L'Union africaine (UA) a estimé lundi que la présidentielle au Nigeria, dont les résultats sont attendus dans la journée, a respecté de façon satisfaisante les principes continentaux et régionaux des élections démocratiques.
Un satisfecit également exprimé par le groupe nigérian Transition Monitoring Group (TMG), créé à la fin des années 90, lors du retour à la démocratie, ainsi que par l'Institut démocratique national (NDI), basé à Washington.
La mission d'observation des élections de l'Union Africaine (AUEOM) estime, dans ses observations préliminaires, que le processus électoral a été globalement pacifique, durant les processus d'accréditation (vérification biométrique de l'identité des électeurs), mais aussi de vote et de décompte des bulletins de la présidentielle et des législatives de samedi et dimanche, selon un communiqué.
Le peuple du Nigeria a montré sa patience et sa détermination à avoir un processus démocratique pacifique, a ajouté l'AUEOM, selon qui les processus d'accréditation, de vote et de comptage ont généralement été transparents et se sont tenus en présence d'observateurs internationaux, de la société civile et de partis politiques.
La mission de l'UA, qui a observé 319 bureaux de vote (sur 150.000 au total) en conclut que les élections se sont tenues dans une atmosphère pacifique, dans un cadre respectant de façon satisfaisante les principes continentaux et régionaux des élections démocratiques, et encourage toutes les parties à avoir recours aux moyens légaux existants au cas où il y aurait contestation des résultats.
Pour les observateurs nigérians du TMG, ces élections ont offert aux Nigérians une occasion crédible d'exercer leur droit de vote. Tout en rappelant les retards pris dans la livraison du matériel électoral et la lenteur du processus d'enregistrement des électeurs, le TMG, dans un rapport basé sur ses observations dans 1.500 bureaux de vote , estime que ces problèmes n'ont pas systématiquement désavantagé aucun candidat ni parti.
Quant au NDI basé à Washington, qui a observé 100 bureaux de vote et relève la patience et l'enthousiasme des électeurs, il conclut quaucune fraude significative n'a été observée le jour de l'élection.
La présidentielle est la plus serrée depuis le retour du pays à la démocratie en 1999. Elle oppose le président sortant Goodluck Jonathan, 57 ans, et son rival Muhammadu Buhari, 72 ans, candidat du Congrès progressiste (APC), qui rassemble une large partie de l'opposition.
Environ 69 millions d'électeurs - sur les 173 millions d'habitants du Nigeria - ont voté pour élire, outre le président, les 109 sénateurs et les 360 députés du pays le plus peuplé d'Afrique, premier producteur de pétrole et première puissance économique du continent.
Pour la première fois, les électeurs étaient identifiés par des lecteurs d'empreintes digitales, censés faire diminuer les fraudes qui ont entaché les scrutins précédents.
La quasi-totalité des Nigérians ont voté samedi. Mais 348 bureaux, ont dû rouvrir dimanche à cause de problèmes avec les machines biométriques ou de problèmes d'acheminement du matériel électoral, selon la Commission électorale nationale indépendante (Inec).
Des violences sont redoutées à l'annonce des résultats, comme lors de la précédente présidentielle en 2011 où près d'un millier de personnes avaient été tuées.
(Diverses sources)
http://www.romandie.com/news/Les-elections-au-Nigeria-jugees-democratiques-par-lUnion-africaine_RP/579854.rom