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4 août 2007 6 04 /08 /août /2007 13:55
Avant de prendre mes quelques dix jours de vacances du mois d'août, j'aimerai vous dire que, récemment j'ai reçu un post "Un blanc m'a dit...à propos de l'Afrique" et je vous le livre tel quel :

< Il arrive dans la vie qu'une conversation banale nous secoue pendant des heures. 
J'attendais tranquillement un ami au terminus d'autobus de Montréal quand un Monsieur d'un certain âge a pris place à mes côtés avant d'engager l'une des conversations les plus enrichissantes de ma vie.
Professeur d'études stratégiques dans un institut international, l'homme connaît le continent africain comme le fond de sa poche. Son analyse, son point de vue sur l'avenir de l'Afrique, donne froid dans le dos. Et, s'il vous plaît, ne sortez pas la rancune du ' colon nostalgique'. Lisez avec la tête et la raison ce qu'il dit. Je vous rapporte fidèlement ses constats : 
"Cela fait maintenant plus de vingt-cinq ans que j'enseigne la stratégie. Dans ma carrière, j'ai eu affaire à des dizaines d'officiers et haut fonctionnaires Africains. Je suis malheureusement obligé de vous dire ceci : du point de vue des études stratégiques, de l'analyse et de l'anticipation, je leur donne un gros zéros pointé. Nos stagiaires sont très instruits, ils ont des belles tenues militaires ou manient le français de manière remarquable, mais dans les cours, ils ne nous apportent rien. Tout simplement, parce qu'à ma connaissance, dans toute l'Afrique francophone, il n'y a pas un seul centre d'études stratégiques et internationales avec des vrais professionnels à leur tête. Je vais vous expliquer pourquoi je n'ai aucun espoir pour ce continent.
Au moment où je parle, le monde fait face à trois enjeux principaux : ' l'énergie' , ' la défense' et la ' mondialisation'.
Donnez-moi un seul cas où l'Afrique apporte quelque chose.  Rien ! Zéro !

Commençons par ' l'énergie', et précisement le pétrole. 
Tous les experts mondialement reconnus sont unanimes à reconnaître que d'ici 15 à 20 ans, cette ressource sera rare et excessivement chère.  En 2020, le prix du baril tournera autour de 120 dollars. C'est conscient de cette réalité que des pays comme les USA, la France, la Chine, le Royaume Uni, etc... ont mis sur pied des ' Talk Force' chargés d'étudier et de proposer des solutions qui permettront à ces nations de faire main basse sur les ressources mondiales, de s'assurer que quoi qu'il advienne, leur approvisionnement sera assuré.  Or, que constate-t-on en Afrique ? Les dirigeants de ce continent ne sont même pas conscients du danger qui les guette : se retrouver tout simplement privé de pétrole, ce qui signifie ni plus ni moins qu'un retour à la préhistoire! Dans un pays comme le Gabon qui verra ses puits de pétrole tarir dans un maximum de dix ans, aucune mesure de sauvegarde, aucune alternative n'est prise par les autorités. Bien au contraire, ils prient pour que l'on retouve d'autres gisements. Pour l'Afrique, le pétrole comporte aucun enjeu stratégique : il suffit juste de pomper et de vendre. Les sommes récoltées prennent deux directions : les poches des dirigeants et les coffres des marchands d'armes. C'est pathétique !

Ensuite, ' la défense stratégique'. 
L'état de déliquescence des armées africaines est si avancé que n'importe quel mouvement armé disposant de quelques pick-up et de kalachnikov est capable de les mettre en déroute. Je pense qu'il s'agit plus d'armées de repression intérieure que de guerre ou de défense intelligente. Pourquoi ?
Parce que, comparées aux armées des nations développées, de la Chine, de l'Inde ou de Pakistan, les forces africaines rappellent plus le Moyen-âge que le 21é siècle. Prenez par exemple le cas de la défense anti-aérienne. 
Il n'y a quasimment aucun pays qui possède un système de défense équipé de missiles anti-aériens modernes.
Ils ont encore recours aux canons anti-aériens. Les cartes dont disposent certains états-majors datent de la colonisation ! Et aucun pays n'a accès à des satellites capables de le renseigner sur les mouvements de personnes ou d'aéronefs suspects dans son espace aérien sans l'aide de forces étrangères.
Quelle est la conséquence de cette inertie ?  Aujourd'hui, des pays comme les Etats-Unis, la France ou le Royaume Uni peuvent détruire, en une journée, toutes les structures d'une armée africaine sans envoyer un seul soldat au sol. Rien qu'en se servant des satellites, des missiles de croisière et des bombardements stratégiques.
A mon avis, et je crois que je rêve, si les pays africains se mettaient ensemble, et que chacun accepte de donner seulement 10% de son budget militaire à un centre continental de recherche et d'aplication sur les systèmes de défense, le continent peut faire un pas de géant.  Il y a en Russie, en Ukraine, en Chine, en Inde, des centaines de scientifiques de haut-niveau qui accepteraient de travailler pour 3.000 dollars US par mois afin de vous livrer des armes sophistiquées fabriquées sur le continent et servant à votre défense. Ne croyez pas trop au droit international et aux principes de paix, ce sont toujours les faibles qui s'accrochent à ces chimères. Je pense qu'il est temps de transformer vos officiers (dont 90% sont des fils à papa pistonnés qui ne feront jamais la guerre, et je sais de quoi je parle) enscientifiques capables de faire de la recherche et du développement. 
Je crois que ce continent  restera enfoncé dans le sommeil jusqu'au jour où le ciel lui tombera sur la tête.

Enfin, ' la mondialisation' .
Malheureusement, comme dans tous les autres sujets qui ont fait leur temps, les stagiaires Africains que nous recevons sont d'excellents perroquets qui répètent mécaniquement les arguments qu'ils entendent  en Occident.
A savoir, il faut la rendre humaine, aider les pauvres à y faire face. Vous savez, dans mes fonctions, il y a des réalités que je ne peux dire, mais je vais vous les dire.
La mondialisation est juste la forme moderne de perpétuation de l'inégalité économique. Pour être clair, je vous dirai que ce concept à un but : garder les pays pauvres comme sources d'approvisionnement en biens et ressources qui permettraient aux pays riches de conserver leur niveau de vie. Autrement dit, le travail dur, pénible, à faible valeur ajoutée et impraticable en Occident sera fait dans le Tiers-monde.
Ainsi les appareils électroniques qui coûteraient 300 dollars US en 1980 reviennent toujours au même prix en 2006. Et puisque l'Afrique n'a toujours pas un plan cohérent de développement économique et d'indépendance, elle continuera à être un reservoir de consommation où seront déversés tous les produits fabriqués dans le monde. Pour moi, l'indépendance signifie d'abord un certain degré d'autonomie. Mais quand je vois que des pays comme le Sénégal, le Mali, le Niger, le Tchad ou la Centrafrique importent 45% de leur propre nourriture de l'étranger, vous comprendrez qu'un simple embargo militaire sur les livraisons de biens et services suffirait à les anéantir.

Pour terminer, je vais vous raconter une anecdote. Je parlais avec un colonel africain venu en stage chez nous il y a quelques mois. Nous regardions la télévision. A la télé les images de millions  de Libanais qui défilaient dans les rues pour réclamer le retrait des soldats Syriens de leur pays. je lui ai demandé ce qu'il en pensait. 
Il m'a répondu : ' Les Libanais veulent retrouver leur indépendance et la présence syrienne les étouffe.'
C'est la réponse typique de la naïveté emprunte d'angélisme. Je lui ai expliqué que ces manifestations ne sont ni spontanées ni l'expression d'un raz-le-bol. Elles sont savamment planifiées parce qu'elles ont un but. Israël piaffe d'impatience d'en découdre avec le Hezbollah et puisque Tel-Aviv ne peut faire la guerre en même temps aux Palestiniens, au Hezbollah et à la Syrie, son souhait est que Damas se retire. Une fois le Liban à découvert, Israël aura carte blanche pour l'envahir et y faire ce qu'elle veut. 
J'ai appelé cet officier avec qui j'ai parlé il y a deux jours pour lui rappeler notre conversation. Malheureusement, il était passé à autre chose. Son stage ne lui a servi à rien. J'espère vraiment qu'un jour, les Africains auront conscience de la force de l'Union, de l'analyse et de l'anticipation. 
L'histoire nous démontre que la coexistence entre les peuples a toujours été et sera toujours un rapport de force. 
Le jour où vous aurez votre arme nucléaire comme la Chine et l'Inde, vous pourrez vous consacrer tranquillement  à votre développement. Mais tant que vous aurez le genre de dirigeants que je rencontre souvent, vous ne comprendrez jamais que le respect s'arrache par l'intelligence et la force. 
Je ne suis pas optimiste. Car, si demain, l'Union Africaine ou la CEDEAO décide de créer un Institut Africain d'études stratégiques crédible et fiable, les personnes qui seront choisies se précipiteront en Occident pour apprendre notre monde et ses enjeux. Or, l'enjeu est autre, il s'agit de développer leur manière de voir le monde.
Alors les fonctionnaires qui seront là, à statut diplomatique, surpayés, inéfficaces et incapables de refléchir sans l'apport des experts occidentaux se contenteront de faire du copier-coller, ce sera un autre parmi les multiples gâchis du continent. Avant que vos ministères des affaires étrangères ne fasxsent des analyses sur la marche du monde, ils feront mieux d'en faire d'abord pour votre propore intérêt.
S'il vous plaît, veuillez transmettre ce message aux amis et connaissances Africains, et à tous ceux qui se soucient de l'Afrique.> 
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4 août 2007 6 04 /08 /août /2007 09:17
Lors de son dernier périple africain (du 25 au 28 juillet 2007), l'actuel président français, Nicolas Sarkozy, s'est rendu au Sénégal et au Gabon, après avoir été en Libye rencontrer son homologue Mouhammar Kaddafi.
Déjà, en tant que Ministre de l'intérieur, il s'était rendu à Dakar, et promit de revenir pour prononcer un grand discours à l'intention de la jeunesse africaine. C'est en tant que chef de l'Etat de la République Française  que Nicolas Sarkozy, nouvellement élu, qu'il est revenu en Afrique noire. 
Partenaires privilégiés, malgré le discours démagogique ambiant qui veut que les privilèges politiques entre la France et l'Afrique dans son ensemble, avec Sarkozy, ne seront plus les mêmes, on note que rien n'a changé et ne changera pas dans la manière de regarder et concevoir la politique africaine de la France. La preuve par ce déplacement du président français dans ces pays africains francophones, considérés comme "amis". 

A l'université Cheikh Anta Diop, de Dakar au Sénégal, le 26 juillet dernier, le président français Nicolas Sarkozy a fait un curieux discours digne d'un bon adepte du néo-colonialiste ! Voire, du plus pessimiste-paternaliste. Dans l'hebdomadaire Jeune Afrique, on apprend que ce discours a été écrit par Henri Guaino (voir J.A. n°2429 du 29 juillet au 4 août), d'ailleurs diversement apprécié tant par les Africains du Sénégal que par les Français. Morceaux choisis : Dixit Nicolas Sarkozy, " J'aime l'Afrique, je respecte et j'aime les Africains."  Et ça, c'est pour l'évidence. Encore qu'il faut des preuves pour cet amour. "Je veux, ce soir, m'adresser à tous les Africains qui sont si différents différents les uns les autres, qui n'ont pas la même langue, qui n'ont pas la même religion, qui n'ont pas les mêmes coutumes, qui n'ont pas la même histoire et qui se reconnaissent les uns les autres comme des Africains. Là réside le premier mystère de l'Afrique." Oui, une Afrique qui restera mystérieuse pour un novice Européen, mais qui à bien bien des égards, ressemble à cette Europe, à cette Union Européenne, et ces Européens qui sont si différents les uns les autres, ces Européens, qui n'ont pas la même culture, qui n'ont pas la même histoire et qui pourtant se reconnaissent les uns les autres comme des Européens. Là ne résident pas du tout le mystère de cette création de l'Union Européenne car l'union fait la force, parfois cette Europe mystérieuse et toujours conquérante pour diriger et donner l'exemple dans le monde.  Les différences n'ont jamais empêchées la création d'un pays, d'une nation ou d'une organisation d'unité entre pays d'un continent. En Suisse, par exemple, les différences n'ont pas empêchées la coexistence entre Hélvètes. 
Le discours de Sarkozy en Afrique va encore plus loin : "Le drame de l'Afrique, c'est que l'Homme Africain n'est pas entré dans l'histoire." (!) Oui, on n'a pas permis l'entrée dans l'histoire conçue par l'Occident d'entrer dans 
' leur'  Histoire. " Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance" ( ! ). Nous entrons là en plein délire paternaliste. Teinté de quelques préjugés et dénigrements. 

"A ceux qui, en Afrique regardent avec méfiance ce grand projet de l'Union Méditéranéenne que la France a proposé à tous les pays riverains de la Méditéranée, je veux dire que, dans l'esprit de la France, il ne s'agit nullement de mettre à l'écart l'Afrique, qui s'étend au Sud du Sahara mais, qu'au contraire, il s'agit de faire de cette Union le pivot de l'Eurafrique, la première étape du plus grand rêve de paix et de prostpérité qu'Européens et Africains sont capables de concevoir ensemble."
Les Africains ont appris avec le temps, de lire et d'entendre à travers les mots de l'Occident. Derrière les mots,  se cachent souvent le fond profond de la pensée. Car, le mot en Afrique a parfois un sens pour celui qui veut bien écouter. Une phrase aussi censée qu'elle soit peut cacher les sous-entendus. 
Le discours du président français en terre africaine a été ressentie comme une leçon de morale, une insulte d'un ancien colon face à ses "indigènes". Un discours à la tradition de cette Françafrique chère au réseau Foccart. Un discours françafricaine certes, et  qu'il entre dans le discours ambiant de la rupture qui ne veut pas rompre !

Aller en Afrique pour dire ceci : " L'Afrique a sa part de responsabilité dans son propre malheur." ! C'est faire preuve de cynisme. Et aussi d'un certain pessimisme qui gagne les Africains eux-mêmes, qui ne croient plus à cette Afrique, en l'état, qui ne se développera jamais... Croire à l'Afrique c'est de se dire ce que l'on peut apporter comme solution à ses difficultes de tous ordres. Et non pas démissionner comme le font de plus en plus certains découragés de cette inertie du système politique actuel en vigueur en Afrique. Seront-ils encore nombreux ces Africains courageux qui vont continuer de croire à l'Afrique sans la trahir ?
C'est faire preuve de cynisme de dire : " Nul ne peut demander aux fils ou petits-fils de se répentir des fautes de leurs pères". Car il ne s'agit pas de se "répentir" mais de faire montre du courage de regarder la vérité en face.
Bon, soit. Ainsi donc, on demanderait aux fils de se repentir de se repentir, aux Africains d'être cléments et d'oubleir le passé au nom de la générosité et de la fraternité ? C'est accentuer l'hypocrisie qui un jour va aboutir à l'explosion et à des rancoeurs insuppoortables. Se dire la vérité c'est règler le problème une bonne fois pour toute et fructufier l'amour véritable entre les êtres humains. Non, ceux qui disent à l'Afrique d'oubleir le passé et à l'Europe coloniale de se repentir sont aussi dangereux que ceux qui prônent le discours "s'armer pour assurer la paix". Les vendeurs d'armes ne seront jamais des philanthropes. Ils sont à la base des désordres mondiaux. 
A la dernière guerre mondiale, on entendait partout : "L'Allemagne doit payer !" Et elle continue de payer ses erreurs sans que la communauté internationale s'en indigne. Les Allemands qui ont déjà longtemps choisis le camps de la paix sont regulièrement rappelés de leur passé (par films propagandes, histoires par livres interposés). C'est choquant ou pas ? Vont-ils toujours continuer de payer les "fautes" de leurs pères pour leurs actes génocidairesdu passé à l'égard des juifs ? Si c'est par devoir de mémoire, alors soyons justes avec les Africains. En Afrique d'ailleurs, on ne demande pas aux Blancs colonisateurs de payer, mais tout simplement qu'il y a eu une histoire douloureuse et de reconnaître celle-ci. On ne doit pas osculter le passé comme l'autruche qui plonge sa tête dans le sable pour ne pas voir arriver le danger. On affronte son passé pour reconstruire un avenir meilleur. Entre la France restera toujours l'Amour réciproque. L'amour de la culture qui unit. L'amour de la langue qui rapproche. L'amour de l'histoire commune, même si douloureuse. Pour la France, il faut une autre politique pour l'Afrique, un autre discours qui empêche la marche de l'histoire entre les deux peuples. Il faudrait repenser autrement les relations entre cette Afrique francophone et la France, imaginer différemment ces relations, pour créer autre chose afin que cette relation soit saine, apaisée et constructive, pour nos intérêts communs.
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2 août 2007 4 02 /08 /août /2007 16:44
Si vous n'avez pas encore lu l'hebdomadaire "Jeune Afrique" de cette semaine du 29 juillet au 4 août, précipitez-vous pour vous en procurer. Il contient une enquête sur "Etre femme en Algérie". Un petit bijou.
Généralement, "Jeune Afrique" fait plutôt des publi-reportages sur des pays-ciblés. En tête de ces pays, le Maroc (dans tous les numéros ! avec une certaine complaisance, alors même que ce pays ne fait plus partie de l'UA...), suivi de loin par la Tunisie, la Mauritanie, et maintenant c'est la Libye (actualité oblige). 
Cette fois, on se réjouit de lire des articles sur l'Algérie. Jadis, lorsque cet hebdo du franco-tunisien Béchir Ben Yahmed, parlait de l'Algérie, ce n'était pas toujours pour annoncer des informations heureuses, (et c'est le moins que l'on puisse dire). Dans son dernier numéro 2429, "Jeune Afrique" consacre une enquête très intéressante sur la femme actuelle en Algérie. Avec une très belle photo d'une jeune et jolie Algérienne sur la couverture. Signe de temps. Une façon de montrer ce grand pays d'Afrique du Nord, riche en pétrole, qui compte pour le continent.
On nous apprend aussi, que l'Algérie progresse et se modernise de plus en plus. Les femmes algériennes sont de plus en plus nombreuses à travailler, s'émancipent et font tomber les tabous. Mais c'est une revolution sociale qui ne se fait pas sans heurts...

Dans ce pays, les femmes représentent 53% des 33,5 millions de la population algérienne. Des progrès sont en train de se réaliser, notamment en ce qui concerne la condition de la femme. Depuis les reformes du code de la famille, la femme algérienne a acquis un peu plus d'avancée sur le plan du droit. Ces progrès sont pour l'essentiel, la levée de l'obligation d'obéissance au mari ; la suppression de l'interdiction d'épouser un non-musulman ; l'obligation de se marier civilement avant de se marier religieusement ; le choix - mais non la suppression - de son tuteur par la femme qui se marie ; le changement  de rôle du tuteur, qui ne conclut plus le mariage, mais devient une sorte de troisième témoin de la mariée ; l'obligation, en cas de divorce, de passer devant un juge, qui met, de fait, un terme à la répudiation. Trois motifs de divorce supplémentaires ont par ailleurs été introduits en faveur de la femme: la violation des clauses du contrat de mariage, la mésentente et la violence ; le partage de l'autorité parentale, désormais conjointe, même si le père reste le tuteur légal de l'enfant ; la restriction de la polygamie. Si elle reste autorisée, elle est désormais soumise à l'approbation d'un juge. 

Parmi les transfomations de la société, on note que le taux de natalité du pays s'élève à 2,5% enfants par femme. Et ce dynamisme démographique se traduit aussi par une proportion importante des jeunes dans la population: 30% des Algériens ont moins de 15 ans. Nombreuses  femmes mariées utilisent de plus en plus des contraceptifs modernes et 51% d'entre elles y ont recours. Sur le marché du travail, les femmes sont notamment présentes dans la fonction publique, et elles représentent environ 26,8% des fonctionnaires algériens. Les Algériennes sont de plus en plus instruites: leur taux d'alphabétisation étant en forte hausse. En 2002, l'âge moyen du premier mariage des jeunes femmes était de 29 ans. Dans le Maghreb, la femme algérienne est reputée pour sa pugnacité. 
L'enquête de l'hebdomadaire montre aussi, que les femmes se sont imposées sur la scène politique. Même si elles sont encore minoritaires, mais c'est déjà une avancée en soi dans un pays encore marqué par le poids de la religion. En conclusion, disons qu'il faut saluer le progrès en Algérie. Même si sur ce plan d'évolution ou d'émancipation, il faut relativiser. Car, la liberté ne doit pas signifier faire n'importe quoi. On connaît les dégâts qu'elle provoque dans les deux pays voisins sur le plan du tourisme sexuel. Etre moderne ne doit pas signifier non plus être amoral, se couper de ses origines. Vivre à l'occidentale est aussi participer à l'évolution du monde. 

http://www.youtube.com/watch?v=mHGkAwl7UQY
http://www.youtube.com/watch?v=Xvbuj_a4cZY

http://www.youtube.com/watch?v=k_uRNe4CbZs
http://www.youtube.com/watch?v=VoNj94xyROQ
http://www.youtube.com/watch?v=7fNUgul1k50

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 07:06
L'une des plus grandes démocraties en Europe, la Suisse, célèbre sa 716ème fête nationale, en ce jour du 1er août 2007. Un peu d'histoire helvétique.
La date du 1er août, est symbolique. Elle témoigne de l'unification des cantons qui formèrent ce qu'est devenue aujourd'hui la Suisse. En fait, la Confédération signifiait au départ l'aliance de 1291 entre les communautés paysannes des vallées des Alpes centrale qui réunissaient l'Uri, le Schwyz et l'Unterwald, d'où est née de la résistance à la domination colonialiste des Habsbourg et de l'organisation de défense des routes des cols. Le Gothard, pivot de la Confédération, est à l'origine du commerce helvétique succédant à l'économie purement forestière des trois cantons fondateurs. Ce grand axe routier, aboutissant à la plaque tournante lacustre du lac des Quatre-Cantons, permettra l'entrée de Lucerne, clef de l'Ouest, comme quatrième canton de la Confédération.
Cette alliance des Cantons paysans sera égalitaire et démocratique. Mais du pacte d'août 1291 va naître la guériella contre les baillis des Habsbourg et, de ces escarmourches montagnards, une légende édifiantes. Nous le verrons plus loin avec une personnalité légendaire comme Guillaume Tell.
En 1315, près du village de Morgaten, six cents vaillants soldats, armés d'arbalètes, de fléaux et de fourches, mirent en déroute onze mille chevaliers de l'empereur d'autriche. De cette date jusqu'à Napoléon, aucune troupe étrangère ne pénétrera dans les vallées de la Suisse primitive : cinq siècles.

Depuis, l'histoire de la Suisse est celle de la consolidation de la Confédération et de l'adjonction de Cantons nouveaux aux Cantons primitifs. Cette pelote de terres et d'hommes libres a été patiemment arrondie en 687 ans, du Pacte de 1291 à l'autonomie du Jura, devenu 23è canton en 1978.
Ces paysans liberés par eux-mêmes et les bourgeois des cités libres auraient mérités de vivre en paix à l'intérieur de leur territoire mis à l'abri des invasions. Pourtant la misère et les querelles religieuses engendrées par le monde féodal et chrétien ne permirent pas à la Confédération de demeurer démocratique et égalitaire. Les aristocraties locales, enrichies par le commerce des cols, voulurent gagner plus encore grâce à l'exploitation des classes les plus démunies. La misère, et parfois la famine, imposa le trafic des mercenaires.
La methode était simple : elle consistait à louer les pauvres aux gouvernements étrangers, au roi de France, à l'empereur d'Allemagne et au pape. Des confédérés engagés par Louis XI contre le Téméraire à Morat, à ceux de Novare, de Marignan et des Tuilleries, innombrables furent "les Suisses" morts en soldats, c'est-à-dire en "recevant leur solde, d'où leur nom", ou en "chômeurs armés". La longue histoire de ces enfants perdus eut un double et curieux dénouement au cours de la Révolution française. 
Nul n'ignore le sacrifice des Suisses de Louis XVI le 10 août 1792. Il a nourri l'imagerie guerrière. On connaît moins l'aventure des Suisses mutinés à Nancy le 31 août 1790 dans le régiment genevois commandé par Lullin de Chateauvieux. Condamnés aux galères, quarante soldats enchaînés passant par Paris furent délivrés par la foule et absous par la Constituante. Leurs bonnets de bagne coiffèrent les Parisiens et devirent les bonnets phrygiens.
Marignan, où François 1er défit les Suisses au service du duc de Milan, ne mit pas fin à la puissance helvétique ni à l'emploi systématique des mercenaires. Ils mourront encore en 1527 au service de Clément VII en défendant les trésors de la papauté contre les bandes du connétable de Bourbon.

La décadence politiqe de la Confédération, protégée militairement par la simple réputation de ses rédoutables soldats, sera due aux querelles intérieures nées de la Réforme puis de la politique helvétique lors de la Révolution française et face aux ambitions napoléoniennes.
La Réforme suisse a été la plus spectaculaire et la plus durable. Cependant, au contraire de l'Allemagne, elle n'a pas été due à une nécessaire et urgente réforme des moeurs écclésiastiques. Moins dirigée contre le pouvoir central de la papauté et moins anti-monacale, elle fut l'oeuvre d'humanistes et d'un petit peuple citadin confronté au texte de la Bible imprimée. Zwingli, soldat-prêtre lié à Erasme, est sa figure de proue. Avec lui, la foi chrétienne retrouve la vertu de la Parole.
Soutenu par Oecolampade de Bâle, autre humaniste, son radicalisme l'opposera à Luther, mais ouvrira grande la porte de la Réforme calviniste. La prédication de l'Evangile retrouvé gagnait toutes les cités où circulait la Bible. Le coup d'arrêt vint des campagnes, des populations paysannes qu'aucun humanisme ne pouvait toucher.
Pour les rureaux des cantons primitifs, pour Schwyz surtout enrichi par les guerres, Zwingli était doublement satanique: par ses attaques contre les croyances admises et, surtout sans doute, par la dénonciation du service mercenaire faite par cet ancien soldat.
Pour ces hommes frustres, la redoutable question du salut se posait: si Rome s'était trompée, qu'allaient devenir les âmes confiées à Dieu par l'Eglise catholique ? Allait-on condamner l'au-delà et vouer les ancêtres à l'Enfer ? 
Ainsi la recherched'un foi refléchie se heuretait aux intérêts matériels et à la scolastique. Seule la force pouvait trancher la querelle. Les citations n'avaient guère de chance face aux professionnelles de l'arbalète et de l'arquebuse. Les protestants furent vaincus et Zwingli tué en 1531. Un partage se fit entre le culte et la messe. Les zones d'influence resteront pratiquement inchangées: Bâle, Berne, Schaffhouse et Zürich aux hérétiques; Fribourg, Lucerne, Schwyz, Unterwarld, Uri et Zoug aux papistes. La Suisse alémanique, unitaire par la langue, était coupée en deux par la théologie.
Dans Genève, et dans le canton de Vaud habilement mais brutalement amené par Berne dans le giron protestant, Calvin va repenser la Réforme. Autre humaniste formé par la traduction du <De Clementia> de Sénèque, il aurait pu méditer sur cet aphorisme de son maître: "Pendant que nous sommes parmi les hommes, pratiquons l'humanit." Intellectuel sans tendresse, prédicateur parfait, théologien habile et théoricien rigoureux, il ouvrira aux huguenots la voie royale de la démocratie protestante, mais sera le bras séculier d'un contre-terrorisme peu chrétien, et surtout peu humaniste, et le fondateur spirituel du capitalisme bancaire genevois.

Dans la Confédération où s'affrontent mais cohabitent langues et religions, l'histoire passe, uniforme, sans laisser derrière elle s'installer de grands hommes exemplaires. Guillaume Tell est légendaire et chacun le sait. Nicolas de Flue (1412-1487), citoyen pratiquant les vertus civiles et domestiques, puis sage retiré du monde, enfin médiateur empêchant par sa seule influence la guerre entre Soleure et Fribourg, est avant tout un saint personnage. Les réformateurs sont grandis par la foi, non par la politique. Le peuple seul a droit de cité.
En Suisse, les personnalités ne manquent pas. Mais elles s'épanouissent souvent dans une anonyme place technique ou s'expatrient. Des exemples, il y en a. Ainsi le mercenaire calviniste François Lefort, intégre parmi les honnêtes, contribuera à la fortune de Pierre le Grand, gèrera les finances du tsar, deviendra amiral de sa flotte, vice-roi de Novgorod, et mourra sans un sou de côté. Ainsi Necker, auprès de Louis XVI, conseillera les aristocrates pour le placement de leurs capitaux à Genève ou à Londres, alors même que les Suisses lucernois s'apprêtaient à mourrir sur les marches des Tuilleries.
Des conflits à la fois idéologiques et économiques opposeront les cantons catholiques et protestants, et ces derniers à la maison de Savoie. Peu à peu, face aux seigneuries querelleuses, une classe nouvelle assume le destin des villes. Maîtresse du commerce et de l'artisanat devenant industrie, la bourgoisie est prête à la relève. Elle redécouvre avc prudence les principes égalitaires et démocratiques chers aux fondateurs des cantons forestiers. Confisqués par les familles patriciennes, ils ressurgissent avec Rousseau puis s'infiltrent avec les armées du Directoire et de Bonaparte. Structurée en un ensemble de vingt-deux cantons-Etats par le Pacte fédéral de 1815, la Suisse connaîtra un cycle de tentations libérales étoufées par le conservatisme toujours rennaissant.

Avant de triompher avec la Constitution de 1848, la démocratie va être mise à rude épreuve lors de la guerre dite de Sonderbund. L'Etat suisse échappera de justesse à une sécession mortelle. Ce conflit sera le dernier affrontement entre cantons catholiques conservateurs (Schwyz, Uri, Unterwald, Zoug, Lucerne, Fribourg et le Valais), fondateurs du pouvoir fédéral où les radicaux anticléricaux ont la majorité. Le général Dufour, chef pacifique des services de la topographie, fut plus un médiateur qu'un guerrier. En deux mois il réduisit l'insurrection presque sans effusion de sang. Les jésuites paieront cette aventure politico-religieuse par leur expulsion de Suisse. La Confédération recimentée y gagnera une constitution fédérative. 
La neutralité suisse s'apparente à l'Esprit de Genève, qui est la médiation et l'humanisme. Les Suisses ont sillonné l'Europe, durant des siècles, les armes à la main. Beaucoup de ses soldats sont morts au combat étranger; d'autres, surtout les officiers, se sont enrichis par le butin; certains, comme Zwingli, sont retournés chez eux profondément choqués par les horreurs de la guerre.  La notion d'arbitrage hantait depuis longtemps nombre d'esprits en Suisse. Précurseur de l'abolitionisme en matière de peine de mort, le comte Jean-Jacques de Sellon fonde en 1830, à Genève, une Société de la Paix. Elle est l'ancêtre de la Société des Nations, et de l'Organisation des Nations Unies. La Suisse a toujours compté nombre de philanthropes. Parmi eux, Henri Dunant est exemplaire. C'est lui le fondateur de la Croix-Rouge. 
La Suisse neutre, c'est aussi cette neutralité, alliée du libre-échange, de la circulation des monnaies et du secret bancaire, qui a fait de la Suisse un coffre-fort inexpugnable. Mais les banques, sociétés d'affaires, n'ont pas à pratiquer le secours mutuel. Comme partout dans le monde, les banques sont aveugles en matière morale.
Les reproches adressées au monde bancaire suisse sont-ils d'autant plus violents que la société helvétique peut être justement fière de l'honnêteté foncière de ses citoyens ?

Avant de clore cette partie historique de la Suisse, revenons en arrière pour dire que le pays ne manque pas non plus de personnalités légendaires qui ont forgé le mental helvétique. Guillaume Tell est un grand personnage de cette légende. Le personnage de cet homme est le symbole du paysan traqué par le bailli autrichien.
En état de légitime défense, il abat Gessler d'une flèche afin de conserver sa dignité et sa famille, sa terre et sa liberté. Gessler était un administrateur,(le bailli) des cantons d'Uri et de Schwyz. Un jour d'automne 1307 il fit dresser sur la place d'Altdorf une perche coiffée de son chapeau aux couleurs de l'Autriche. Chaque passant devait plier le genou en hommage à l'empereur et à son représentant Gessler.  Guillaume Tell, citoyen de Bürglen et excellent tireur à l'arbalète, vint un jour à Altdorf avec son fils et refuse de s'incliner devant le chapeau !  Gessler, furieux, connaissant son talent, obligea Guillaume Tell à viser une pomme placée sur la tête de son fils Walter. Guillaume Tell contraint d'obéir, choisit deux flèches, plaça l'une dans son carquois, l'autre à son arbalète et se prépara à tirer après une courte prière. La flèche partit et atteignit la pomme en plein coeur. Gessler admira ce coup de maître mais voulu savoir pourquoi Tell avait placé une seconde flèche dans son carquois. Il répondit : " C'est une coutume des  tireurs d'ici. Cette autre flèche vous était estinée si j'avais touché mon fils et je n'aurais sûrement pas manqué mon but."
Pâle de rage, Gessler fit saisir Guillaume Tell et l'enchaîna sur son bateau afin de l'enfermer dans son chateau de Küssnacht. Une violente tempête s'élèva alors sur le lac. Les Autrichiens ne sachant où ni comment diriger leur bateau relâchèrent les liens de Guillaume Tell et lui ordonnèrent de les conduire en lieu sûr. C'est qu'il fit. Mais tout à coup, d'un bond prodigieux, il sauta de la barque sur un rocher plate (la Tellsplate) et s'enfuit dans les bois jusqu'aux environs de Küssnacht. Il attendit Gessler dans un chemin creux et le tua.
Tous les Suisses se reconnaissent dans le courage de ce Guillaume Tell qui entra dans la légende.

Malgré leurs diversités culturelles, surtout régionales et linguistiques, les Suisses cultivent un nationalisme et un patriotisme qui peuvent surprendre. "Y en a point comme nous !", disent-ils. Ils votent sur tout. Ils disent "oui" lorsqu'il faut dire "non", et inversement. Têtus mais parfois maléables, l'esprit suisse l'emporte souvent lors des décisions collectives. Pays multiculturels, aujourd'hui, un Suisse sur deux a des racines (ou d'origines) étrangères. Cette situation binationaliste n'enlève en rien un attachement à l'helvétie. Le drapeau rouge à la croix balnche prend tout son sens en ce jour du 1er août qui sera célèbrée dans tous les cantons, partout dans le pays.


Voici la Suisse en bref, et quelques dates et événements importants du pays :

La Suisse est un pays de 41.293 km2, avec une population de près de 8 millions d'habitants. Sa capitale est Berne. Ses villes principales sont : Zürich, Genève, Bâle, Lucerne, Lugano, Saint-Gall, Lausanne, Fribourg, Neuchâtel, Davos, Saint-Moritz. Les quatre langues officielles sont : l'allemand, le français, l'italien et le romanche. 
La Suisse est un Etat fédéral de 23 cantons. Chaque canton a une souveraineté interne et une constitution. Sa Constitution fédérale date de 1874. Le siège du gouvernement se trouve à Berne. L'Assemblée fédérale (ou le parlement), formée du conseil national (élu pour 4 ans), du conseil des Etats (élu par les cantons), est l'autorité suprême et élit l'exécutif, le conseil fédéral.
Le président de la Confédération (Chef de l'Etat) est élu pour un mandat d'une année. Un comité de Sept Sages (Conseillers fédéraux) dirigent, gouvernent, et se relayent à la présidence, par un système de rotation annuelle, après votation.
La Suisse dans l'histoire :
58 avant J.C. Battus à Bibracles, les Helvètes se réinstallent dans les Alpes.
47 après J.C. Ouverture de la route du Grand Saint-Bernard.
260.  Invasions alamanes.
443.  Invasions burgondes.
1191. Fondation de Berne.
1225. Ouverture de la route du Saint-Gothard.
1240. Schwyz obient l'immédiateté impériale.
1291. Pacte d'alliance entre les cantons d'Uri, de Schwyz et de Nidwald.
1315. Victoire des Confédérés à Morgaten : renouvellement de l'alliance.
1387. Réunion du premier Landsgemeinde de Glaris.
1460. Fondation de l'Université de Bâle.
1515. Défaite des Suisses à Marignan : début de la politique de la neutralité.
1523. Les 67 thèses de Zwingli : début de la Réforme à Zürich.
1536. Calvin introduit la Réforme à Genève. 
1545-63. Contre-Réforme.
1685. Révocation de l'Edit de Nantes; les Huguenots affluent en Suisse.
1755. Fondation de la première banque à Zürich.
1798-1803. Etat unitaire de la République Helvétique.
1802.  Premier grand hôtel : les <Trois-Rois> de Bâle.
1815. Congrès de Vienne : reconnaissance de la neutralité suisse.
1823. Premier bateau à vapeur sur le Léman.
1842. Première traversée Chamonix-Zermatt à pied par les glaciers.
1847. Guerre du Sonderbund. Première voie ferrée Zürich-Baden.
1848. Constitution fédéfrale. Berne ville fédérale.
1852. Premier hôtel de montagne : le <Monte-Rosa> à Zermatt.
1854. Fondation de l'Ecole Polytechnique fédérale à Zürich.
1855. Première du mont Rose, sommet de la Suisse.
1863. Fondation de la Croix-Rouge, du Club Alpin Suisse et construction du premier refuge de haute montagne.
1865. Conquête et catastrophe du Cervin.
1877. Première crémaillère au Rigi.
1894. Raid à ski de Davos Arosa (Conan Doyle).
1902. Etatisation des chemins de fer : CFF (Chemin de Fer Fédéral)
1904. Fondation de la Fédération Suisse de Ski.
1905. Premier concours de ski à Glaris.
1906. Percement du Simplon, plus long tunnel.
1907. Construction du premier téléphérique à Grindelwald.
1912. Inauguration du chemin de fer du Jungfraujoch.
1913. Premier survol des Alpes de Berne à Sion et Milan.
1920. La Suisse entre dans la Société des Nations.
1928. Deuxième Jeux Olympiques à Saint-Moritz.
1931. Première de la face nord du Cervin.
1938. Concert de Toscanini à Lucerne : prélude au Festival. Première de la face nord de l'Eiger.
1940. Le général Guisan fait prêter serment à ses officiers de défendre la Suisse.
1948. Cinquièmes Jeux Olympiques à Saint-Moritz. 
1960. Les CFF entièrement électrifiés.
1971. Les femmes obtiennent le droit de vote sur le plan fédéral.
1978. Création du canton du Jura par votation fédérale.
1980. Ouverture du tunnel routier du Saint-Gothard.
1999. La Suisse prône l'ouverture et premier pays apprécié à l'étranger.
2006. 46.711 étrangers deviennent Suisses. Malgré le discours xénophobe d'extrêmistes.
2007. 21% d'étrangers vivent en Suisse qui ne fait toujours pas partie de l'Union Européenne.
2007. Micheline Calmy-Rey (PS) président de la Confédération helvétique.
C'est elle qui inaugure la 716ème fête nationale du 1er Août sur la plaine du Grütli.
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29 juillet 2007 7 29 /07 /juillet /2007 14:29
Le Serment d'Hippocrate : <Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité dans l'exercice de la Médecine. je donnerai mes soins gratuits à l'indigent et n'exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail. Admis dans l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s'y passe, ma langue taira les secrets qui me sont confiés, et mon état ne servira pas à corrompre les moeurs ni à favoriser le crime.  Respectueux et reconnaisant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants  l'instruction que j'ai reçue de leurs pères. Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ! Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes confrères si j'y manque.> Alors, si le serment d'Hippocrate qûe prêtent habituellement les étudiants en médecine lors de la soutenance de leur thèse régit les règles de la confraternité entre médecins, l'égalité des hommes devant la maladie, prône la défense de la vie et le respect du secret médical, au regard de ce qu'a connu l'humanité, on peut le dire sans rougir, qu'avec le progrès de la science et surtout de la médecine, dont on sait l'importance pourtant, ce serment est souvent foulé aux pieds par certains chercheurs ou médecins pour des raisons qui dépassent notre compréhension. On a donc le droit de nous intérroger.

Le professeur Bruno Halioua, qui a accompli depuis plusieurs années un travail remarquable et de pionnier dans la révélation du rôle des médecins durant la seconde guerre mondiale de 1939-1945, vient de publier un ouvrage qui fera date. Son livre que je viens de finir la lecture et qui s'intitule "Le procès des médecins de Nuremberg" donne froid dans le dos, au vu de certains discours actuels qui ne sont pas loin de ce que la même Europe a connu il n' y a pas si longtemps. Ce procès des médecins pose en effet des problèmes d'une exceptionnelle gravité. Adolf Hitler et ses sbires sont responsables de ce crime contre l'humanité.  Le professeur Halioua nous montre dans son livre que ce projet d'extérmination d'un peuple ou d'une race, n'est pas toujours l'oeuvre des fous comme on peut le penser.
Nous savons aujourd'hui, lit-on dans la préface du livre, que Josef Mengele n'était pas le pseudo-savant criminel, pervers, fou et solitaire qui rassurait, paradoxalement, comme image de repoussoir absolu dans les marges de l'humanité, et dont  l'étude aurait eu un caractère quasi tératologique. De même que les chefs des Kommandos SS de tueurs de juifs dans les confins de l'Ukraine, de Biélorussie ou des Pays baltes étaient volontiers docteurs en droits ou en philosophie, de même que les chefs des camps nazis étaient pour la plupart de bons pères de famille, Josef Mengele effectuait une superbe carrière professionnelle, assistant préféré d'un grand patron, von Verschuer (qui continuera assez tranquillement sa carrière après la guerre), et destiné aux positions médicales les plus prestigieuses. Après de brillants états de service sur le front russe, il était arrivé à Birkenau avec des ambitions scientifiques dans la recherche génétique, pour en faire un outil dans les  déterminations raciales plus fiable que la seule anthropométrie. D'où l'intérêt pour les jumeaux...
Dans le livre présent, on retrouvera d'ailleurs les agissements de quelques-uns des médecins allemands les plus connus ou ' prometteurs' de cette époque. Comme disait Christophe Browning dans son livre admirable intitulé "Des hommes ordinaires"(Ed.Tallandier, 2007) : < les monstres n'ont pas été les plus fréquents des assassins pendant la Shoah...> Il est déjà difficile d'admettre pour les hommes ordinaires, mais alors, des médecins ! Comment ont-ils pu, entre leur conscience, leur science et leur serment d'Hippocrate ? Les deux médecins responsables des expérimentations les plus abjectes sont donc, Sigmund Racher et J. Mengele. 
C'est là que l'étude du professeur Bruno Halioua porte le fer dans la plaie. Ces gens-là ont-ils agit par lâcheté professionnelle ? Pas sûr. "Car le nazisme fut avant tout une idéologie de la race à prétention scientifique", conclut le docteur Richard Pasquier, dans sa préface. Le livre sur le procès des médecins de Nuremberg amène à faire irruption de l'éthique médicale moderne.

Le 9 décembre 1946, s'est ouvert, à Nuremberg, le procès de médecins allemands, précédé de celui des dignitaires nazis. Le monde entier est encore sous le choc de l'ampleur et de la gravité des crimes perpétrés par les nazis et prend conscience de l'horreur de la Shoah.  L'accusation met en évidence la dimension particulièrement atroce des expérimentations médicales réalisées sur des êtres humains dans les camps de concentration. Ce procès dépasse largement les actions criminelles de quelques médecins dévoyés. Il s'agit du fondement même du nazisme et de sa prétention à ériger un autre code de comportement que celui des hommes ont finalement privilégié, au moins à titre d'horizon souhaitable, dans nos sociétés de libertés et de démocratie. 
Aujourd'hui, il est utile de garder notre vigilance. Lorsqu'en Europe, on parle d'immigration choisie, personne ne doit cautionner cela. En séléctionnant les individus, on finit par les classifier selon leurs spécificités mentales et physiques. L'Afrique est en train de subir une injustice inacceptable. En lisant les quelques deux-cents douze pages du livre de B.Halioua, nous sommes tombés sur des choses effroyables qu'on ne voudrait en aucune façon applicables à qui que ce soit : blanc, noir, jaune, juif, musulman, catholique, protestant, ou autres, etc. C'est tout simplement par principe moral et humaniste que nous refuserons toujours toute forme d'exclusion. Le procès de médecins Nuremberg  nous a ouvert les yeux.
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29 juillet 2007 7 29 /07 /juillet /2007 03:46
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26 juillet 2007 4 26 /07 /juillet /2007 13:35
Historienne antillaise, de nationalité française, Sylvia Serbin est née en Afrique, et a vécue en Côte d'Ivoire et au Sénégal. Elle vit actuellement en France. Journaliste, spécialiste en communication et historienne de formation, elle est aussi conseillère municipale à Fontenay-le Fleury, (près de Versailles), en région parisienne. 
Elle est surtout l'auteur d'un important ouvrage sur les "Reines d'Afrique et héroïnes de la diaspora noire", dans lequel elle dresse les portraits de 22 personnalités d'Afrique, des Antilles et des Etats-Unis. C'est un livre très bien documenté. 

L'Afrique, avant le XVIè siècle, a bel bien existé. Cette Afrique qui a vu des différents conquérants tenter de l'exploiter. Ils sont venus de tous les continents. D'arabie, de l'Inde, d'Europe surtout. Les résistants à l'esclavage arabe, (dont on parle peu), mais plus encore l'esclavage partiqué par les Européens et la résistance face à cet esclavage. Depuis la révolution industrielle qui avait besoin des matières premières, et surtout des mains d'oeuvres, les esclavagistes (ou les négriers blancs européens), ont tous pratiqués ce commerce des êtres humains, notamment des Noirs d'Afrique (qu'on appelait aussi "Bois d'ébène). La résistance des Noirs n'a jamais été suffisament. Déjà le passé africain n'a été montré par les historiens africanistes européens. On a vu que les intellectuels africains, indignés par cette présentation de l'hisoire de l'Afrique, cette falsification du passé des Noirs, nont pas hésité de s'engager, en écrivant des ouvrages historiques dans le but de rétablir la vérité historique, non pas comme l'écrivaientt certains historiens, mais en se basant sur des véritables livres d'hitoire de l'époque, avant la colonisation européenne en Afrique noire. On pense à un grand historien sénégalais (linguiste et egyptologue), Cheikh Anta Diop, qui a écrit son premier livre qui reste encore de nos jours, le livre des références, intitulé "Nations Nègres et Culture" publié par les Editions Présence Africaine, à Paris, dès 1954. Ce livre est devenu au fil des années la bible de tous les chercheurs, car il n'a pas vieili, les thèmes et les thèses développés restant souvent commentés et discutéscomme des vérités scientifiques. L'indépendance de l'Afrique; la création d'un Etat fédéral continental africain;  l'origine africaine et négroïde de l'humanité et de la civilisation; l'origine nègre de la civilisation égypto-nubienne ; l'identification des grands courants migratoires;  la formation des ethnies africaines, et tant d'autres encore, ce sont donc là ces quelques thèmes principaux explorés par ce grand historien africain, le plus considérable de ¨ce temps, le sénégalais Cheikh Anta Diop. Plusieurs ouvrages de Cheikh Anta Diop traiterons d'ailleurs de plus en plus de de ce passé africain: "L'unité culturelle de l'Afrique noire", "Les fondements économiques et culturels d'un Etat fédéral d'Afrique noire", "Antériorité des civilisations nègres : Mythes ou vérité historique", etc...  A sa disparition, le Congolais Théophile Obenga, disciple et ami de Anta Diop, poursuit ce travail inachevé. L'histoire africaine l'exige. Montrer l'Afrique telle qu'elle. Combattre les révisionnistes et les falsificateurs. Le but est de montrer le passé des peuples noirs d'Afrique, injustement ignoré et insulté. La résistance a bel et bien eu lieu un peu partout sur l'ensemble du continent. A commencer par l'Egypte. Car, l'Afrique appartient à l'Afrique. Gommeé cette ancienne vision parcellaire européenne qui avait tendance de nier cette Afrique, en la divisant en Afrique blanche et noire, comme pour dénigrer une partie de sa population. 
En remontant aux sources de l'histoire de l'Afrique, on trouve naturellement la civilisation noire egyptienne et la grandeur de leurs oeuvres. 

Sylvia Serbin s'est penchée, elle, sur les reines d'Afrique et les grandes femmes de l'histoire des peuples africains. Après avoir contribué à l'ouvrage collectif de l'Unesco, "Histoire générale de l'Afrique" (Volume VIII), dirigé par le professeur kenyan A. Mazrui. 

Dans "Reines d'Afrique et héroïnes de la diaspora noire", Sylvia Serbin veut enfin montrer la valeur féminine dans la lutte pour la dignité du continent noir. Malheureusement, son livre de l'histoire a connu une contributon inattendue. Un livre traduit est toujours un honneur, une fierté, pour un auteur. Pour Madame Sylvia Serbin, c'est plutôt la catastrophe ! Ce qui devait être une réconnaissance internationale de son oeuvre deviendra un scandale. 
Son livre "Reines d'afrique et héroïnes de la diaspora noire" sera traduit en allemand, et publié sous le titre "Königinnen Verlag" aux Editions Peter Hammer Verlag, en Allemagne.
Dès la lecture du livre traduit, on sent le plagiat. Son traducteur ou l'éditeur, tous deux ont dénaturés le texte du livre, totalement dénaturé. Des pans entiers du livre original ont été supprimés et plusieurs portraits reécrits en falsifaint complètement  les idées de l'auteur, Sylvia Serbin.  L'éditeur allemand n'a pas respecté les droits d'auteur, en y ajoutant des contrevérités et des réintérpretations grotesques, sans aucun respect de la démarche scientifique de l'histoirienne antillaise.
L'affaire est portée devant la justice pour rétablir les droits de l'auteur du livre. Nous soutenons Sylvia Serbin dans son combat, et souhaitons qu'elle gagne ce procès, afin que soit reparée cette méprise.

Alain Serbin

Pour trouver ce livre : "Reines d'afrique et héroïnes de la diapora noire", paru aux Editions Sepia
Editions SEPIA , 6, Avenue du Général-Bringer - 94 100  Saint-Maur-des-Fossés. (Tél. 0143972214)
www.editions-sepia.com
Pour soutenir Sylvia Serbin, l'écrire : sylvia.serbin@free.fr
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21 juillet 2007 6 21 /07 /juillet /2007 13:42

Il l'avait assez répeté durant sa campagne présidentielle : "Ensemble, tout est possible ! " Président de la République, il a voulu ce poste et il l'a obtenu. Le discours de Nicolas Sarkozy, le jeudi 12 juillet 2007 à Epinal, restera dans les annales de tous ses discours. Car, il a clairement dévoilé son projet présidentiel : " Si vous m'avez élu à la tête de l'Etat, c'est pour conduire le changement  que chacun d'entre vous appelle de ses voeux. (...) Je pense à cette rupture avec les mentalités, les routines et les comportements du passé que rendent si nécessaire les changements d'époque." Seulement une image d'Epinal ou un grand discours politique ?
Nicolas Sarkozy président, il veut être l'homme de la rupture et tente de le prouver et surtout de le montrer. Hyperactif, ce nouveau président français bouge comme aucun de ses prédécesseurs ne l'avait fait auparavant avant lui. Il le montre. Il est partout. Il fait tout. Il veut tout, tout de suite. Il veut des résultats concrets. Il veut tout contrôler, tout voir, tout réussir. On ne peut pas le lui reprocher, ni dire qu'il ne fait rien. Il ne sera pas comme les autres, ses prédécesseurs. Jamais la Vè République n'a connu ça. Un président aussi dynamique, aussi démésurement ambitieux. Il veut forcer le destin pour le pays, et surtout pour lui, et entrer dans l'histoire par la grande porte. Cette boulimie est-elle la panacé pour tout futur Grand Homme ?
Quoiqu'il en soit, manifestement, Sarkozy veut bousculer les habitudes et l'ordre des choses, l'ordre établi. Il veut aller vite. Très vite. Il parle vite, refléchit vite, agit vite, nerveux. C'est sa nature. Une vraie pile électrique. On l'a vu par-ci, on l'a revu par-là. Il court, fait du jogging. Tous ses gestes deviennent automatiques. A ce rythme-là, difficile de le poursuivre. On s'essoufle très vite. Ses collaborateurs vont devoir suivre son rythme de travail. Pas toujours facile. Difficile à cerner. Il entraîne son monde dans ses délires. Irrésistiblement.Il fascine ou irrite, Nicolas Sarkozy fait tout pour ne pas passer inaperçu. Alors, qu'est-ce qui fait courir Sarko ? Pour le comprendre et le cerner, tentons de savoir qui il est réellement. 

Né à Paris, le 28 janvier 1955, Nicolas Sarkozy est bien le fils de Pal Sarkosy de Nagy-Bosca, un artistocrate hongrois, et d'Andrée Mallah, fille d'un médecin parisien, le docteur Benedict Mallah.

Du côté de son père, Pal Sarkozy, l'arbre généalogique remonte encore plus loin. Les Sarkozy, ou Sarkosy, sont bien les descendants de Mihaly Sàrközy de Hongrie, héros militaire distingué le 10 septembre 1628 à Vienne (Autriche), par le roi Ferdinand II de Hongrie, comme ' noble authentique'. Le père de Nicolas Sarkozy a toujours eu la bougeotte. Pal  Sarkozy fut un bon vivant, flambeur et séducteur. Immigré hongrois, après la seconde mondiale, en 1948, arrivé en France, il se naturalise Français en 1950. Pal parlait parfaitement l'allemand et le français, en plus du hongrois, sa langue natale et naturelle. Il s'est marié à une Française, Andrée, qui lui donnera trois fils : Guillaume, François et Nicolas Sarkozy.  

Du côté de sa mère Andrée, le grand-père, le docteur Benedict Mallah, est un homme qui avait du caractère et des principes. Il a refusé de porter l'étoile jaune (symbolisant son origine juive) durant l'occupation allemande, et partit s'installer, dès 1940, dans le Limousin,  pour soigner des maquisards français.
Lorsque beaucoup plus tard, sa fille Andrée, mariée à Pal Sarkozy,  connait quelques problèmes familiaux, (son mari Pal ayant quitté le domicile conjugal, abandonnant sa femme et ses trois enfants), le grand-père Benedict Mallah les prendra tout en charge, et tous habiterons à Paris. A Neuilly. Gaulliste convaincu, c'est ce grand-père si généreux, qui parlera politique au petit Nicolas Sarkozy. 
Les mélanges familiaux Sarkozy font que cette grande famille a des origines à la fois, française, grecque, hongroise et juive.  Toutes ces affinités détermineront le comportement et le mental de Nicolas Sarkozy, qui, dès son jeune âge apprendra la tolérance, le métissage et l'enracinnement à un pays d'adoption ou de naissance, en un mot la tolérance dans l'ouverture. 
Pressé dans tout ce qu'il entreprend, Nicolas l'a toujours été. Ambitieux, il le restera. Bachelier à 18 ans, il adhère le RPR en 1976 à Neuilly, à 21 ans, et jeune militant gaulliste, il devient  conseiller municipal. A 28 ans, il est élu maire de Neuilly et à 33 ans, il devient député. Cinq ans plus tard, il est ministre.

En 1982, il se marie avec Marie C. , sa première femme. Avec elle, ils auront deux fils : Pierre et Jean.  Charles Pasqua sera son témoin de ce premier mariage. Quelques années plus tard, divorcé, en 1984, il fait la connaissance de Cécilia Ciganer-Albanez, petite-fille du musicien espagnolAlbanez, qu'il maria d'abord dans sa mairie de Neuilly, avec un certain Jacques Martin, grande vedette du petit écran (il fut l'animateur-vedette du "Dimanche Martin", émission-culte des années quatre-vingt, et "L'Ecole des fans", célèbre émission dominicale consacrée aux jeunes enfants), qui, quelques années plus tard, divorcée de son célèbre animateur, deviendra son épouse. Avec Cécilia, déjà mère de deux filles de son premier lit, (Jeanne-Marie et Judith), Nicolas Sarkozy et Cécilia Sarkozy auront un garçon, Louis, en 1997.

Sur le plan politique, Nicolas Sarkozy a connu des mentors, en la personne d'Achille Peretti, puis de Charles Pasqua, de Jacques Chirac, et enfin d'Edouard Balladur. Voulant s'affranchir de toutes ces tutelles, Nicolas Sarkozy prendra ses libertés. "J'ai commencé en bas de l'echelle. J'ai beaucoup travaillé, rien ne m'a été donné. Je suis tombé, je me suis relevé. Je em suis toujours battu ", dira-t-il plus tard, en faisant le bilan de son parcours politique. 
Ministre du Budget dans le gouvernement d'Edouard Balladur, en 1993, deux ans plus tard, il soutient la candidature de Jacques Chirac, en 1995, lors de la présidentielle. Celui-ci le nomme Ministre de l'Intérieur, en 2002, puis en 2004, ministre de l'économie. Pour revenir un an plus tard Place Beauvau, retrouver son ministère de l'intérieur, succédant du coup à Charles Pasqua (en bisbille), à la tête du Conseil général des Hauts-de-Seine.

Revenons brièvement en arrière pour dire que la politique a toujours passionné Sarkozy, et l'ambition du pouvoir l'a aussi toujours fasciné. Pour réussir dans la vie, il faut avoir de l'ambition et moins d'état d'âme. Encore moins du sentimentalisme. En politique, le sentiment n'existe pas. C'est un autre monde avec ses codes et ses travers.
Nicolas Sarkozy l'a appris très tôt. Après ses études des sciences politiques, (il n'a pas obtenu son diplôme), il s'oriente plutôt vers les études de droits, et obtient finalement son diplôme d'avocat (en 1981). Sa carrière d'avocat sera couronné de succès. Le métier d'avocat s'aparente parfois à celui de la politique. Il faut souvent être de mauvaise foi. La vérité n'existe pas, encore moins la raison. On peut tout fabriquer ; il faut surtout savoir convaincre, c'est tout. Les jurés ne se fiant qu'uniquement aux preuves. Crédibles et palpables. Il suffit de savoir trouver des mots justes. Une bonne école pour lui qui ambitionne de faire ce métier excitant de politicien. 
La politique reste donc un attrait pour Sarkozy. Il y entrera des pieds joints. Au sein du RPR dont il a pu séduire par son talent d'orateur. (On se rappelera encore de son premier discours de 1976 lors d'un meeting du parti). 
D'abord, il faut conquérir la mairie de Neuilly. Après le décès d'Achille Peretti, qui fut le Maire depuis trente-six ans. En 1988, il est élu député-maire des Hauts-de-Seine et fait désormais partie du cercle rapproché du maire de Paris. Il s'en éloignera quelques mois plus tard pour soutenir Edouard Balladur. On le traitera de "traitre".  Il sera ce Sarkozy qui se faisait cracher dessus dans les meetings du RPR. Il deviendra un dangereux qui trahit ses amis. Mais l'homme Sarkozy est un battant et un homme qui ne se laisse pas aussi facilement s'abattre.Bien entendu, il connaîtra lui aussi sa première traversée du désert. Très vite, battant, il remontera très vite la pente. 
En 1998, il deviendra même le numéro deux du parti-RPR, derrière Philippe Séguin. 
Battu aux Européennes, (après sa démission, il n'obtiendra que 12,8%), il claque à nouveau la porte, pour revenir en 2002, sous la direction de Jean-Pierre Raffarin. Deux ans plus tard, c'est-à-dire en 2004, Nicolas Sarkozy devient le président de l'UMP. Il ne lui reste plus qu'à gravir les dernières marches qui mènent tout droit au plus haut sommet, celui de la plus haute instance de la présidence de la république. Un poste qu'il a toujours rêvé, ambitionné et qui, à vue d'oeil, est juste là devant lui. Travailleur infatigable, stratège politique, il tisse sa toile au sein du parti et se lie de solides amitiés au-delà du parti, au sein du patronnat, des perssannages en vue, et quelques personnalités de tous bords. Il en profite pour placer des amis, se faire des places stratégiques qui lui seront utiles au moment venu. 
Sûr de lui, il sait à présent qu'il a les coudées franches pour affronter n'importe quel adversaire d'où qu'il vienne. Il n'hésitera d'ailleurs plus d'afficher clairement ses ambitions présidentielles. Il défie Jacques Chirac, comme toute autre qui ose lui barrer le chemin. Il défie quiconque qui doute de ses capacités dans tel ou tel domaine. Sur sa route, tout s'efface. Ou plutôt, on lui trace la route et il ne fera que passer. Même sans tapis rouge. Puisque l'horizon s'éclaircit, la route est libre. Tout autour c'est le vide et il peut tranquillement traverser, poursuivre son chemin très dégagé jusqu'àatteindre ces marches désertes, cette première marche enfin libérée de la présidentielle.  Dès fin 2006, il annonce la couleur : c'est lui le candidat de la majorité. De cette UMP, l'Union pour la Majorité Présidentielle, auquelle il en est naturellement le responsable en assumant efficacement sa présidence. Ensemble pour une majorité présidentielle, qui deviendra plus tard, une Union pour un Mouvement Populaire.  Il sait par intuition que Jacques Chirac ne se représentera pas. Il ne fait plus le poids pour le concurencer. Agé et trop embrigadé dans ses anciennes affaires des emplois fictifs (alors qu'il était le Maire de Paris, et qu'Alain Juppé a dû payer à sa place, toute inculpation). Plus mûr et sûr, il tient des discours, une équipe des fidèles derrière lui, le soutenant dans tout ce qu'il entreprend. Le patronnat et les milieux financiers le soutenant, Sarkozy ne voit plus qui peut lui barrer la route de l'Elysée. 
Il aura aussi des dérapages verbaux. S'attirant les foudres des diverses communautés. Mais il pouvait compter sur ses fidèles lieutenants, ses travailleurs de l'ombre, qui savent le défendre en tout moment. De plus en plus affiché, il attire, fascine, séduit. Pourtant son discours manquait de cohérence. Il n'en a cure. Il sait que la ligne droite est à franchir malgré les dérapages et le saut d'obstacles. Ses ennemis ne lui feront pas de cadeaux, il le sait. Mais il se battra bec et ongle. Quitte à accentuer les inimitiés. C'est cela la rançon de la politique. Savoir encaisser les coups. Le problème de l'immigration sera le plus dur à expliquer. En banlieue, il se fait chahuter lorsqu'il parle de "nettoyer la banlieue au Karcher". Immigration zéro ? On lui rappelle qu'il est aussi un fils d'immigré hongrois. Et les plus antisémites ressortent son origine lointaine juive. Jean-Marie Le Pen commettra cette erreur fatale de focaliser ses attaques sur ce côté et il perdra une grande partie de ses électorats. On lui traitera de xénophobe, d'antisémite et de raciste (chose qu'on savait tous). Sarkozy va en profiter pour dire que la France du passé, c'est finit. Il veut construire la France de l'avenir, avec tous les fils et filles issus d'immigration. Cette stratégie va séduire la communauté d'origine étrangère. Maghrebine et Africaine. Surtout. Même si on lui reprochait ce côté un peu racial de viser les Noirs d'Afrique dans le durcissement de l'otcroi des visas ou de regroupement des familles étrangères en France. C'était oublier que la France fut un pays colonisateur et qu'elle a aussi une large part de responsabilité de l'échec de la politique actuelle en Afrique et de la pauvreté en Afrique (noire surtout, dirions-nous). Aux Antilles, on ressentait toute politique contre la présence des Noirs d'Afrique, comme une atteinte à la dignité des ancêtres africains ! Sarkozy, toujours sûr de flairer le bon coup politique, annonce que dans son gouvernement futur, il y aura les postes aux minorités issus d'immigration, en particulier, maghrebine et africaine. Tous ensemble, la France sera plus forte, sera le slogan et autres trouvailles. Dans la campagne engagée, il fallait expliquer. L'image du candidat déjà ternie faisait ombrage. 
Bien que le candidat toujours redoutable savait que dans camp plus rien ne lui faisait obstacle, en revanche, parmi tous les sérieux candidats, une seule valait la peine, c'était la candidate socialiste, Madame Ségolène Royal. Sarkozy, très sûr de lui, ne la craignait pas. Elle était la seule à lui tenir tête mais, voyant l'état des divergences dans son camp socialiste, elle n'avait aucun soutien palpable. Les militants de gauche avaient certes une bonne appréciation de leur candidate, mais l'appareil politique du PS souhaitait au fond de lui, sa défaite. Elle n'était pas aimée. On la méprisait. On l'accusait de trop mener une campagne solitaire hors du parti.
Ni Laurent Fabius, encore moins Dominique Strauss-Khan, Jospin, voire même les Jack Lang, ou Jean-Pierre Chevenèment, tous les poids lourds, appelés aussi les "Eléphants", personne ne mouillait sérieusement sa chemise pour la soutenir. Du bout des lèvres, ils défendaient la gauche mais au fond, la victoire socialiste ne leur paraîssait pas possible en l'état. Avec François Hollande les choses n'étaient pas aussi claires qu'elles n'apparaissaient. C'est le moins que l'on puisse dire.
Depuis la défaite de 2002, date de la débandade qu'a semé un certain Lionel Jospin (éliminé dès le premier tour, en faveur de Jean-Marie- Le Pen), la gauche regrettait déjà quelqu'un de la trempe d'un François Mitterrand, le seul capable d'avoir pu mener la gauche au pouvoir en France.   
Sarkozy savait tout cela. La gauche était orpheline depuis la disparition de Tonton Mitterrand. Elle n'a plus eu un leader aussi charismatique. Les vieux caciques du parti n'étaient plus que l'ombre d'eux-même et nostalgiques.

La campagne de 2007 fut donc une promenade de santé pour le candidat de la droite. L'UMP a pu façonner sa machine guerrière et créer une dynamique autour de la personne de Nicolas Sarkozy,qui, aux yeux de tous restait le seul et le  plus capable de reveiller la droite et d'écraser cette gauche devenue molle. Pour un test, ce fut un bagarre certes, mais sans un adversaire avisé politiquement. Sarkozy ne fera pas d'état d'âme pour afficher sa victoire avant le résultat. Les sondages le donnant toujours gagnant depuis plusieurs mois. Pour sa campagne, Nicolas Sarkozy sera partout. Sur les plateaux des télévisions, dans les journaux, dans les meetings. Il n'a pas loupé une occasion pour marquer sa présence et préparer le terrain et les opinions en sa faveur. Ses discours étaient de plus en plus musclés, sans pitié pour les autres. Faisant frémir ou tiquer, Sarkozy disait ce qu'il fera dès qu'il assumera la magistrature sûpreme de la France. "Je ferai ce que je dis ! " Décomplexé, il incarne la droite. On le compare au ' people' (pipole), il s'en fiche. Il se conduit comme une star ? Et alors ! Il fait son show. Partout. Il veut ce job de président de tous les Français. On sentait venir sa victoire. Même si une moitié des électeurs ne le souhaitaient pas.  Le premier tour remporté, il avait déjà une longueur d'avance et  le deuxième tour ne sera plus qu'un confirmation de travail accompli.

Elu, il veut changer la politique en France. La présidentielle de 2007 aura été marqué par un vif intérêt des électeurs. Plébiscité avec 53 % des voix, Nicolas Sarkozy devient à 52 ans, Président de la République Française, le 6 mai 2007. Après une très bonne campagne. Une partie de la population (près de la moitié) n'a pas voté pour lui. Mais c'est lui le gagnant. Pour un mandat présidentiel de cinq ans. Il avait promit de refomer les institutions. Les Français veulent le juger par des actes. Selon ses promesses de campagne. Il ne doit pas décevoir. Il a averti son équipe. Il veut une culture de résultat. La France doit se remettre au travail. Il faut valoriser la valeur-travail. Il le sait. Le travail, et travailler plus pour gagner plus. L'exemple doit venir d'en haut. De lui et de son gouvernement.
Dès son élection, il nomme un premier ministre qui doit former un gouvernement réduit.  François Fillon est nommé premier ministre. Prônant l'ouverture au centre-droit et à gauche,certains ministères leur seront confiés. Il y aura plus de femmes. Il y aura des postes aux personnes issues de l'immigration. Un gouvernement de quinze membres.
François Fillon forme son gouvernement : Bernard Kouchner, 67 ans, venant du PS,  (aux affaires étrangères et européennes) ; Alain Juppé, 61 ans (aux développements durables et environnement) ; Christine Boutin, 63 ans, (Logement, et de la ville) ; Roseline Bachelot, 60 ans, (Santé, Sport) ; Michèle Alliot-Marie, 60 ans, ( Intérieur, Outre-mer, et Collectivités) ; Jean-Louis Borloo, 56 ans (Economie, Finances et Emploi) ; Christine Albanel, 51 ans, (Culture, Commmunication et Porte-Parole du premier gouvernement) ; Christine Lagarde, 51 ans, (Agriculture, Pêche) ; Eric Woert, 50 ans, (Budget des comptes publics, Fonction Publique) ; Xavier Darcos, 49 ans, (Education nationale) ; Brice Hortefeux, 49 ans, (Immigration, Intégration, Identité nationale et Co-Développement) ; Xavier Bertrand, 42 ans, (Travail, Relations sociales, Solidarité) ; Valérie Pecresse, 39ans (Enseignement supérieur et Recherche) ; et enfin, la joker issue de l'immigration, signe d'ouverture, Rachida Dati, 41 ans, est nommée Ministre de la Justice. Son itinéraire est aussi originale, puisque Porte-Parole du candidat Sarkozy durant la campagne, (elle est effectivement d'origine étrangère, son père est un ouvrier-maçon marocain, et sa défunte mère fut originaire de l'Algérie). Après ce premier gouvernement, deux autres femmes issues de l'immigration viendront rejoindre l'équipe gouvernementale : Rama Yade, 31 ans, sera nommée secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l'Homme, (son père, comme sa mère, sont Sénégalais) ; et aussi Fadela Amara, 43 ans, est nommée Secrétaire d'Etat à la Politique de la ville, (elle est la fille d'un ouvrier du bâtiment Algérien et d'une mère algérienne de dix enfants).  
Après l'ouverture vers les Français issus de l'immigration, les partis politiques seront eux aussi représentés. Au PS, le premier à quitter le navire, c'est Eric Besson. Plus tard, il entrera au Secrétariat d'Etat en charge de la prospection économique. Les dissidents centristes se verront aussi représenter au gouvernement. Nicolas Sarkozy qui prône cette ouverture ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Et la liste de débauchage risque de s'allonge encore plus..

A ce propos, cette politique d'ouverture vers les hommes et femmes des autres partis, ou venant d'horizons divers fait parfois grincer les dents. Au PS, c'est presque la débandade. La droite ricane de cet émiettement. Et l'on se pose risiblement la question : à qui le tour ? L'ouverture à gauche à fait partir les caciques ou les éléphants du PS, à commencer par Kouchner, Strauss-Khan, Lang (qui d'ailleurs propose une démission collective du bureau politique du parti socialiste, dirigé toujours par François Hollande jusqu'au prochain congrès qui élira un nouveau secrétaire général). Les rancoeurs enfouis ont refait surface chez les socialistes, qui du coup, dévoilent en fait,  que cette semblant unité de façade exhibée lors des élections n'étaient en fait qu'une mascarade, qu'une ensemblée des hypocrites qui n'attendaient que ce moment propice pour casser ce qui restait encore du parti socialiste. "Bravo à Jospin qui a laissé en miette le parti !", s'indignent les partisans de gauche. Ségolène Royal qui rêve de prendre les choses en mains n'aura pas la tâche facile, même avec ce qui reste des jeunes "Lions" (Montebourg et consorts). Les divergences réjaillies sont si profondes qu'il faudrait un, ou une femme de poigne, pour faire remonter le parti moribond, dont les militants sont déboussolés par les comportements irationnels de leurs chefs. 

Sarkozy a-t-il sciement voulu casser la guache, après avoir enterré l'extrême-droite et l'UDF ? Certains crient déjà aux manoeuvres habiles du président Sarkozy dont tout lui réussi en ce moment. Il veut ratisser large et le faire. Par la faiblesse de ses adversaires politiques. Il veut aller le plus loin possible pour ne pas laisser le temps aux autres de s'organiser. Les élections municipales approchent. Il faut que la droite récupère les régions qui sont encore aux mains de la gauche, surtout des socialistes.
Conquérir est une chose. Vouloir le pouvoir pour le pouvoir, c'est aussi dangereux. On risque de tomber dans une dérive incontrôlable. Le nouveau président le sait. Puisqu'il a tout de suite penser à la réforme des institutions. Pour permettre le transfert des pouvoirs aux autres exécutifs.Conscient de tout cela, le président Sarkozy a remis au nouveau comité constitué de refléchir sur la modernisation des institutions. Une feuille de route est remise au comité qui tentera de concilier présidentialisation du régime français et encadrement des pouvoirs du chef de l'Etat. Le régime présidentiel en France a souvent conduit à des pleins-pouvoirs pour un seul homme. Il reconnait aussi, que la présidentielisation est une réalité pour la France. Donc, à ses yeux, le plus essentiel serait d'abord que les pouvoirs du président de la Républiques'exercent dans la transparence et qu'ils soient encadrés par de réels contre-pouvoirs. Le Comité, présidé par Edouard Balladur, a fait, et fera des propositions. Les reformes des institutions  doit lâcher du lest s'il veut une collaboration efficace avec les membres de son gouvernement et le peuple fançais.
Le président Nicolas Sarkozy a-t-il tenu compte des critiques à son encontre ?  Le quotidien "Libération", du 28 juin, a consacré sur quelques pages des articles très intéressants concernant "Sarkozy et les médias". Et on y apprend beaucoup. (Lire le journal "Libération" n°8130, de ce 28/06/2007). Et aussi dans "Le Canard Enchaîné" du 18 juillet, on se demandait pourquoi le remboursement généreux promis sur les dizaines de bénéficiaires du bouclier fiscal, plutôt que de se réjouir, pour se faire rembourser leur surplus d'impôt, tardent à se manifester, puisque parfois gênant pour leurs affaires. Nombre de leurs conseillers fiscaux les dissuadant s'ils seraient par malheur embringués dans des montages un peu accrobatiques de se signaler. Le fisc risquant de mettre le nez dans leurs affaires, et de leur infliger un redressement sur les trois dernières années ! Dans ce cas-ci, on comprend que beaucoup ne se bousculant pas sur le portillon du fisc.

Toutes ces bisbilles pourraient donner des matières à l'opposition si elle était organisée. Or, ni la gauche, ni le centre, ni même le Vert, personne ne songe vraiment à leur rentrer dedans. Trop occupé de mettre de l'ordre dans leurs camps respectifs après les défaites de la présidentielle. Ce pain béni profitera encore au gouvenement de Nicolas Sarkozy dont la baraka continue de faire son effet sur les ondes positives du président. Pour le moment.

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20 juillet 2007 5 20 /07 /juillet /2007 07:17
Je reviens dès ce week-end. En attendant, rêvez vos vacances...au soleil !

http://www.youtube.com/watch?v=CpeuzHafib4

http://www.youtube.com/watch?v=JvvLhEwCo9k

http://www.youtube.com/watch?v=qqw6jtIqL6g

http://www.dailymotion.com/videos/relevance/search/aimé+césaire/1

http://www.dailymotion.com/relevance/search/aim%C3%A9+c%C3%A9saire/video/x12a2x_cesaireetdieudonnemartinique_dating/1

En poésie cela donne ça  ! :

"...Et si le voyage forme la jeunesse,

Je vois dans tes yeux

l'éclat de l'amour d'une nuit étoilée 

Un baiser furtif suspendu à tes lèvres pulpeuses

et charnues comme une mangue mûre et juteuse

L'agression de ton corps d'ébène me noie dans ton océan d'amour

Ô ces nuits frivoles d'un été tropical dans cette île madidina

continuant de résonner en moi comme une fée entêtante

Divine fille gorgée de soleil des tropiques

dont les baisers m'envoûtent 

Jusqu'aux effluves infinies !  "



ALFONSO   S A D I  (Poète Angolais) 
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12 juillet 2007 4 12 /07 /juillet /2007 11:06

La décision israëlienne d'aider le gouvernement palestinien, présidé par Mahmoud Abbas, en difficulté de gouverner l'ensemble du territoire palestinien, a été une bonne chose. Les Palestiniens, en plus de leurs difficultés de survie quotidiennement, sont les véritables otages de ces différends politiques, menés par les deux partis et leurs dirigeants. N'ayant ni les moyens, ni de positions claires sur l'attitude à adopter, encore moins une stratégie commune face à leur puissant voisin, Israël. 

Le 25 juin dernier, lors du Sommet de Charm-El-Cheikh, en Egypte, qui a réunis les représentants d'Israël, de la Palestine, de l'Egypte, de la Jordanie, sans oublier les Américains, Russes et Européens, l'actuel premier ministre Ehoud Olmert a décidé de débloquer et de transférer les 118 millions de dollars destinés aux Palestiniens, par l'entremise du gouvernement légal de l'Autorité Palestienne, sur les 600 millions de dollars détenus par l'Etat hébreux. Dès le 1èr juillet, le gouvenement d'urgence palestinien pourrait déjà récupérer le premier versement, qui sont  les produits des taxes et des droits de douane qu'Israël  bloque illégalement depuis mars 2006, date de l'arrivée du Hamas qui a pris le contrôle du gouvernement palestinien, à la suite de sa victoire incontestable des élections normales.    Israël considérant toujours ce mouvement  du Hamas, de mouvement ' terroriste'. Malgré le choix populaire de tous les palestiniens. Ce qui explique, d'après Tel Aviv, le blocage de cet argent qui tomberait dans les mains de ce mouvement islamiste considéré pour eux et les Américains, de "terroriste". Cette privation financière, ou cette pression, affecte plus la population civile de la Cisjordanie et du Gaza déjà apauvrie par cette interminable situation insoluble de la guerre. 
Six mois, six longs mois pour qu'enfin Israël  reverse une infine partie de ces sommes collectées, et que la totalité du montant serait rendue au nouveau exécutif palestinien, toujours sous la présidence de Mahmmoud Abbas, enfin séparé du groupe Hamas et de son premier ministre d'hier. 
Si le président egyptien Hosni Moubarak, et le roi jordanien Abdallah, ont applaudi cette décision israëlienne, l'ensemble de Palestiniens ne se réjouissent pas. Car, ils savent depuis des années que rien n'est palpable ni acquis pour eux, tant que les responsables de deux pays vivront dans les hantises, la méfiance et souvent trop alliés avec les forces extérieures. Le président palestinien sait fort bien que son peuple ne se réjouit jamais trop vite. Le fatalisme ayant gagné la plupart des Palestiniens. Il suffit d'un petit rien pour tout recommence à zéro, et que les efforts investis retombent à pic. Entre Israëliens et Palestiniens tout bascule en fonction des humeurs et des rumeurs. Les contraintes politico-financières servent d'une arme de chantage, autant pour Israël que l'Autorité Palestinienne.

Pour l'heure, Israël montre sa bonne foi, en acceptant de reverser l'argent que les Palestiniens ont grandement besoin. Dans la foulée, le cabinet israëlien décide de libérer les 250 prisonniers du Fatah. Prudents, les Palestiniens, bien que saluant positivement ce geste des Israëliens, émettent encore quelques scépticismes : "Ce geste n'est qu'un début. Espérons que tous les prisonniers seront libérés, et notre gouvernement  oeuvrera en ce sens", a déclaré le ministre palestinien de l'information, Riyad Al-Malki. Le gouvernement d'urgence mis en place, après le coup de force du Hamas, qui contrôle toute la Bande de Gaza, le président palestinien Abbas avait  nommé un nouveau premier ministre de ce gouvernement d'urgence, en la personne de Salam Fayyad. Le problème avec le gouvernement israëlien démeure encore car il faille toujours négocier pour récupérer cet argent encore bloqué par le gouvernement israëlien. 
L'Etat d'Israël collecte mensuellement 50 à 60 millions de dollars, qu'il reverse (selon l'humeur politique du moment), au gouvernement de l'Autorité Palestinienne. Ce qui constitue la majeure partie des recettes du budget et permettte à payer une partie  de 165.000 fonctionnaires palestiniens. 
Sur les 600 millions donc, seule la somme de 118 millions de dollars avait été débloquée. Le reste étant toujours gelée, malgré la mise en place, mi-mars du gouvernement moderé d'union nationale qui associait le Fatah et le Hamas, puis, par la suite, même après l'effacement de ce dernier après son coup de force à Gaza.

Le brillant négociateur palestinien, saëb Erakat, pourtant toujours modéré, emet lui-aussi quelques reserves, au vu des tensions repétées, et habitué de ces situations limite ultra-sensibles et à rebondissements entre Palestiniens, et aussi entre Palestiniens et le gouvernement  de l'Etat d'Israël : " La question des 10.000 prisonniers palestiniens ne passera pas par des mesures unilatérales et des gestes par-ci par-là". 
Du côté israëlien, on comprend la situation des Palestiniens. Israël pourrait même tenir compte de considérations humanitaires telles que la santéà des civils, ou la très longue détention de certains détenus, pour assouplir certains critères. "Bien entendu, Israël libérerait ces prisonniers", a dit le premier ministre Ehud Olmert, "mais ne seront libérables que les prisonniers palestiniens qui ne seraient pas membres du Hamas, voire même du Fatah, qui n'auraient pas les mains souillées de sang israëlien, et encore libérables des membres du Fatah qui pourront contribuer à renforcer le camp des modérés chez les Palestiniens."
En revanche, le premier ministre israëlien a écarté la liste des détenus soumise par les Services intérieurs de Sécurité Israëlienne, (SHIN  BETH). Les deux responsables, Olmert et Abbas, pourront se rencontrer et mettre un point dans cette affaire des prisonniers. Madame Tzipi Livni, la ministre israëlienne des affaires étrangères, a pu rencontrer, pour la première fois depuis son entrée en fonction, le nouveau premier ministre palestinien Salam Fayyad. Quant au ministre de la défense, Ehud Barak, il a fait état de la rencontre avec le responsable du gouvernement  palestinien, dans laquelle, il était question de la prochaine levée de barrages routiers de l'armée palestinienne en Cisjordanie.

Comme on le voit, les deux parties affichent la bonne volonté de travailler ensemble et d'avancer dans ce processus de paix entre Israëliens et Palestiniens. Parce que le deux pays et les deux peuples sont condamnés à vivre ensemble dans la paix lorsqu'ils auront évacuer tous les préjugés divers. Et cette réussite ne se réalisera qu'avec la bonne volonté politique de part et d'autre. Vu les expériences passées, les deux parties n'arriveront jamais seules. Il faudrat que la communauté internationale s'implique et apporte son concours pour aider les deux peuples cousins à se comprendre et à s'aimer.
Si l'on veut réellement avancer et règler cet éternel conflit, il faudrait aussi que les acteurs directs accèptent  l'aide et la main tendue étrangère. Au fond d'eux, ils veulent cette paix. Alors, les Israëliens doivent apprendre à écouter, tolérer,  et accepter les conseils et les aides de leurs amis, frères, familles, qui ne cherchent rien d'autre qu'à se faire comprendre dans leurs démarches humanistes. Les Palestiniens devraient avoir la même attitude.
Pour une question de crédibilité, les Etats-Unis devront comprendre que cette situation ne peut plus durer et laisser d'autres amis d'Israël et de Palestine soccuper de trouver d'autres solutions que les leurs.
L'Organisation de Nations Unies doit reprendre son rôle et sa crédibilité. Le monde a besoin de cette organisation ne fut-ce que pour rapprocher les nations et les peuples. Les Etats-Unis ne semblent pas encore prêts d'assumer ce rôle, bien que ce pays continue de s'impliquer pour trouver des voies et moyens d'imposer la paix dans cette région entre les Juifs et les Arabes. 
Le Quartet (Etats-Unis, Russie, Europe, Onu) s'implique aussi de plus en plus, et le président américain Georges W.Bush vient de soutenir ce 27 juin dernier la candidature de l'ancien premier ministre britanique Tony Blair, d'occuper le rôle d'émissaire européen au processus de paix israëlo-palestinien. Malgré certains agacements des alliés américains sur ce choix. En effet, malgré ses qualités, on aura du mal à susciter l'enthousiasme sur sa personne de la part des Arabes. On lui reproche sa complaisance à l'égard d'Israël lors de la guerre du Liban, en été 2006. Il s'était de plus, abstenu d'appeler à un cessez-le-feu. Pourtant,Tony Blair peut s'averer un négociateur efficace pour ce genre d'exercice délicat, cette mission délicate. Ami un peu trop fidèle de Bush, aura du mal à se faire accepter dans sa tâche d'aider l'Autorité Palestienne à mettre en place des institutions viables, donc, honnêtes et efficaces, pour en faire un partenaire acceptable pour Israël. Comment seront conduites ces négociations ? Les observateurs  soulignent que les deux bélligérants devront savoir saisir cette opportunité pour reprendre le dialogue. Ces démarches aideront-elles à arrêter les violences que connaissent les deux pays ? Faut-il tout faire pour soulager les souffrances des israëliens et des palestiniens ? Dans l'affirmatif, il faudrait d'abord placer l'enjeu de ces deux peuples, qui est de vivre et partager la vie sur ce petit territoire Israël-Palestine.
La violence doit cesser de deux côtés. Les tirs de roquettes palestiniens à partir de la bande de Gaza contre les villes israëliennes, et les assassinats dits-ciblés contre les responsables palestiniens de quelque bord qu'ils soient doivent cesser. Les tirs de l'artillerie israëlienne à proximité des zones habitées dans le Nord du territoire palestinien ont fait des centaines de victimes civiles depuis 2005, et constituent de graves violations des lois de la guerre, comme aussi l'utilisation des hélicoptères de combat pour détruire les immeubles supposés habités par des "terroristes" du Hamas, ou du Hezbollah libanais, l'utilisation des kamikazes pour aller s'exploser en Israël, sont tous condamnables, comme l'a souligné "Human Right Watch" dans son rapport publié en juillet.
La relance du processus de paix entre Israëliens et Palestiniens permettra de règler différents problèmes, et aussi aux populations concernées de retrouver cet espoir de paix perdu, qui n'a pourtant cessé d'occuper les esprits de tous les habitants de cette région du Proche et Moyen-Orient.

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