Connue surtout comme chroniqueuse à la télévision française à Canal Plus, et la fondatrice de l'Association 'Les Indivisibles', la jeune femme sénégalo-gambienne d'origine, vient de publier un très bon livre sur le "Racisme : mode d'emploi", paru au mois de mars 2011, aux Editions Larousse. http://youtu.be/WWEQGgsPNgA
Cette importante et intéressante contribution au débat sur ce féau qui revient au galop, inquiétant, et qui agite toute l'Europe, restera un des écrits fondmentaux de ce début de l'année. Ce livre se veut aussi un ouvrage de réflexion, d'analyse, et de témoignage. Un récit-témoignage de l'auteur, certes, mais aussi un matériel ou outil, qui peut aider tous les jeunes d'origine étrangère, singulièrement africains, nés en Frnce, ou ailleurs, un peu partout en Europe. Qui souvent, après avoir été confronté à une interrogation du genre "qui suis-je ?", trouveront dans ce bouquin un début de réponse. Une prise de conscience de qui l'on 'est' et souhaite 'être'. Que l'on vient du Sénégal ou de la Gambie http://youtu.be/5f8XRUQanis
La trajectoire de rokhaya Diallo est à ce tiitre, très importante pour nous tous, qui vivent hors de nos pays d'origine.
Dans certaines société, être une personne de couleur pose problème. Sans bagage, arguments pour répondre à un interlocuteur, on se sent un peu désarmé. Acquérir le 'savoir' aide à mieux se défendre contre les préjugés raciaux.Elle, semble avoir trouver les réponses à ses propres questions. Fondatrice d'une associaltion, elle aimerait partager sa petite expérience avec les lecteurs. Nous venons d'achever de lire sn livre qui nous a très touché par les propos et le vécu de Rokhaya. A 32 ans, elle peut se sentir à l'aise pour aborder ce thème sensible sur le 'racisme'. Alors, une question s'impose à nous : qu'est-ce que le racisme ? Vaste question pour répondre en une ligne, une phrase, un article ou un livre. Pourtant une seule réponse aurait suffi : le racisme est une bêtise des imbeciles. Cela suffirait-elle ? Pas si sûr, tant le racisme a des racines bien profondes ancrées dans la culture essentiellement de tous les hommes et femmes. Même si en occident,il a pris une dimension et des proportions inquiétntes, avec ce réflèxe du repli sur soi, en un mot : l'égoïsme. Le non-partage avec l'Autre.
C'est au quatrième chapître, "Racisme, qui es-tu ?", que l'auteur tente d'expliquer qu'est-ce pour elle le racisme. C'est le raciste qui a crée la race. On est raciste ou non, il faut tout assumer ! Aujourd'hui en France, on hésite plus de manisfester son racisme : y en a marre de tous ces étrangers ! entend-t-on partout. Le Front National,avec Jean-Marie Le Pen en avait fait son fond de commerce.
Certaines personnes ne cachent plus leur rejet de l'autre,de par sa couleur de peau : Un Noir ? Quelle horreur ! dit le raciste tegneux. Les lois mettent du temps pour condamner. Le temps que le coupable se rebiffe,il a déjà fait son mea culpa hypocrite.
il faut condamner avec vigeur, si l'on n veut pas le banaliser. Quelqu'un nous a dit que le racisme vise en premier la race noire.
il n'a pas tort. puisqu'un arabe ou un juif peut facilement se fondre dans la race blanche tandis qu'un noir Africain ou Antillais ne le peut. Quand au juif, il n'a même pas besoin, il est considéré comme un 'blanc'. Les asiatiques, c'est déjà une autre chose...
L'auteur veut déconstruire les préjugés ethno-raciaux et lutter avec humour contre le racisme ordinaire : tu es noir, mais tu es comme nous, s'excuse-t-il. Cette hypocrise commence à être bien connu des négro-africains, dans leur ensemble. On pense que le racisme,au fond, est intrésèquement lié au caractère humain. A priori, la peur et l'ignorance nous conduiraient à ne pas aimer "les Autres", ceux qu'ont connaît peu ou mal. Paraphrasant Claude Levi-Strauss, ces sentiments seraient naturels et démontrent que l'ethnocentrisme est universel.
Cette tendnce à surestimer le groupe social auquel on appartient, ainsi que ses valeurs et ses pratiques culturelles auxquelles on confère une place centrale et référente dans l'humanité, conduit à se positionner comme l'archétyppe même de l'humain et à produire des préjugés sur ceux qui n'appartiennent pas à ce groupe.
L'enfant né en France, grandit dans un environnement 'blanc' aura des comprtements des blancs. Ne se découvrira 'noir' qur lorsqu'on le lui dira,ou le lui fera savoir. On imagine pas le mal qu'on lui a fait de cette révélation. La notion de la 'race' qu'on vient de lui jeter sur la figure à cause de la couleur de sa peau lui poursuivra toute sa vie. Et deviendra pour lui, soit une arme redoutable pour se créer une place au soleil de sa terre natale. "Moi, c'est Rokhaya Diallo, trentenaire, née à Paris.
Mes parents sont sénégalais et gambien et j'ai grandi entre les quartiers populaires du Nord de Paris et de sa banlieue. Jusqu'ici, rien de tragique", écrit-elle dans son livre. Le choc de sa vie viendra le jour où elle se voit contraint de justifier du fait qu'elle soit
de nationalité française, et...noire ! " au fait, tu viens d'où ?". Elle a envie de hurler : mais,bon sang, je suuis d'ici "de Paris !
Mais d'autres questions vont suivre."C'est fou comme tu parles bien le français sans accent !".
Et dans les soirées dansantes, on s'attend que tu montres ton côté africain, noir, c'est-à-dire, savoir danser la musique exotique. Lorsqu'on passe de la musique africaine, http://youtu.be/yx_hT4gS20I
ou antillaise, http://youtu.be/PoS9KYX20TM
certains regards se tournent vers elle. "Sans doute, s'attendant d'elle qu'elle revête sa ceinture de bananes pour se déhancher !", note-t-elle avec une pointe d'humour. Amusée.
"J'en ai marre ! Je suis française, par le hasard de ma naissance", dit-elle.
Le livre de Rokhaya fourmille des anecdotes parfois drôles, mais souvent pathétiques. Voire, dramatiques. A la lecture de celui-ci, on ne peut que la féliciter pour ce travail, puisque l'auteur nous rappelle que le racisme reste encore d'actualit, et que c'est à nous de rester vigilant pour le dénoncer et le combattre, plutôt que nous taire.