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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 04:08
Des diplomates angolais du ministère des Relations extérieures pourront se former à l'Académie diplomatique Javier Perez de Cuellar du Pérou, a garanti récemment à Lima le ministre péruvien des Affaires étrangères, Gonzalo Gutierrez Reinel.

La presse angolaise a appris ce dimanche que la formation de diplomates angolais a été abordée lors de l'audience que le diplomate péruvien a accordée la semaine dernière à l'ambassadeur de l'Angola au Brésil et au Pérou, Nelson Cosme.

 

A l’occasion, le ministre Gonzalo Gutierrez Reinel a déclaré que les responsables de l'Institut des Relations Internationales de l'Angola et de l’Académie diplomatique Javier Perez de Cuellar débuteront des conversations visant le démarrage de la formation des étudiants angolais, dans un avenir proche.

 

L'Académie diplomatique du Pérou, dont le patron était le secrétaire général de l'ONU, a joué un rôle important dans le processus de pacification du Sud-ouest africain ayant eu comme résultat l'indépendance de la Namibie. Il s'agit d'un établissement de renom qui reçoit des diplomates du monde entier, y compris ceux de l'Allemagne et de la Russie, a-t-on appris.

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 09:15

 

C'est un cri du cœur et de raison qu'adresse le "New York Times" à Washington, dans un éditorial publié dimanche. Le quotidien américain appelle à "en finir avec l'embargo qui pèse sur Cuba" depuis plus d'un demi-siècle.

 

"J'étais à peine né lorsque Fidel Castro est arrivé au pouvoir, donc l'idée que les politiques mises en place en 1961 puissent être aussi efficaces aujourd'hui […] me paraît peu sensée." Ces quelques mots prononcés par le président des États-Unis, il y a près d’un an, sont-ils le signal d'une normalisation des relations entre Washington et Cuba, qui endure un embargo depuis plus d’un demi-siècle ? C'est l'espoir que formule le "New York Times" dans son éditorial, publié dimanche 12 octobre. 

 

À la lumière des conflits dans le monde, la présence de Cuba sur la liste américaine des quatre pays finançant le terrorisme – aux côtés de l’Iran, du Soudan et de la Syrie - a-t-elle un sens ? Pas pour les éditorialistes du quotidien new-yorkais.

 

"Cuba a été placée sur cette liste en 1982 alors qu’elle finançait des groupes terroristes en Amérique latine. Ce n’est plus le cas. Des officiels américains ont même reconnu que La Havane avait joué un rôle constructif dans le conflit colombien en accueillant les pourparlers de paix entre Bogota et les dirigeants de la guerilla. […] Barack Obama y gagnerait à bien regarder Cuba [sur une carte], car un changement majeur de ses relations pourrait apporter un certain succès à la politique étrangère menée par les États-Unis."

Et le “New York Times” de démontrer en plusieurs points qu’un changement de politique entre Cuba et les États-Unis est "politiquement faisable, afin de rétablir des relations diplomatiques formelles et de démanteler l’embargo absurde".

 

Le régime Castro – tout comme les Nations unies – n’ont eu de cesse de dénoncer cet embargo qui "isole du monde le Cubain ordinaire". Il aurait causé à l'économie de l'île communiste des pertes estimées à plus de 116 milliards de dollars, selon un chiffre donné en septembre 2014 par le gouvernement cubain. Les pertes ne sont pas seulement économiques, elles pénalisent surtout les tentatives de libéralisation initiées par le gouvernement communiste.

 

Depuis l’arrivée au pouvoir de Raul Castro en 2008, une brise de liberté frémit sur l’île caribéenne. Les habitants sont désormais autorisés à prendre un emploi dans le secteur privé et à devenir propriétaire. Au printemps dernier, les députés cubains ont, en outre, voté une loi encourageant les investissements étrangers dans le pays.

 

Ainsi, le Brésil a aidé l’île à financer la construction d’un port, un projet viable seulement si les sanctions américaines sont levées…

 

L’ ouverture de Cuba n’est pas que financière mais aussi politique. Le régime autoritaire a ainsi libéré des prisonniers politiques détenus depuis plusieurs années. Les restrictions de voyage ont de plus été assouplies, permettant à des dissidents de se rendre à l’étranger, rappelle le "New York Times".

 

"Ces changements prouvent que Cuba se positionne dans une ère post-embargo", affirme le quotidien. Fin décembre 2013, Raul Castro s’est d’ailleurs déclaré prêt à dialoguer avec les États-Unis si l'indépendance et le système politique de l'île étaient respectés. Des propos tenus quelques jours après une poignée de main historique avec Barack Obama, lors des funérailles de Nelson Mandela.

Et le “New York Times”, qui n'en est pas à son premier éditorial pour la levée de l'embargo, n’est pas seul à penser ainsi. "La génération qui a supporté inflexiblement est en train de s'éteindre". En atteste un récent sondage, selon lequel 56 % des Américains seraient favorables à une normalisation des relations avec l’île que Washington traite en paria depuis les années 1960.

 

Adalberto Roque, AFP © Adalberto Roque, AFP Adalberto Roque, AFP


Plusieurs gestes ont été faits en ce sens par l’administration Obama. En 2009, des lois ont facilité les voyages des Cubains résidant aux États-Unis vers leur pays natal ainsi que l’envoi de vivres à leurs proches sur place. Il a en outre autorisé les visites d'ordre culturel ou sportif, et plusieurs nouveaux aéroports américains, en plus de celui de Miami, opérent des vols vers Cuba.

 

Mettre totalement fin à l’embargo nécessitera l’accord du Congrès. Et c’est là où le bât blesse… "À chaque fois que quelque chose concernant Cuba veut être entrepris, il y a toujours une ferme opposition de quelques membres du Congrès. Ce n’est jamais le bon moment”, a confié à Reuters un officiel américain, souhaitant garder l'anonymat.

 

En attendant, le "New York Times" rappelle que “la Maison Blanche peut faire bien plus sans l’aval du Congrès. Par exemple, autoriser les Américains à financer les entreprises privées cubaines ou étendre les autorisations de voyage vers l’île". Car n’est pas Beyoncé et Jay-Z qui veut. Contrairement au couple star venu célébrer en avril 2013 leur anniversaire de mariage sur l’île, les Américains ont toujours l’interdiction de s’y rendre.

 

"Au regard des nombreuses crises à travers le monde, Barack Obama doit – et il devrait voir [dans la normalisation des relations avec La Havane, NDLR] cela comme une opportunité de marquer l’Histoire."

 

(Source : France24)

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 09:09

 

Les avions de la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis ont visé samedi à six reprises au moins des positions de l'Etat islamique (EI) à Kobani après un pilonnage intensif de l'EI contre le centre de cette ville kurde de  Syrie située près de la frontière avec la Turquie.

 

Le pilonnage de l'EI a continué après les frappes et plusieurs obus de mortiers sont tombés en territoire turc près du poste frontière, à Mursitpinar, rapportent des témoins.

 

Les combats font rage depuis un mois entre forces kurdes et djihadistes de l'EI pour le contrôle de Kobani. L'EI veut s'emparer de la ville pour consolider la portion de territoire syrien de près de 100 km qu'il contrôle le long de la frontière turque.

 

Toutefois, l'intensification des frappes de la coalition internationale en Syrie ces derniers jours ont aidé les Kurdes à contrer l'avance de l'EI.Mais les frappes de la coalition en Syrie ont fait également des victimes civiles.

 

Samedi, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG proche de l'opposition syrienne basée à Londres, a annoncé que deux récentes frappes aériennes menées en Syrie par les Etats-Unis et leurs alliés avaient fait dix morts au sein de la population civile.

 

Le Commandement central américain a estimé qu'il n'y avait pas de preuves étayant ces affirmations. Les forces américaines utilisent des mesures liées aux migrations pour réduire le nombre potentiel de victimes civiles, a indiqué un porte-parole.Ces informations n'ont pu être recoupées de façon indépendante par Reuters.

 

A Kobani, une commandante de l'YPG, la milice kurde syrienne qui défend Kobani, disant s'appeler Dicle, explique que l'assaut renouvelé contre la ville livré par l'EI vise à la couper totalement de la Turquie.

 

UN AVION PILOTÉ PAR l'EI ?  "Ils veulent couper les liens entre Kobani et le reste du monde", a-t-elle déclaré au téléphone. "La Turquie n'autorise pas l'entrée de combattants ni d'armes, mais de l'aide est envoyée à Mursitpinar. L'Etat islamique veut détruire cette porte de sorte que nous soyons complètement piégés ici."

 

Selon l'OSDH, l'Etat islamique a mené samedi plus de 20 attaques au mortier près de la frontière. Selon Abdulrahman Gok, journaliste qui se trouve à Kobani, les combats sont très durs. "Cette dernière heure, le pilonnage s'est intensifié. Ils tirent pratiquement toutes les deux minutes", a-t-il dit joint par téléphone. Les insurgés de l'EI, dit-il, visent la partie est de la ville vers la porte de Mursitpinar.

 

Ailleurs en Syrie, les forces du gouvernement ont bombardé les environs de Damas, la province de Deraa dans le sud, et la province de Homs, dans le centre de la Syrie, selon l'opposition.

 

Les hélicoptères de l'armée syrienne ont largué des barils d'explosifs sur la ville de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, dans le nord du pays, également frontalière de la Turquie.

 

Des partisans de l'Etat islamique ont fait circuler une vidéo de neuf secondes d'un chasseur qui, disent-ils, était piloté par des djihadistes de l'EI.

 

Selon l'OSDH, les pilotes irakiens qui ont rejoint l'Etat islamique en Syrie apprennent aux membres du groupe à voler sur trois chasseurs pris sur l'aéroport militaire d'Al Djarrah, à l'est d'Alep.

 

Le commandement central américain a dit vendredi ne pas avoir d'informations sur des avions de l'EI qui voleraient en Syrie.Reuters n'a pu confirmer l'authenticité de cette vidéo qui montre un avion volant à basse altitude.

 

Malgré l'intensification des combats, le gouvernement libanais a fortement réduit le nombre de réfugiés syriens autorisés à entrer dans le pays. Sauf cas grave, "le Liban ne reçoit officiellement plus de réfugiés syriens", a déclaré le ministre des Affaires sociales Rachid Derbas, dans des commentaires publiés dans le journal libanais Al Akhbar daté de samedi.

 

(Hamdi Istanbullu; Danielle Rouquié pour le service français)

 

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 08:36

 

Des dizaines de milliers de personnes manifestaient ce samedi dans les rues de Londres pour protester contre l'érosion des salaires, qui ont baissé de 50 livres (63 euros) par semaine depuis 2008, selon les organisateurs, malgré la bonne tenue de l'économie britannique. Le cortège, constitué en majorité de fonctionnaires mais aussi de salariés du privé, s'est ébranlé vers midi et devait sillonner le centre de la capitale britannique jusqu'à Hyde Park, selon l'AFP

 

Cette marche intitulée "Les Britanniques ont besoin d'une augmentation" était organisée par la Trade Unions Congress (TUG), la confédération syndicale britannique, et se déclinait à Glasgow, en Ecosse, et à Belfast, en Irlande du Nord. "Il est temps de mettre fin au blocage des salaires qui a tenu la grande majorité des gens à l'écart de la reprise économique", a déclaré la secrétaire générale de la TUG, Frances O'Grady.

Dans la manifestation londonienne, les salariés exprimaient leur détresse et confiaient leurs difficultés à faire face à leurs dépenses quotidiennes, alors que les leaders syndicaux brandissaient le chiffre "175" censé montrer l'écart entre bas et hauts salaires au Royaume-Uni. "On est tous concernés (par les baisses de salaire) dans la fonction publique", a déclaré Keith Martin, un ouvrier de 49 ans. "Moi, mon salaire a baissé de 25 %".

 

Conan Doyle, 31 ans, dénonçait de son côté la politique du gouvernement conservateur de David Cameron, qui profite selon lui aux "nantis" tout en "créant de la pauvreté""Mais le Labour ne changerait pas forcément les choses", a-t-il ajouté, fataliste, en évoquant une éventuelle victoire du parti travailliste d'Ed Miliband lors des élections générales de mai prochain.

Cette marche conclut une semaine marquée par plusieurs mouvements sociaux au Royaume-Uni. Lundi, des centaines de milliers d'employés du service public de santé (NHS) ont observé un arrêt de travail de quatre heures pour réclamer une hausse de salaire, un débrayage inédit depuis 1982 et les années Thatcher. Mercredi, des dizaines de milliers d'agents de la fonction publique ont mené une grève de 24 heures pour protester également contre le gel des salaires et la baisse du pouvoir d'achat.

 

Autre manifestation de la grogne, des militants antigouvernement sont rassemblés depuis vendredi à proximité du Parlement avec pour projet de lancer un mouvement "Occupy Democracy". Une cinquantaine d'entre eux étaient encore présents samedi matin, enveloppés dans des couvertures et buvant du thé.

 

Ces mouvements sociaux interviennent alors que l'Office des statistiques nationales a annoncé mercredi un nouveau recul du taux de chômage qui, à 6 %, s'établit à son plus bas niveau depuis fin 2008, et alors que la croissance devrait dépasser les 3 % en 2014. Mais les salaires des Britanniques continuent à baisser en termes réels puisque leur rémunération, n'a, hors bonus, progressé que de 0,9 %, soit moins que l'inflation, sur la dernière année.

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 01:20

 

Le marchand vénitien Marco Polo avait ouvert la voie dès le XIIIè siècle. Pour l'Italie, engluée dans la récession, capter l'attention de la riche Chine est une opportunité que le chef du gouvernement Matteo Renzi n'entend pas laisser échapper.

Sous forte pression pour redresser le pays dont il a pris les rênes en février, M. Renzi a reçu cette semaine avec les honneurs le Premier ministre chinois Li Keqiang, qu'il a retrouvé jeudi à Milan pour un sommet Asie-Europe.


Une vingtaine de contrats pour une valeur de plus de 8 milliards d'euros ont été signés mardi à Rome, impliquant plusieurs grands groupes italiens comme Enel, Finmeccanica, Intesa Sanpaolo.


En juillet, la Chine avait déjà investi 2,1 milliards d'euros dans une entreprise italienne d'infrastructure énergétique, le plus gros investissement de ce type jamais réalisé en Europe.


La Chine et l'Italie ont en commun "un grand passé et des perspectives de développement", a lancé M. Renzi à son homologue alors qu'il lui faisait visiter jeudi matin les locaux de la prestigieuse université milanaise Politecnico, pépinière d'ingénieurs, de designers et d'architectes.


"Nous devons être plus ouverts", a insisté le dirigeant italien, qui avait réservé à la Chine son tout premier voyage officiel peu après son entrée en fonctions.


Une douce musique aux oreilles d'Antonio Cianci, ancien conseiller du gouvernement italien et organisateur de l'un des nombreux forums d'affaires italo-chinois qui ont rythmé la visite de la délégation chinoise cette semaine.


"Renzi a eu l'intelligence de faire son premier voyage là-bas, c'est le signal qu'attendait la Chine", estime-t-il. "Les Chinois frappaient à notre porte mais nous n'étions pas capables de l'ouvrir", selon lui.


Balottée entre crises politiques et crises financières, l'Italie était "triste, congelée par la peur". "Occupée à se regarder le nombril", elle avait accumulé du retard dans ses relations avec Pékin par rapport à ses voisins -et concurrents - allemand et français, estime-t-il.


A l'en croire, les conditions pour une coopération gagnant-gagnant sont désormais réunies: la Chine a besoin de l'appui des industries européennes pour accomplir le saut qualitatif qui lui permettra de répondre à la demande croissante de son marché intérieur. L'Europe, handicapée par ses "rigidités financières", a besoin "d'oxygène".


L'Italie en particulier a une carte à jouer avec la tenue l'année prochaine à Milan de l'Exposition universelle, souligne-t-il.
Les Chinois, qui avaient organisé la précédente édition à Shangaï en 2010, sont très intéressés par l'événement, auquel ils pourraient dépêcher quelque 7 millions de visiteurs (sur les 20 millions attendus), moitié touristes, moitié business. Une bonne occasion de monter des "délégations d'affaires" pour aider les Chinois à prendre pied dans le pays, estime M. Cianci.


Ning Li, patron pour l'Europe de BGI, une entreprise hi-tech chinoise spécialisée dans la génomique, estime aussi que "les relations entre la Chine et l'Europe se sont améliorées. C'est très important car actuellement, en tant qu'entreprise chinoise nous avons vraiment besoin d'un partenaire international pour nous aider et travailler avec nous", dit-il.


M. Ning est venu à Milan pour signer un contrat avec deux instituts d'Italie et de San Marino concernant un test génétique destiné aux femmes enceintes. Un rare exemple de transfert technologique de la Chine vers l'Europe.


Son groupe travaille depuis 2010 avec l'Italie, où il compte de nombreux partenaires. "Si vous voulez que vos amis vous traitent bien, traitez-les bien d'abord. Je demande toujours à mon équipe de ne jamais se plaindre de l'environnement local, ça ne sert à rien", philosophe-t-il quand on l'interroge sur l'atmosphère dans le pays.


Avec sa puissance de frappe financière, la Chine ne peut-elle pas être aussi une menace pour une Italie affaiblie ? Pour M. Cianci, "elle joue la carte de l'excellence financière, je l'espère, pas pour acheter ou coloniser l'Europe mais pour avoir des rapports permettant de faire des affaires ensemble. Mais cela dépend de nous: si nous tendons la tête pour nous la faire couper, ce sera de notre faute", conclut-il.

 

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 01:02

 

NOUS VENONS DE LIRE CET EXCELLENT EDITO DANS L'HEBDOMADAIRE J.A. ET L' AVONS TROUVE EXCELLENT. BRAVO A BBY POUR CET ECLAIRAGE. ET LUI RENDONS UN HOMMAGE.  NOUS TENONS A LE PARTAGER AVEC TOUS NOS LECTEURS POUR EVEILLER CERTAINES CONSCIENCES ET QUE NE PERDONS PAS ESPOIR POUR L'AVENIR DE L'AFRIQUE.

 

L'Occident :

La croissance économique y est désormais plus faible que dans le reste du monde et il peine à sortir de la crise qui l'a frappé en 2008. Mais il continue de tenir le volant et de diriger la planète.

Il édicte les règles morales, s'en exonère souvent, mais veille à ce que les autres les appliquent.

Ceux qui ne respectent pas "les lignes jaunes" qu'il a tracées sont rappelés à l'ordre. Et, s'ils persistent, reçoivent des sanctions dont il dose la sévérité.

Pas tous cependant !

Si l'Iran et la Russie sont venus compléter la liste, en aucun cas ne sont sanctionnés Israël, quoi que fasse son gouvernement, ni l'Arabie saoudite, aussi condamnables que soient son régime et ses actes.

En ce moment, l'Occident, puisque c'est de lui qu'il s'agit, truste les prix Nobel. À sa tête depuis plus d'un demi-siècle, les États-Unis sont à la manoeuvre sur tous les fronts.

*

De "l'Occident, Régis Debray dit : c'est à la fois une zone, une organisation et un projet.

La zone correspond à l'espace euro-atlantique, ce "premier monde" jadis nommé par opposition au "second monde", le bloc communiste, et au Tiers Monde. C'est l'aire chrétienne moins le monde orthodoxe.

L'Occident, c'est en deuxième lieu une organisation politico-militaire, offensive et expansive, l'Otan, "l'instrument de l'hégémonie américaine", comme disait de Gaulle. Malgré son nom, elle n'est plus liée à l'Atlantique Nord, puisqu'elle opère en Afrique comme en Asie centrale, dans ce qu'on appelait naguère le hors-zone.

L'Occident, c'est enfin un projet, la volonté de moderniser la planète selon l'acception qu'il donne de la modernité, à savoir un mélange de marché libre, d'hyperindividualisme et de bonne gouvernance, qui serait l'art de gérer les pays comme des entreprises." D'où tire-t-il sa force et sa centralité ?

L'historien néoconservateur britannique Niall Ferguson répond : "Aucune autre civilisation ne s'est imposée au reste du monde comme l'a fait l'Occident.

En 1500, les futures puissances impériales d'Europe couvraient 5 % des surfaces émergées du globe et représentaient au mieux 16 % de sa population. En 1913, onze empires occidentaux contrôlaient près des trois cinquièmes de la population et du territoire mondiaux, et réalisaient un vertigineux 74 % de la production économique mondiale.

En Angleterre, l'espérance de vie était près de deux fois plus élevée qu'en Inde. L'essor des États-Unis creusa davantage l'écart entre l'Ouest et l'Est : en 1990, l'Américain moyen était 73 fois plus riche que son homologue chinois."

*

Le même Niall Ferguson ajoute : "Six facteurs expliquent pourquoi l'Occident est devenu tellement plus riche et plus puissant que le reste du monde. D'abord l'idée de compétition, à la fois sur le plan politique et sur le plan économique. Puis la révolution copernicienne du XVIIe siècle - un phénomène étroitement ouest-européen.

Ensuite le règne de la loi pour protéger le droit de propriété. Ou encore la révolution de la médecine qui a fait plus que doubler l'espérance de vie. Et bien sûr l'instauration de la société de consommation, sinon à quoi aurait servi la révolution industrielle ? Et, enfin, l'éthique du travail."

*

On le dit en déclin depuis le début de ce siècle, mais, pour l'heure, l'Occident exerce un pouvoir central, et son action concentre sur elle les critiques.

Nul ne sait cependant si d'autres auraient mieux fait, et il est raisonnable de prévoir que le ou les successeurs encourront les mêmes reproches.

L'Occident doit aujourd'hui, surtout dans sa partie européenne, faire reculer le chômage, qui touche près de 10 % de sa population active, et désendetter ses États, qui se sont habitués à vivre au-dessus de leurs moyens.

Mise à part la nécessité, dont il vient seulement de prendre conscience, d'aider trois pays d'Afrique de l'Ouest à guérir du fléau d'Ebola et d'en préserver ainsi le reste du monde, il se heurte en ce moment à trois pôles de résistance : la Russie, l'Iran, l'islam radical.

Il a accepté la renaissance de la Chine, qui, elle, a fait en sorte que sa prodigieuse croissance économique se fasse par le marché et en osmose avec l'Occident.

Qui a décidé de redonner sa place à "l'Empire du milieu", ce dernier veillant, jusqu'ici, à y aller le plus doucement possible de manière à n'effrayer personne.

Pourvu que cela dure.

*

L'Iran, depuis qu'il est devenu une République islamique, en 1979, et la Russie, depuis qu'elle a perdu la guerre froide, en 1989, ont été, eux, exclus des bonnes grâces occidentales : du premier, l'Occident a fait un membre de "l'axe du mal", et à la deuxième, il rappelle constamment qu'elle a perdu la guerre, qu'elle doit rentrer dans ses frontières et s'y enfermer.

Ces deux grands pays n'accepteront pas l'arrogance avec laquelle l'Occident les traite, faite de déni de leurs droits et d'insensibilité à leurs sentiments nationaux.

Reste l'islam radical, personnifié par les jihadistes de Daesh, ou État islamique en Irak et au Levant.

Il s'agit en fait, à l'intérieur d'un "axe de crise" qui s'étend du Pakistan au golfe de Guinée, d'un début de révolte armée contre les régimes au pouvoir dans la région et contre l'Occident. Elle disposerait déjà de 30 000 combattants dotés d'armes à profusion, de milliers de véhicules militaires, de centaines de blindés et de chars, d'un encadrement et de moyens financiers adéquats.

L'analyste français Olivier Roy estime que "l'État islamique est l'expression d'un immense fantasme, d'un monde imaginaire. Il produit un effet de terreur pour paralyser l'adversaire mais, seul contre tous, il va indubitablement se faire battre."

*

Les dirigeants de Daesh sont certes de piètres stratèges et ils ont d'emblée fédéré contre eux trop de forces vouées à les massacrer. Mais ils tirent leur avantage de leur détermination à mourir et à tuer, alors que l'idéal de leurs adversaires est de compter zéro mort dans leurs rangs.

Et le soulèvement qu'ils animent rencontre une vraie résonance chez les millions de "damnés de la terre" exclus du pouvoir et même de ses miettes par les oligarchies arabo-africaines qui l'ont accaparé pour elles et leurs proches.

 

( "Ce que je crois"  par Béchir Ben Yahmed)

 

 

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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 07:31

 

L’OCDE s’est fendue d’un encouragement à François Hollande qu’elle recevait vendredi, en jugeant que les réformes en France auraient un impact «significatif» sur la croissance.  http://www.oecd.org/fr/ ;

http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2014/10/17/l-ocde-au-secours-de-francois-hollande-sur-les-reformes_4507891_1656968.html

 

Mais elle a souhaité que le gouvernement aille plus loin en ce qui concerne le marché du travail. «Significatif» ne veut pas dire spectaculaire : l’OCDE estime que les réformes engagées et annoncées dans l’Hexagone, si elles sont menées à terme, pourraient augmenter le produit intérieur brut de 3,7 % en dix ans, c’est-à-dire générer 0,4 point de croissance de plus par an.

 

Un apport non négligeable : 0,4 % est précisément le taux de croissance attendu en 2014 en France.

 

https://fr.finance.yahoo.com/actualites/ocde-r%C3%A9formes-france-pourraient-augmenter-pib-3-7-115007826.html ;

http://www.liberation.fr/politiques/2014/10/17/l-ocde-salue-l-effort-du-president_1124342 ; https://fr.news.yahoo.com/l-ocde-salue-l-effort-pr%C3%A9sident-181614415.html.

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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 07:20

 

Cinq ans après le début de la crise de la dette, la zone euro a tourné le dos à la récession et n'a plus que deux pays sous perfusion financière, mais elle reste rongée par des maux profonds qui peuvent à tout moment raviver les craintes des marchés.

              LE SPECTRE DE LA DEFLATION
               Confrontée à un ralentissement continu des prix, la zone euro pourrait basculer dans la déflation, un cercle vicieux dont le Japon peine à sortir depuis 20 ans. A la baisse des prix, succède la baisse de la consommation, des investissements puis des salaires, avec des retombées néfastes sur l'activité.
               Consciente de ce risque, la Banque centrale européenne (BCE) a pris toute une série de mesures (baisse historiques des taux, rachat d'actifs, injections de liquidité), mais les marchés veulent que l'institut monétaire fasse le grand saut en procédant au rachat d'obligations souveraines (le "quantitative easing"). Un tabou absolu en Allemagne.
               CROISSANCE FAIBLE ET CHOMAGE
               Avec une croissance au point mort, le rebond de l'économie n'a jamais eu lieu et certains pays, comme l'Italie, ont même replongé en récession. Même l'Allemagne, traditionnel moteur de la région, commence à montrer des signes de faiblesse, notamment dans le secteur industriel. A ce tableau s'ajoute un chômage de masse qui touche de plein fouet les jeunes.
               Pour stimuler la croissance, les appels à la relance des investissements se multiplient. Le président de la future Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a proposé un plan de 300 milliards d'euros sur trois ans, mais l'origine des fonds et la répartition de l'effort entre public et privé n'est pas réglée, et Berlin se refuse à "signer des chèques" pour stimuler l'activité.
               
               ASSAINISSEMENT BUDGETAIRE
               La zone euro a remis de l'ordre dans ses finances publiques, mais la situation est contrastée selon les pays. Huit d'entre eux ont des déficits excessifs, au-dessus de 3% du PIB, dont la France qui ne devrait pas revenir dans les clous avant 2017 et justifie ce dérapage par la conjoncture.
               Une situation qui crée des tensions avec les partisans de l'orthodoxie budgétaire, Allemagne en tête, et avec la Commission, qui dispose d'un droit de regard sur les budgets nationaux.
               Respect pur et simple des règles ou flexibilité nécessaire pour ne pas tuer la croissance ? Le débat agite les capitales européennes. Un sommet de la zone euro aura lieu le 24 octobre à Bruxelles pour faire le point.
               
               LE PROBLEME GREC
               Premier pays touché par la crise en 2010, la Grèce commence à voir le bout du tunnel: elle doit sortir de récession cette année, ses taux d'emprunt ont fortement reculé et son deuxième programme d'aide touche bientôt à sa fin, côté européen.
               Mais la situation reste extrêmement fragile, comme en témoigne l'accès de fébrilité sur les marchés cette semaine. Le pays est toujours lestée d'une dette correspondant à 175% de son PIB et ne semble pas en mesure de se financer pleinement sur les marchés. Il veut pourtant s'affranchir plus tôt que prévu de l'aide du FMI, prévue jusqu'en 2016.
               Des élections anticipées pourraient également avoir lieu avant la fin de l'hiver, avec la possibilité de voir arriver au pouvoir la gauche radicale (Syriza), anti-austérité et favorable à une annulation partielle de la dette. Les Européens ont promis jeudi de continuer à soutenir la Grèce après la fin de l'année. Fournir une ligne de crédit pourrait être une option.
               
               LES BANQUES
               Pour nombre d'analystes, les banques sont un point faible en Europe car le travail d'assainissement des bilans n'a pas été mené jusqu'au bout. Les tests de résistance, dont les résultats sont attendus dans dix jours, devraient mettre en évidence certaines fragilités et identifier de nouveaux besoins de recapitalisation. L'agence Fitch a déjà souligné que les quatre grandes banques grecques devraient certainement être renflouées. Ces tests se veulent plus rigoureux que les précédents, très décriés pour ne pas avoir mis le doigt sur le problème de banques en Espagne ou de Dexia en Belgique.

 

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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 06:51
Les chefs d'Etat des neuf pays de l'Alternative bolivarienne pour les Amériques (Alba) vont se réunir lundi à La Havane afin de se préparer à une éventuelle apparition du virus Ebola dans la région, ont annoncé les autorités cubaines.

Ce sommet a "pour objectif d'accentuer la coopération régionale pour la prévention et la lutte contre ce virus", a annoncé le ministère cubain des Affaires étrangères dans un communiqué.

               
La veille, la ministre vénézuélienne de la Santé Nancy Perez avait annoncé la tenue de cette réunion des neuf (bien: neuf) pays d'Amérique latine et des Caraïbes, mais seulement au niveau des ministres de la Santé.
               
Les autorités cubaines ont relevé de leur côté que cette rencontre réunira aussi "des chefs d'Etat et de gouvernement" et des "hauts représentants d'organismes internationaux", sans donner plus de détails.
               
Ce sommet constitue la première initiative régionale de ce type en Amérique latine, qui n'a pas encore été officiellement touchée par le virus de la fièvre hémorragique. Le continent a toutefois déjà enregistré plusieurs cas suspects qui se sont avérés négatifs, notamment au Brésil et au Chili.
               
La fièvre hémorragique Ebola a fait 4.493 morts sur 8.997 cas enregistrés dans sept pays (Liberia, Sierra Leone, Guinée, Nigeria, Sénégal, Espagne et Etats-Unis), selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), arrêté au 12 octobre et publié mercredi à Genève.
               
L'Alba rassemble l'Equateur, le Venezuela, Cuba, la Bolivie, le Nicaragua et plusieurs petits pays des Antilles tels que la Dominique, Saint-Vincent et les Grenadines, Sainte-Lucie ainsi que Antigua et Barbuda.

 

http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/16/1973452-comment-ebola-detruit-organisme-explication-video-minute.html

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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 06:41
Venezuela, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Angola et Espagne vont faire leur entrée au Conseil de sécurité de l'ONU, d'où la Turquie a été écartée jeudi à l'issue d'un vote surprise à l'Assemblée générale.

Au terme de trois tours de scrutin à bulletins secrets, l'Espagne a recueilli le double des voix de la Turquie (132 contre 60) pour arracher le cinquième siège non permanent qui était à pourvoir.

 

 Les quatre autres pays ont été élus à une très large majorité membres non permanents du Conseil, pour un mandat de deux ans qui commence en janvier.

 

La Turquie comptait sur les votes de nombreux pays musulmans mais ses ambigüités et son inaction face à l'offensive du groupe Etat islamique à ses frontières lui ont valu des critiques.

 

 Ankara avait pourtant dépêché à la dernière minute à New York son ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu pour tenter de mobiliser les soutiens.

 

 Les pays élus devaient recueillir deux tiers des suffrages des 193 membres de l'Assemblée, soit 129 voix.

 Malaisie, Venezuela et Angola avaient été présélectionnés par leurs groupes régionaux respectifs et n'avaient pas d'adversaire.

 

 Le Conseil, qui compte 15 membres, renouvelle chaque année la moitié de ses dix sièges non permanents, sur une base régionale.

 

Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères Murray McCully a salué "un vote de confiance" envers son pays, qui a mené une campagne active pendant dix ans.

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