Pour mieux commencer, parlons du pays : le Cameroun. Un territoire africain très singulier.
Qui fait partie de l'Afrique centrale et occidentale, de par sa position géographique. Situé sur la façade au fond du golfe de guinée, s'étirant encore plus sur le continent, le Cameroun a une superficie de 475.442 km2, avec une population actuelle oscillant près de 19.406.100 habitants.
Yaoundé est la capitale du Cameroun. La deuxième grande ville considérée aussi comme la capitale économique est Douala. Les villes importantes sont nombreuses . Kribi, Nkongsamba, Ebolowa, Sangmélima, Limbé, Abong-Mbang, Baménda, Maroua, Ngaoundéré, Garoua, Bafoussam, etc.
Les langues officielles sont le français et l'anglais. Il existe aussi plusieurs langues nationales.
Historiquement, le Cameroun a connu trois pays européens depuis la fameuse Conférence de Berlin pour le partage des pays d'Afrique en 1885. Ancien protectorat allemand, le Cameroun fut placé par la suite sous tutelle de la S.D.N. (Société Des Nations, qui deviendra plus tard, l'Organisation des Nations Unies), à la fin de la première guerre mondiale (de 1914-18), puis la Seconde Guerre (1939-45) et 'confié' à l'admnistration de la France et du Royaume Uni.
Le territoire sous administration française accéda à son indépendance le 1er janvier 1960. L'autre partie, sous admnistration britanique, le réjoint en 1961, pour former une « République fédérale du Cameroun ». Aujourd'hui, le pays se nomme « République du Cameroun » (en fait, depuis 1984).
Ses pays voisins sont : le Nigeria, le Tchad, la Guinée-Equatoriale, le Gabon, la République Centrafricaine et le Congo-Brazzaville. Nous y reviendrons plus loin. http://www.youtube.com/watch?v=XE8jzOgoUhE
Pour comprendre le Cameroun, intéressons-nous plutôt à ses habitants. Connaître sa population, (ou plutôt ses populations), c'est déjà confirmer ce que l'on dit de ce pays : le Cameroun est à lui-seul une Afrique en miniature, de par la variété de ses peuples divers. Ici, presque tous les peuples du sud du Sahara sont brassés et représentés, cohabitant harmonieusement, restant tous très attachés à « l'identité camerounaise » forgée au cours des siècles. Sur ce territoire, la variété de groupes ethniques qui se sont superposés à divers époques à des éléments plus anciens.
C'est ce qu'illustrent aujourd'hui de petits groupes allant de « négrilles » au « pygmoïdes ». Les Babinga sont implantés essentiellement dans le bassin de la Sangha, en un milieu typiquement forestier. Le Cameroun est donc un pays de contact entre les « Bantous » et les « Soudaniens ». On note que d'importantes migrations ont déferlé du Nord, (ce sont des Foulbé ou Peul), et qui ont repoussé vers le Sud des populations tant soudaniennes que forestières d'origine bantoue. Mais la forêt a joué pour les peuples soudaniens un rôle d'obstacle, au point de constituer encore de nos jours, dans une moindre mesure, une frontière naturelle entre milieu bantou et milieu soudanien.
On peut, par exemple, en fonction des caractères 'raciaux', des 'affinités linguistiques' et des 'éléments culturels les plus divers', déterminer trois « divisions ethniques fondamentales » : la première comprend les bantous ; la seconde, les populations semi-soudaniennes.
Les 'Bantous » sont repartis dans le Sud et comprennent les 'tribus' Douala, Danen, Bassa, Bafia, Yaoundé, Bulu, Eton, etc. Les trois dernières citées appartiennent au grand groupe des 'Fang' (ou 'Pangwé'), un peuple d'agriculteurs et de cueilleurs, arrivés au Cameroun méridional (et au Gabon) au siècle dernier du vingtième, chassés de leur pays d'origine par l'invasion massive des 'Gaya', (un ancien peuple d'origine soudanienne), qu'avaient poussés vers le sud les peuples dits « musulmans », venant du Nord. Un exemple de la population camerounaise, Ngaoundéré est devenu un fief peul depuis le début du XIX siècle. Ils y ont organisé un sultanant et converti la majeure partie de la population à l'islam.
Observons aussi les BAMILEKE. Un important groupe très intéressant parmi la population camerounaise. Peut-être originaires de la région du fleuve Mbam, à l'est du pays Bamoum (Foumban), les « Bamiléké » fuient les invasions 'peules' au XVIIIème siècle. Ils commencent à occuper l'actuel pays bamoun ; puis franchissent la rivière Noun pour occuper les hauts plateaux de l'actuel pays Bamiléké. Fragmenté en multiples chefferies qui se battaient les unes les autres pour s'adjuger un territoire, le peuple Bamiléké compterait presque deux millions de personnes. Donc, une importante communauté. Ces personnes se repartissent dans le polygone Bafang-Dschang-Bafoussam-Bangangté. Bien que les Bamiléké aient la réputation d'être « commerçants », des banquiers et des hommes d'affaires émérites, ils sont avat tout des cultivateurs regroupés en villages indépendants les uns des autres et dirigé par le 'Fon' (chef ayant les pouvoirs d'un petit roi).
Autour du chef se pressent les différents membres des conseils de notables. Animistes, les Bamilékés adorent un dieu unique (« Si ») et vouent un culte à leurs ancêtres suivant un cérémonial très précis. Excellents sculpteurs sur bois les artisans bamiléké excellent également dans la poterie.
Musicalement, le Cameroun vibre aux bons rythmes http://www.youtube.com/watch?v=Yj0g_lW6xEg
Et si l'on ajoute que c'est aussi chez les Bamiléké que l'on trouve les plus belles filles. Et ce n'est pas ma jolie complice S. qui est une Bafia, qui nous dira le contraire. Elle qui m'a fait découvrir l'insoupçonnable, chez les femmes camerounaises ! http://www.youtube.com/watch?v=Saz3PM_OHB4 ; http://www.youtube.com/watch?v=2tmVDzGVuGc
Des nombreux groupes semi-bantous sont implantés au Nord de ces populations, installés essentiellement dans le moyen bassin de la Sanaga et sur les versants montagneux de la région occidentale. Les plus importans en nombre sont, les « Tikar », les « Bamoun », les « Bali », les « Keaka », les « Bamiléké », ces derniers représentant comme on l'a vu un groupe ethnique le plus important du pays. Les populations soudaniennes du Centre comprennent les 'Mbum', les 'Duru', les 'Laka', les 'Mbere', les 'Vute', les 'Kala'. Du point de vue ethno-racial, ils se classent parmi les paléonsoudanies.
Dans la partie plus septentrionale du pays, vivent les populations présentant des caractères disons moins négroïdes, comme les « Foulbé »(peul), les « Haoussa », qui eux, sont arabisés.
Les Foulbé et les Haoussa sont arrivés au Cameroun à partir du XVI ème siècle, et massivement au cours du XIX ème siècle, à la suite de l'islamisation poursuivie par le « djihad » (guerre sainte musulmane) des sultans de Sokoto.
Dans leur marche, ils ont repoussé vers le Sud et dans les zones de montagnes les plus isolées les populations autochtones (comme celles qui vivent dans la région des monts Mandara, connues sous l'appellation de « Kirdi », (ou païens), poursuivant parmi elles l'oeuvre d'islamisation qui a été profonde également chez les « Mbum » et d'autres populations soudaniennes.
Les 'Foulbé' occcupent surtout le bassin supérieur de la Bénoué où l'altitude plus grande offre des conditions plus favorables à l'élévage, et le haut plateau de l'Adamaoua.
Les 'Haoussa', qui se consacrent pour la plupart au commerce, vivent surtout la ville.
La distribution de la population dans le pays camerounais se ressent naturellement de la présence de vastes régions de forêts où la densité est extrêmement basse. Celle-ci est, en revanche, plus élevée dans les régions plus favorisées par le climat, comme les reliefs, en particultier le versant oriental des monts du Cameroun où, entre Nkongsamba et Bafoussam, dans la région des Bamilékés, la densité de population y est la plus forte. Cela n'a d'ailleurs pas sans rapport^avec l'économie de la plantation, qui a intéressé aussi d'autres régions fortement urbanisées, ainsi que dans toute la bande côtière centre-septrionale. Le peuplement est également considérable le long de l'artère Douala-Yaoundé-Bangui.
Dans le Nord, les régions les plus densément peuplées sont la vallée de la Bénoué et celles où ont surtout développées les plantations d'arachides et de coton. Dans sa majorité, la population du Cameroun vit dans les villes et villages, dont la forme varie suivant le milieu et l'organisation sociale. http://www.youtube.com/watch?v=pJQxfIbbM6E
Celle-ci présente des caractères très originaux chez les Bamiléké, qui sont repartis en communautés (chefferies), chacune ayant son propre chef 'fong', propriétaire des terres par 'délégation'.
L'organisation féodale est largement répanduedans le Nord et dans le pays Bamoun. Elle est hiérarchisée autour d'un 'lamido', mot peul désignant les sultants de ces régions.
Le Cameroun est un beau pays et très riche sur le plan agricole. L'agriculture joue un grand rôle pour ce pays à la terre très fertile. Tout y pousse, et on y cultive du maïs, riz, arachide, manioc, palmier à huile, cocotier, tabac, café, banane, gombo, cacao, bois divers, caoutchouc, et tant d'autres choses encore. Sans oublier les ressources minières qui sont encore mal exploitées : fer, bauxite, or, titane, gaz naturel, étain, et autres. Des nouvelles ressources restent encore en prospection. Le sol et sous-sol camerounais reste très riche, capable de nourir tous les camerounais hier, aujourd'hui et demain. Autrement dit, le Cameroun possède des potentialités insoupçonnables qui n'attendent qu'à être exploitées pour le bonheur de tous les Camerounais. La richesse y est non-négligeable.
La beauté du pays et la variété de sa population, comme de sa généreuse nature africaine, tout cela font que le Cameroun reste un pays d'avenir.
S'il fallait résumer l'historique du pays, on dirait que la découverte de l'embouchure du 'Wouri' en 1472 par le portugais Fernando Poo, attiré plutôt par l'abondance de poissons et surtout par des crevettes, ceci va attirer les Européens à faire grand cas au Cameroun.
Ce sont les Allemands qui seront les premiers à s'y intéresser. C'est eux qui donneront le nom de « Kameroun » au fleuve et à la montagne qui avait tellement étonné un certain Hannon, en 1901.
Auparavant, dès 1884, Gustav Nachtigal, le consul allemand à Tunis, est appelé par Bismarck qui déclare la région de Douala : « Protectorat allemand ».
Les Européens vont se départager le pays, limitant les frontières, après une série d'accords avec la Grande Bretagne et la France. Se référant toujours de leur Conférence de Berlin de 1885.
Placé plus tard sous mandats, le Cameroun connaîtra un essor économique exceptionnel. En clair, le pays Cameroun, sera dépeçé, pillé, par les puissances occupantes venues d'Europe. Pour leurs propres intérêts. Après deux guerres, essentiellement européennes, mais devenues « Guerres Mondiales » (puisqu'ils ont voulu impliquer directement ou indirectement tous les pays non-européens. Le cas des « tirailleurs africains » improprement appellés « Tirailleurs Sénégalais », restent les plus cyniques de l'utilisation des chairs à canon par des Blancs colonisatuer sans scrupules.L'Afrique va partager la douleur de l'Europe durant les deux guerres 1914-1918 et 1939-1945. Un an plus tôt, le général De Gaulle préside une « Conférence à Brazzaville, en 1944. Deux années plus tard, le Cameroun est intégré dans l'Union française.
Le 9 mai 1957, le Cameroun devient un Etat sémi-autonome dirigé par André-Marie Mbida.
Puis, viendra un certain Ahamadou Ahidjo. Celui-ci lui succède. Le continent africain est en ébullition pour se libérer du colonialisme européen.
Le 1er janvier 1960, le Cameroun accède enfin à l'indépendance (après que l'ONU ait abrogé l'accord de 'tutelle' de la France). Et ce, après des élections législatives du mois de mai de la même année. Ahamadou Ahidjo devient le premier président de la République camerounaise.
En octobre 1961, un référendum aboutit à réunifier le Cameroun francophone à une partie du Cameroun anglophone. (Puisque le Cameroun septentrional se prononce pour son rattachement au Nigeria.
De la République fédérale en 1961, le Cameroun devient « République Unie, en 1972, dotée d'une nouvelle Constitution.
Le 14 janvier 1984, le Cameroun élisait son deuxième « président de la république », en la personne de Paul Biya. Plusieurs fois réelu au suffrage des urnes (!) , il est encore au pouvoir en cette année 2010.
Nous savons très bien tous les malheureux événements qui se sont produits au Cameroun dont nous n'avons pas le temps de tout évoquer ici. Néanmoins, il est bon d'avoir une petite idée sur cela. http://fr.wikipedia.org/wiki/Cameroun
La politique est une affaire très complexe en Afrique. Beaucoup se résignent à ne rien déranger le pouvoir.
Un journaliste, fondateur du "Messager" vient de nous quitter http://www.youtube.com/watch?v=g3i2rb9KPd0
http://www.lemessager.net/2010/07/necrologie-mort-de-pius-njawe-hier-aux-etats-unis/
On relève que les Camerounais restent à ce jour, très attachés à la nation et à l'identité camerounaise. Tous, s'y réclament. « Je suis Camerounais ! Nous sommes tous, Camerounais », répète à l'envie tout le monde dans ce pays si attachant. http://www.youtube.com/watch?v=wth5yxBaSno
Et ce, malgré certaines troubles... http://www.pressafrique.com/m93.html
Sur le plan culturel, c'est un pays très productif. Dans la littérature, les écrivains ne cessent de publier des livres. On connait des grands noms de la littérature camerounaise, comme Ferdinand Oyono, http://www.youtube.com/watch?v=l3NSHJEOnRg , Mongo Beti, http://www.youtube.com/watch?v=WNb-ACMoKns
Guillaume Oyono-Mbia, Francis Bebey, Elolongue Epanya, Eno Belinga, René Philombe, Charles Ngandé, J.L.Dongmo, WereWere Liking, Bernard Nanga, Paul Dakeyo,http://www.youtube.com/watch?v=BAWP0Xe0c3Y
Calixthe Beyala http://www.youtube.com/watch?v=5-K3W-PBf1k ; http://www.youtube.com/watch?v=rx8Pp9LlEds
et Léonora Miano, http://www.youtube.com/watch?v=dCQ8nNuoLiI .
Pour ne citer que ceux-ci.
Dans la chanson, on ne peut oublier Manu Diabango et Francis Bebey, http://www.youtube.com/watch?v=zqOxYChgbCA
Eboa Lotin, mais la liste s'est allongée depuis : avec André-Marie Tala, Ekambi Brillant, Georges Dickson, Henri Dikongué, Les Têtes Brûlées http://www.youtube.com/watch?v=_KPTUJpShhQ ; http://www.youtube.com/watch?v=wOOxQdiOKQo , Wes, Yannick Noah, http://www.youtube.com/watch?v=0Nz2eqByAOA
Guy Lobé, Sam Fan Thomas, http://www.youtube.com/watch?v=kSzsQl97R7E
Guy Lobé, Zangalewa, Albert Premier, http://www.youtube.com/watch?v=HFc2XGiGIhw
Ali Baba, Petit Pays, http://www.youtube.com/watch?v=W7rTzvXwAAc
Richard Bona,http://www.youtube.com/watch?v=PBR5GTzZIJY , Philippe Ekéké, etc.
Il y a aussi des femmes comme Uta Bella, Sandra Nkaké, Viviane Etienne,
Veronik Fack, http://www.youtube.com/watch?v=-k6z5qyrOBE http://www.youtube.com/watch?v=QyiLU3NGPU8
Ange Bagnia http://www.youtube.com/watch?v=KX0SUOjBa68 Kareyce Fosto http://www.youtube.com/watch?v=abnp8CdI4p0 Charlotte Dipanda http://www.youtube.com/watch?v=mzfH4yBOKRc ; http://www.youtube.com/watch?v=FCOEWWOjGs0 Bébé Manga http://www.youtube.com/watch?v=2TPa-dpCMfw Sally Nyolo
http://www.youtube.com/watch?v=HMS77iz8p4U , etc.
Avec des styles de musique aussi variée, allant de Makossa au Bikutsi ! Tous ces créateurs font vivre la culture camerounaise.