettent plus une relation saine. Il faudrait donc revoir le sens même du mariage et lui donner une autre valeur.
C'est la différence qui fait une femme très ambitieuse. L'ambition démesurée tue parfois la confiance dans l'autre.
Carriériste et ambition risquent de briser le menage surtout si la femme les affiche clairement. La femme ne sacrifierera pas son indépendance pour un homme. Et vice versa. 
Ségolène Royal n'a pas honte de le dire, ni de le faire savoir. Elle veut que sa carrière politique aille plus loin. Pourquoi pas jusqu'à assumer un jour la magistrature suprême ? Elle veut devenir présidente de la république.

Bien que François Hollande soit le père de ses enfants, sa carrière politique passera avant toute chose.
Pourtant, Ségolène est une bonne mère de famille. Ses proches vantent sa qualité de maman. François et elle-même ont eu les quatre enfants que sont : Thomas, Julien, Clémence et Flora.
Jusque là,  c'est elle qui manifeste un attachement maternel. Ce qui ne veut pas dire que François Hollande ne s'occupe pas d'eux. Il a toujours aimé leurs quatre enfants. Les deux ont toujours voulu préserver leur vie de couple et leur famille. Et ce, même si, après la naissance de sa dernière fille, en 1993, ele avait surpris, en invitant les cameras d'une chaîne de télvision de venir la filmer à l'Hôpital, sans apparemment demander l'avis de son compagnon. D'ailleurs, on dit qu'elle n'en fait souvent qu'à sa tête. Rebelle dans l'âme. 
On se rappelle, déjà le 17 juin 1988, on l'a vu se faire photographier  en famille, c'est à dire son compagnon François Hollande et leurs trois enfants. "Elle, c'est elle, moi, c'est moi ! ". Ou inversement  "Lui, c'est lui, moi c'est moi". Disent en choeur le couple terrible, comme pour bien montrer l'indépendance qui règne au sein de leur union. Lui, François Hollande, est sécretaire du PS, député et maire de Tulle. Elle, c'est Ségolène Royal, députée et présidente de la région Poitou Charente. Ils ont une propriété privée à Paris, une autre à Melle (dans les Deux-Sèvres) et une troisième à Mougins, non loin de Grasse, sur la C'ote d'Azur.
C'est un couple qui vit aisément, avec des salaires à deux s'élèvant à 18.500 euros, par mois, en plus d'un patrimoine immobilier respectable. Dans l'hebdomadaire l'Express du début de cette année (N°2899 du 25 au 31 javier 2007), on a consacré en couverture "Comment ils sont deveu riches" :  Nicolas Sarkozy (qui est le plus riche des trois candidats évoqués ; le couple Royal/Holande; et Jean -Marie Le Pen.
Le couple Royal/Hollande n'est pas un couple comme les autres, l'avons-nous soulignés. Cette originalité semble être imposés par l'un ou l'autre. Et tant mieux si cela marche. Mais il faut parfois se méfier de l'image du couple chercher à montrer en public. Derrière cette façade, se cache toujours quelques zones d'ombre.
Les journalistes Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin lui ont consacré un ouvrage : ( "La femme fatale", aux Editions Albin Michel, Paris mai 2007, 230 pages). Dans lequel on a apris pas mal de choses. Que le couple battait de l'aile, et que les ambitions de l'une restaient toujours là, ténaces, affirment les deux journalistes. 
François Hollande résume bien leur couple: "Un couple, deux libertés." 
C'est un livre qui dévoile la nature même de ce couple politisé et incroyable. Ce qui réjoint les propos d'Arnaud Montebourg, lorque sur CANAL+, on lui a posé la question de savoir quel était le problème ou le défaut de la candidate socialiste, il a  juste répondu ceci :  "C'est son compagnon !".

Et lorsqu'elle s'est fait élire le 16 novembre 2006 par les militants socialistes, à 60,7%, Ségolène Royal ne fera pas que des heureux au sein des siennes. C'est le moins que l'on puisse dire. Jugez-en : un score sans appel, coiffant les "Eléphants" du parti, de très loin. 60,7% pou elle ; 20,5% pour Dominique Strauss-Khan ; et, 18,7% pour Laurent Fabius.
Sa candidature pour la présidentielle avait unanimement  été approuvée par les nouveaux adhérents du PS. Bien qu'élue, elle sera peu à peu isolée, menant une campagne presque en solitaire. Elle avait des sympathisants mais le staff du PS ne le soutenait que mollement. Pour les caciques, elle n'a pas l'etoffe politique pour accéder à la magistrature suprême. Certains propos entendus contre elle sont les plus durs qu'on eut lancer à l'encontre de quelqu'un du même camp politique. Ce n'était ni plus ni moins que de la misogynie et de la jalousie de bas étage. Epargnons-nous de réprendre ses injures et critiques. Une femme présidente de la république en France ? Cela risque de bouleverser les choses. Cette attitude irresponsable des "Eléphants" conduira à l'échec.
Pour sa campagne, elle avait des bonnes idées qui seront d'ailleurs reprises par ses adversaires de droite.
Seule, la campagne paraissait dure pour elle. Malgré l'idée généreuse de la création de son association "Désirs d'avenir" sur le net, et qui a tout de même ramener des nouveaux adhérents. On découvrait que cette femme avait ses idées et son programme à elle : le pacte présidentiel et les 100 propostions. Devant plus 10.000 militants et sympathisants, Ségolène Royal a tenu un discours de deux heures, à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Elle dévoilait son projet politique très personel. les dix mesures-clés sont : Augmentation du SMIC à 1500 euros ; Hausse de 5% des petites retraites à partir de 2007 ; Gratuité des soins pour les moins de 16 ans ; Surtaxation des logements inoccupés depuis plus de deux ans ; Sur le plan de l'Emploi Jeunes, des prêts gratuits de 10.000 euros pour tous les jeunes à leur majorité ; Pour les chômeurs, une sécurité sociale professionnelle leur garantissant 90% de leur dernier salaire ; Doublement de l'allocation de rentrée scolaire dès 2007 ; Sur le plan de la Sécurité, une création de polices de quartier ; Les délinquants seront encadrés, y compris le service militaire ; et enfin, la fiscalité avec un taux plancher de l'impôt sur les sociétés pour freiner les délocalisations.
Un discours qui a ravi les militants et les politiques de gauches, sauf que, les voix muettent se murmuraient  dans le silence. "C'est iréalisable", "Qui va payer ?", "On ne pourra jamais les appliquer". Voilà comment certains ont réagi. Bon projet mais coûteux.
En face, le candidat de la droite Nicolas Sarkozy, avait des moyens. Il avait les médias, les financiers. Mais si certains de ses propos ressemblaient à ceux de sa concurente. A quelques nuances près. Le candidat de l'UMP est allé même jusqu'à tenir le discours lepeniste, et cela a marché. Beaucoup de frustrations avaient conduit les Français aux extrêmes. Entendre un candidat républicain tenir le même discours a ramené les électeurs du Front national à voter pour lui. Bien que certains propos frisaient le racisme et la xénophobie. "Lui au moins il fera ce qu'il dit", entendait-on partout. La droite décomplexée. Le candidat de la rupture. La France va se mettre au travail. Avec Sarkozy, la France vivra mieux. C'est cela la stratégie de la droite incarnée par Sarkozy. Etre à l'écoute des Français et leur tenir leur discours. Avec un langage simple, clair. Avec des moyens en plus, il n'y a aucune raison qu'il ne gagne pas. Même si dans le dernier face à face télévisé, elle a fait mieux, certains n'ont retenu qu'elle s'est laissé aller dans la colère. Etonnament, Sarkozy souvent attaquant, ce jour-là, il est resté sur la défensive.
"Si la campagne de Ségolène Royal était bien soutenue, mieux coordonnée, c'est elle aujourd'hui qui serait à la place de Nicolas Sarkozy. Donc, présidente de la république. Mais voilà, elle n'a apas gagnée ! 

Le spectacle que montre aujourd'hui le parti socialiste est lamentable. On a vu les plus marqués par la défaite de la gauche se précipiter à droite dès l'appel de sirène du nouveau président Sarkozy, qui a compris leur désarroi et applique la méthode du débauchage politique à l'endroit de ses adversaires d'hier de la gauche. La gauche a perdu certes, mais ce n'est pas une raison de trahir son camps en avançant des arguments aussi plats.
On entend que certains prédisent qu'aprèsl'état de grâce dont bénéficie la droite, la déception viendra ramener les Français à la réalité. Attendons pour voir.
Ségolène Royal, elle, a déjà annoncé qu'elle se prépare pour les prochaines élections dans cinq ans. Cinq ans, dans lesquels il peut se passer beaucoup de choses. Elle croit encore à sa chance. Pour Ségolène Royal, il faut toujours croire à son destin. Ne pas se montrer fataliste.










 
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13 août 2007 1 13 /08 /août /2007 22:57
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